Football féminin.Tournoi des 5 Nations : Princesses du Burkina et AS Mandé du Mali, out
Pour n’avoir pas su garder la constance dans leur prestation, l’AS Mandé et les Princesses FC, finalistes de la précédente édition, sont sévèrement punies. Ces deux formations restent au quai dès le premier tour et regardent les Amazones du Mali, les Amazones de la Côte d’Ivoire, le FC Ligue du Togo et Aguilas Verdes de Malabo (Guinée équatoriale), emprunter le wagon des demi-finales.
Si Marguerite Karama, promotrice du Tournoi des 5 Nations se réjouit de l’organisation de la compétition, elle peut néanmoins verser une petite goutte de larme pour la piètre élimination des Princesses. Tout était mis en œuvre afin que les Burkinabè fassent un bon tournoi. Mais très vite, elles verseront dans l’excès de confiance. Une défaite (4-0) et un nul (2-2) ont planté leur parcours.
Condamnées à se remettre entre les mains des Amazones pour passer, les Ivoiriennes ne seront pas capables de leur offrir ce cadeau. Si les Princesses se sont tirées elles-mêmes une balle dans le pied, la détentrice du trophée l’AS Mandé a elle, mal géré l’après-euphorie. Des promesses non tenues, des primes non payées auraient fini par morceler l’équipe. Et la conséquence est là, palpable. On ne pourrait pas dire que les demi-finalistes ont usurpé leur qualification.
Au vu de leur parcours, elles ont montré de bonnes prédispositions, fait preuve d’une bonne maîtrise technique et tactique et une régularité dans leur prestation. L’échec cuisant des Princesses ne viendrait-elle pas remettre encore à jour, l’édification d’une équipe nationale féminine burkinabè ?
Plus que ce revers, nos filles sont-elles prêtes à affronter les strapontins africains et même mondiaux ? Même si l’on admet que c’est dans l’adversité que l’on s’aguerrit, doit-on pour autant balancer le navire à flot et le laisser voguer à vau-l’eau ? Le combat de Marguerite Karama pour la promotion du football féminin est noble et louable. Pour que ce combat aboutisse à la victoire qui est l’inscription de nos équipes féminines, à la campagne africaine et mondiale, il faudrait plus de soutien, plus d’engouement et plus d’implication des autorités et des ... femmes (ou filles) dans ce sport. La victoire est encore une course de longue haleine et ce n’est pas le moment de baisser les bras. Cet échec doit être pris comme un mal pour un bien afin de mieux bâtir les succès de demain.
Béranger ILBOUDO
Sidwaya