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Port obligatoire du casque : La sensibilisarion à tout prix

Publié le vendredi 8 septembre 2006 à 07h36min

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Clément Ouango, directeur de la police municipale2

Depuis quelques semaines, un spot radiodiffusé du ministère de la Sécurité rappelle aux usagers des deux roues leur obligation de porter un casque. Cela est fait en application de la loi portant code de la route révisée. Mais cette loi semble ne pas être acceptée par la majorité des utilisateurs des deux roues.

Depuis le 4 avril 2005, un décret élargit le domaine du port du casque par les usagers des deux roues au Burkina. Ainsi alors qu’il n’ était obligatoire que pour les cylindrés de plus de 125 cm3, l’est maintenant pour tous les engins à deux roues motorisés. Des contrôles de police sont envisagés (et ont commencé) pour obliger les usagers au respect de cette mesure. Ce qu’a du reste signifié à la population de Ouagadougou, le bourgmestre .

Simon COMPAORE annonçait la sortie de la police municipale pour une opération musclée visant sans complaisance à faire respecter la loi. Une telle éventualité ne pouvait que mettre à mal ceux qui ne disposent pas de casque ou qui ne veulent pas en porter pour des raisons diverses. Aussi, la capitale du pays des Hommes intègres bruit-elle de toutes sortes de supputations sur une mesure qui ne date pas d’aujourd’hui quand on sait que même le CMRPN (Comité militaire de redressement pour le progrès national, 1980-1982), un régime qu’on disait très « dur », l’a initiée sans succès.

Ainsi des explications de tous genres fusent pour justifier l’attitude des autorités. La plus courante dont semblent convaincus nombre de Ouagavillois serait que, les autorités municipales auraient « dealé » avec un grand commerçant qui aurait importé par conteneurs des casques. Ce « deal » permettrait à la municipalité d’encaisser des commissions si les casques étaient écoulés.

Comme on le voit l’homme de la rue déborde d’imagination surtout lorsqu’à son corps défendant la pression est faite sur son porte -feuilles. Voilà pourquoi il faut user de tact, de diplomatie comme on dit, pour l’amener à accepter ce qui est même de son intérêt. Dans tous les cas, le constat qui se dégage de la volonté des autorités à faire appliquer la loi, c’est le refus des usagers. Cela se vérifie aisément dans la circulation dans la mesure où seul un nombre très réduit utilise véritablement le casque. Il est donc évident que l’application de cette loi sera très difficile et risque d’engendrer d’autres problèmes si chacun se braque sur sa position.

En effet, il est à craindre que des attitudes de défiance préjudiciables à l’ordre public soient provoquées. Les situations pour le moins cocasses du temps du CMRPN sont encore à l’esprit qui peuvent édifier. N’a t-on pas vu des gens qui prétendant respecter la loi, ont porté des calebasses en forme de casques pour narguer l’autorité ? Toute chose qui traduit un ras le bol et un refus de se soumettre à une décision impopulaire parce que mal comprise.

Sensibilisation ou répression ?

Ne tombons pas dans le négativisme, mais prenant au mot cette tantie qui sur le petit écran jetait l’anathème sur nos planificateurs, on peut se demander si certaines autorités ont de bons conseillers à moins que ce soient elles-mêmes qui ne les écoutent pas. Peut- on vraiment en s’amuser à « taquiner » les crève la faim de Ouagalais qui courent inlassablement après une pitance qui semble les fuir comme la peste ?

En tout cas, quelque chose ne va pas quelque part sinon on n’a pas besoin d’enquêtes, d’étude ou de séminaire pour savoir que dans le contexte de « vie chère » qui prévaut actuellement au Faso, l’opportunité de l’application de la mesure sur le port du casque est encore recherchée. Le temps ne s’y prête pas à moins que d’autres motivations inconnues du citoyen en soient le déclencheur . Voilà d’ailleurs pourquoi autant d’explications aussi saugrenues les unes que les autres que les gens tentent d’y apporter.

La sécurité des populations est certes une obligation de l’Etat, mais cela doit se faire avec l’assentiment des gens au risque de créer des situations de troubles. Si c’est au nom de la sécurité des usagers, la répression peut-elle avoir plus d’effets positifs que la sensibilisation ? Rien n’est moins sûr. La sensibilisation sur les effets bénéfiques du port du casque pourra plus inciter les citoyens à adhérer volontairement au port du casque.

Le ministère des Transports doit initier des séries de spots radio/télé comme le fait si bien le ministère de l’Environnement et du cadre de vie sur la question des sachets plastiques. Il est évident aujourd’hui que l’application de la loi sur le port du casque devrait se faire avec beaucoup de tact et de diplomatie. Cette mesure bien qu’elle soit pour le bonheur des gens devrait être enrobée pour être acceptée. Se prononçant sur la loi portant obligation du casque, un usager que nous avons rencontré répond bien à propos : « Le port du casque c’est pour notre propre sécurité, alors pourquoi nous obliger ?

Ce qui veut dire qu’ils vont créer une loi qui oblige le port du préservatif aussi ». Cette réflexion bien qu’elle soit discutable, a le mérite de poser en des termes concrets la question du casque. Il faut donc que les autorités reconsidèrent la méthode utilisée pour amener les gens à adopter ce geste qui sauve.

Par Daouda SAWADOGO
(stagiaire)


Clément OUANGO, Directeur général de la police municipale
“Nous avons commencé la sensibilisation depuis 2005...”

Le décret qui fait obligation à tout usager de deux roues motorisées de porter un casque est entré dans sa phase d’application. Ainsi, le vendredi 1er septembre 2006 des contrôles annoncés par les autorités ont été effectués dans la ville de Ouagadougou. Ce qui a occasionné ça et là des heurts entre forces de police et usagers mécontents d’une telle décision. Pour en savoir davantage sur la question, nous avons rencontré le Directeur général de la police municipale, Clément OUANGO. Avec lui d’autres aspects dudit décret sont évoqués. Lisez plutôt.

Depuis 2005, un décret fait obligation à tous les motocyclistes de porter un casque. Quel est le contenu réel de ce décret ?

DGPM : Il faut dire tout d’abord qu’il y a une erreur que les médias commettent, qu’il faut rectifier tout de suite. Ce n’est pas en 2005 que le texte à été pris, le texte a été adopté depuis le 12 août 2003. Ainsi, le texte était en vigueur, mais seulement l’on ne contrôlait pas.

En 2005, il y a eu une modification du texte de 2003 parce que dans le premier texte, c’était seulement les détenteurs des motos de plus de 125cm3 qui étaient astreints au port du casque. Mais avec la révision de 2005, il est fait obligation à tout détenteur d’engin à moteur à deux roues à porter le casque. Ainsi sont concernés même ceux qui ont des moteurs en deçà de 50cm3 et au-delà alors que dans le premier texte, ils ne l’étaient pas. C’est dire qu’il y a une aggravation du second texte par rapport au premier.

Pourquoi alors avoir attendu le 1er septembre 2006 pour passer à la mise en application réelle de ce décret ?
DGPM : Il faut dire que chacun a sa part de responsabilité dans cette histoire, parce que nous, en tant que service de sécurité, nous recevons des instructions qui viennent de nos autorités. Donc je pense que la question pouvait être mieux répondue par les législateurs de ce décret.

Quel bilan faites-vous de la première journée de l’application de ce décret ?

DGPM : Le contrôle de l’application de la mesure qui s’est passé le 1er septembre, ne posait aucun problème aux premiers moments. Parce que nous avions pris toutes les dispositions pour accompagner les usagers dans la mesure où il ne s’agissait pas de réprimer systématiquement les contrevenants. Il fallait surtout leur faire comprendre qu’ils devaient désormais porter le casque.

Vous avez constaté que depuis 2005, nous avions déjà commencé à parler du casque mais avions par la suite, ralenti et des communiqués sont passés à la radio invitant les usagers, tous les citoyens, à porter le casque pour ceux qui utilisent les deux roues. Ainsi, lorsque nous sommes sortis, ce n’était pas pour rechercher de l’argent pour les caisses de l’Etat ou de la commune, c’était plutôt pour montrer l’importance du port du casque.
Vous avez sans doute vu ce que nous faisions dans les carrefours, lorsque quelqu’un était interpellé pour défaut de casque, la personne était invitée à aller chercher un casque et revenir chercher sa moto.

En atteste l’ambiance bon enfant qui régnait dans ces carrefours, c’était presque la plaisanterie, les gens étaient sensibilisés et ils comprenaient. Donc tous ceux qui étaient interpellés ne rechignaient pas. Mais il se trouve que lors de notre contrôle, à mon avis, des gens ont voulu récupérer peut être les humeurs des citoyens qui étaient perceptibles avant même l’opération. En fait comme nous étions en train de mener l’opération sans problème, peut-être que certains ne croyaient pas que cela se passerait comme ça. Alors ils ont monté des enfants pour commettre des actes de vandalisme. L’exemple de ce qui s’est passé à la Patte d’Oie en atteste.

C’était visiblement des badauds désœuvrés et souvent déséquilibrés, il n’y avait pas tellement de majeurs qui manifestaient. Manifestement c’était une orchestration de personnes bien cachées. Il fallait que les enfants commettent ces actes. Ainsi des panneaux de bus ont été arrachés, des plantes ornementales que la mairie a plantées ont été détruites, des pneus brûlés sur la voie publique...

Certains mêmes sont allés jusqu’à commettre des actes de vandalismes sur les usagers. Dans la mesure où ceux qui portaient des casques étaient arrêtés par eux et contraints à enlever leur casque.

Sur le vif, quelle a été la réplique de la police par rapport à ces manifestations ?

DGPM : Vous savez, nous sommes en démocratie et pour manifester il y a des règles à suivre. La démocratie n’est pas la pagaille ; si vous suivez les règles, l’autorité vous permettra de manifester tout en prenant toutes les mesures possibles de sécurité pour encadrer votre manifestation. Mais à défaut de toute autorisation de l’autorité, si vous manifestez, ce qui est donc illégal et formellement interdit, des forces spéciales sont commises pour réprimer ces genres d’attitudes. Il y a notamment la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), qui a donc procédé à la répression de ces comportements inciviques qui se passaient à la Patte d’Oie. Elles ont aussi sollicité le concours des autres forces, mais dans tous les cas les autres agissaient sous leur contrôle.

Ne pensez-vous pas que la sensibilisation ait fait défaut ?

DGPM : Avant de répondre à la question, je voudrais apporter un plus à ce que je viens de dire précédemment. Pendant les troubles la CRS a pu interpeller près d’une quarantaine de mineurs. Vous avez peut-être pu voir cela à la télévision, ce sont des mineurs qui ont été interpellés parce que c’est eux qui ont été montés et qui donc sont les vendales pris en flagrant délit.

Pour revenir à la question, il faut dire que la sensibilisation n’a pas manqué parce que depuis 2005, il n’y a pas ce citoyen de la ville de Ouagadougou qui ignore l’existence d’un texte faisant obligation aux détenteurs d’engin à deux roues à moteur de porter un casque. Ce citoyen n’existe pas parce que depuis 2005 nous avons commencé la sensibilisation. Nous sommes dans les radios et télévisions. A travers donc ces médias nous avons lancé le message. Dans cette démarche, nous avions été appuyés par la brigade des jeunes volontaires.

Vous avez remarqué à un certain moment, il y avait des panneaux qui étaient déposés aux abords des voies publiques. Donc on ne peut pas dire que la sensibilisation ait fait totalement défaut. Les gens cherchent des arguties pour pouvoir manifester leur ras-le-bol parce qu’il y a un certain nombre de problèmes au niveau du pays. Ils profitent donc de la situation sinon ce ne sont pas des raisons valables que les gens invoquent.

Les gens savaient l’existence de la loi au Burkina Faso et que pour la ville de Ouagadougou nous passerions au contrôle dans les jours à venir. En fait, comme tout changement rencontre le mécontentement des gens, ceci peut expliquer ce qui s’est passé le 1er septembre.

Pensez-vous que le port du casque soit aussi nécessaire pour qu’autant de moyens soient déployés pour son application ?

DGPM : Je suis tenté de poser la question de savoir si manger est nécessaire. La question est banale, c’est comme la sécurité, elle est nécessaire et même indispensable. De la même manière que manger pour vivre. Pour la sécurité, tout ne se limite pas au fait de ne pas être agressé dans votre maison ou être victime de vol.

La sécurité englobe toutes les autres questions. Un Etat qui ne veut pas que ces citoyens soient laissés à la merci des âmes et des hommes de mauvaise foi et de mauvais comportement doit faire des projections, doit prendre des mesures pour protéger ses habitants. Le port du casque fait partie entre autres de ces mesures. Nous avons constaté à notre niveau et les informations complémentaires du ministère de la Santé ne le démentent pas, il ressort que dans la plupart des accidents de circulation, les plus graves problèmes sont ceux de traumatismes crâniens. Que fallait-il faire ?

Face à cela, il a donc fallu proposer aux citoyens de porter des casques. On va me dire qu’ailleurs c’est obligatoire parce que l’Etat prend en charge les victimes de traumatisme crânien et comme au Burkina Faso ce n’est pas le cas il faut laisser les gens d’utiliser ou pas le casque parce qu’ils se prendront eux-mêmes en charge car responsables de ce qui peut leur arriver. Cette solution serait irresponsable de la part de l’Etat que laisser ses citoyens sombrer sans leur proposer quelque chose.

Si l’on a élu des gens, c’est justement pour penser les problèmes du pays et proposer des solutions. Si certains ne veulent plus que l’on fasse la prévention alors plus d’Etat et c’est l’anarchie partout pour tout le monde. Dans ce cas, on retourne à la case départ de l’humanité. L’Etat de la jungle. Ceux qui manifestent aujourd’hui s’ils sont à la tête de l’Etat ce sont les mêmes solutions qu’ils vont proposer. Il faut donc reconnaître le mérite aux autorités d’avoir osé proposer ces solutions. Cela c’est parce qu’elles sont soucieuses du bien-être de leur prochain.

Ne pensez-vous pas que s’attarder sur le casque, c’est s’attaquer aux conséquences plutôt qu’aux causes des accidents. Surtout avec la méconnaissance par les usagers du code de la route, le mauvais état des routes... ?

DGPM : Votre question est intéressante, mais il faut se dire que l’homme est un tout. On ne peut pas s’attarder sur une partie de l’homme et ignorer les autres aspects en disant que si l’on traite cette partie cela aura des répercussions sur les autres parties. On ne peut pas dire qu’étant donné que le Burkina est très pauvre, il faut éviter de construire des étages, des bâtiments pour loger les fonctionnaires mais aller plutôt dans les provinces et ne construire que des dispensaires.

Ou bien encore on ne peut pas dire que le Burkina est composé de populations à majorité analphabètes donc pour résoudre ce problème de sécurité routière, il faut d’abord résoudre le problème de l’éducation. On ne peut pas agir comme ça. Pour un responsable, il faut attaquer les problèmes de front. C’est vrai qu’il faut faire des balances, faire des priorités quelque part mais il ne faut pas négliger des aspects. C’est donc à ce titre que nous ne pouvons pas dire, que, comme la population est analphabète, il faudra d’abord relever le taux d’alphabétisation, enseigner le code de la route avant de résoudre les autres problèmes. On ne raisonne pas comme cela.

Autant il faut encourager les gens à s’approprier le code de la route, autant il faut prendre des mesures pour les contraindre à respecter ce code de la route. Regardez un peu la circulation de la ville de Ouagadougou, on suppose que tous ceux qui circulent en véhicule quatre roues ont le permis de conduire c’est-à-dire qu’ils se sont approprié le code de la route, mais qu’est ce qu’ils en font ? Il est aux oubliettes.

Donc une autorité ne peut pas attendre que le code de la route soit maîtrisé de tous avant de prendre des mesures. Il faut donc sanctionner les gens pour qu’ils comprennent la nécessité du respect de la loi. Il faut sensibiliser les gens, réparer les voies certes, mais il faut aussi prévoir la répression parce que le problème n’est pas dans la méconnaissance du code de la route ni dans le mauvais état des routes, mais plutôt dans la volonté même des gens. C’est un problème de mental.

Qu’est-ce qui est prévu pour l’avenir après avoir connu des oppositions sur le terrain ?

DGPM : Pour l’avenir... (silence) Je pense que cette question doit être posée aux autorités.
Nous, nous sommes chargés de l’application de la loi. Nous avons fait des essais pour amener les gens à porter les casques. Pour la première fois. Nous laissons le soin aux autorités d’apprécier et de nous donner la conduite à tenir.

Quelle place occupe la police municipale dans les forces de sécurité républicaines ?

DGPM : La police municipale est un corps qui est très jeune. Elle a été créée avec le départ des nouvelles communes au Burkina Faso c’est-à-dire en 1995. Nous sommes alors très jeunes. Nous sommes une force complémentaire ; nous complétons donc harmonieusement sur le terrain les forces de défense et de sécurité. Nous avons simplement un rôle administratif donc une police administrative et à ce titre sommes chargées d’assister la population dans ses « petits problèmes ».

Parce que si vous parlez de nuisance sonore, d’hygiène publique dans les quartiers, d’occupation anarchique des voies publiques ou de la circulation des malades mentaux dans la ville ou encore des mendiants qui encombrent la voie publique, de la fluidité de la circulation routière, tout cela est de notre ressort.

En fait, nous complétons la police nationale qui était présente depuis sur le terrain. Cette dernière est appelée à gérer d’autres problèmes beaucoup plus « corsés ». Vous savez que la police nationale est à la fois administrative et judiciaire ; si nous arrivons à gérer convenablement le volet administratif, je crois que la nationale pourra alors se consacrer davantage au volet judiciaire pour le bonheur des populations. Tout cela, c’est dans la recherche de plus de sécurité pour les citoyens de nos villes et campagnes.

Propos récueillis par S. Daouda (stagiaire)

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 8 septembre 2006 à 18:28, par Océane12 En réponse à : > Port obligatoire du casque : La sensibilisarion à tout prix

    Le port du casque n’est pas un mal en soi, c’est même souhaitable. Cependant, il ne doit pas être une obligation. Imaginez tout Ouaga en casque. Ca ne sera plus pour sauver des vies mais plutôt mettre des vies en danger. Je souhaite donc que les autorités revisent leur attitude.

    • Le 9 septembre 2006 à 21:43, par le burkinabé de France En réponse à : > Port obligatoire du casque : La sensibilisarion à tout prix

      Océane 12, Tu es simplement irresponsable. Le port du casque est d’abord une question de sécurité. Il ne faut pas prendre l’argent pour acheter sa mort. C’est comme si quelqu’un achetait une voiture sans en avoir le permis. Il faut d’abord commencer à acheter le casque avant d’acheter la mobylette ou la moto. Que les contrôles continuent avec des sanctions exemplaires car les burkinabè sont difficiles à gouverner. Un vrai burkinabè vivant en France et qui porte sa ceinture lorsqu’il rentre dans sa voiture sans attendre la police. voyez que là aussi, au Burkina il faudra contrôler le port de la ceinture de sécurité même pour les ministres et le Président du Faso. rire !!!!!

      • Le 13 septembre 2006 à 11:47, par Bernard Somwaoga En réponse à : > Port obligatoire du casque : La sensibilisarion à tout prix

        Je deplore l’ignorance criarde de ce dernier qui qualifie les autres d’irresponsables. Le contexte de la France est loin de celui du Burkina Faso. Que savez vous de la securité routière ? Faites vous la difference entre la prevention primaire et la prevention secondaire ? Savez vous que la casque n’est qu’une mesure de prevention secondaire, autrement il permet dans certains cas de ne pas mourir facilement mais ne vous previent d’être cabossé et amputé de vos membres dans un centre sanitaire de Ouaga.
        De plus les mesures de prevention routière sont prises chiffres à l’appui. Cher Français que savez vous des recommandations internationales en matière de casque ? J’aurais plûtot vous avoir en face pour aider à vous defaire de vos ornières acquises en France.
        Merci.

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