LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Rapports 2004 et 2005 du CSC : Blaise Compaoré salue le travail des médias

Publié le lundi 11 septembre 2006 à 07h19min

PARTAGER :                          

Luc Adolphe Tiao, président du CSC

Le 8 septembre 2006, le président du Conseil supérieur de la communication, Luc Adolphe Tiao, a remis au président du Faso, les rapports publics 2004 et 2005 de son institution.

La remise du rapport du Conseil supérieur de la communication (CSC) est un acte stipulé par la Constitution. A l’occasion de cette remise solennelle, les membres du gouvernement, les présidents d’institutions, les responsables des médias n’ont pas failli à la tradition en effectuant le déplacement de la Présidence du Faso.

Luc Adolphe Tiao, dans son discours, a donné un aperçu de ce qui a été fait par son institution. Les grands axes des rapports s’articulent autour de cinq (5) points, à savoir, l’état d’exécution des missions du Conseil, l’état des lieux du fonctionnement des médias au Burkina Faso au regard d’un ensemble de paramètres qui forment les compétences du Conseil.

Aussi, la situation générale de la liberté de la presse, la qualité du contenu des programmes des médias, le respect des textes législatifs et réglementaires relatifs à la communication et à la publicité en vigueur dans notre pays y sont abordés. Selon le président du CSC, la présentation des rapports se déroule sous « d’heureux auspices », en ce sens qu’elle intervient dans un contexte d’après-élections, précisément celle du 13 novembre 2005.

On remarquera alors, que les élections ont constitué un point focal des rapports du CSC avec surtout les plaintes du député Cyril Goungounga, président de l’association FRADES, de la saisine de « Alternance 2005 » et de la plainte du PDP/PS. En effet, dans la perspective du scrutin présidentiel, « Alternance 2005 avait formulé une plainte auprès du CSC selon laquelle « Les médias publics, particulièrement la télévision seraient monopolisés par les « Amis » et les Tanties » de Blaise Compaoré ». Le PDP/PS, pour sa part, a saisi le CSC à propos d’un spot publicitaire réalisé par le CDP, invitant les citoyens à s’inscrire sur les listes électorales.

Tout en reconnaissant la pertinence de certains cas de plaintes, le président du CSC a néanmoins mentionné la complexité de la régulation dans un contexte de démocratie. Dans ce sens, M. Tiao se demande si l’équilibre et le pluralisme de l’information doivent être appréciés à partir de règles mathématiques. En termes de perspectives et de recommandations, le CSC a proposé entre autres, la constitutionnalisation du Conseil supérieur de la communication, l’élaboration et l’adoption des cahiers des charges et des missions des médias publics, l’organisation d’une réflexion nationale sur la problématique de la convergence des médias et des activités de régulation. En outre, le CSC a sollicité l’appui du gouvernement en vue de la convocation des états généraux de l’information et l’appui à l’institutionnalisation de Journées de rencontres annuelles des hommes de médias.

Le président du Faso dans sa réplique à la présentation des rapports a félicité le CSC pour sa « sa remarquable contribution à l’ancrage de la gouvernance démocratique dans notre pays ». Il a également salué la presse nationale qui, quotidiennement, affiche une volonté d’assurer un équilibre de traitement de l’information. En dépit de quelques manquements constatés (au cours des deux dernières années, plus d’une dizaine de médias audiovisuels publics et privés ont été interpellés), le président a relevé que la presse « joue convenablement son rôle ». Il reste que les acteurs de la communication doivent mieux se former afin de faire face aux nouveaux défis.

Dans ce sens, le président du Faso a fait cas de la création future de l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC). L’objectif étant d’aider à une pratique rationnelle du journalisme et d’appuyer les organises de presse déjà existants. Quant à la dépénalisation des délits de presse souhaitée par le CSC, le président a répondu qu’elle doit « continuer de faire l’objet d’un débat plus ouvert afin de reposer sur un consensus plus élargi ».

P. Pauline YAMEOGO

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Massaka SAS se lance à la conquête du monde