Trois jours d’intenses discussions, de partage d’expériences ont réuni les 21, 22 et 23 septembre 2006, au Centre culturel américain, les membres de l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC). Selon la présidente de l’APAC, Mme Mafarma Sanogo, cette rencontre a été une occasion pour les femmes journalistes de remettre en question leur pratique professionnelle et de prendre de nouvelles résolutions pour aller de l’avant dans leur métier.

Et la représentante du ministère de la Promotion de la femme, Mme Marceline Tiendrébéogo de dire aux participantes : « Vous avez cherché à vous perfectionner, en allant à la recherche du savoir... Vous êtes désormais outillées sur votre rôle et votre place dans la presse ». Elle a ajouté qu’elle ne doute pas que les femmes journalistes puissent mettre en pratique leurs connaissances en pratique.

Une invitation à se démarquer

Des différents échanges sur le rôle et la place de la femme dans le journalisme, il est ressorti qu’elle peut assumer des postes de responsabilité. Telle est la conclusion des différents panelistes qu’ont été le directeur de la Télévision nationale du Burkina, M. Yacouba Traoré, le chef de service de Radio Bobo, Mme Sita Kam, le secrétaire général du ministère de l’Information, M. Hamado Ouangrawa.

Les femmes ont aussi bénéficié d’une communication sur leur place dans les écoles de formation et le syndicat des journalistes. Là-dessus, le secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l’information et de culture (SYNATIC), M. Justin Coulibaly a invité les femmes à se former et à participer aux activités syndicales. C’était après avoir déploré leur faible taux d’inscription dans les écoles de journalisme ou dans les différents centres de formation.

M. Yacouba Traoré, lui, déplore le fait que les femmes ne mesurent pas toujours la dimension de la carrière qu’elle ont embrassée et cela reste préjudiciable à leur ascension. Face à cette réalité, M. Hamado Ouangrawa, a invité les femmes à se spécialiser chacune dans un domaine, tout en souhaitant que des opportunités leur soient offertes pour créer et diriger des entreprises de presse au Burkina Faso.

A l’issue des travaux, elles ont recommandé une meilleure valorisation des compétences féminines. Elles ont recommandé aussi au ministère de l’Information, la réalisation d’une étude pour mettre en exergue la place et le rôle de la femme. Elles ont, en outre, sollicité un siège pour l’APAC.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya