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Fait divers : Elle “tuait” simplement son mari pour solliciter l’aide de bonnes volontés

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 07h35min

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Dieu nous a tous créé à son image et chacun possède un don ou du moins ce petit quelque chose qui le distingue des autres et peut même le rendre utile, riche ou célèbre si seulement il prend la peine de le développer.

Certaines personnes dans le désespoir ne prennent pas le temps de compter sur le créateur et sur leur propre force pour s’en sortir, elles choisissent toujours le chemin le plus court, mais qui ne mène nulle part. C’est le cas de madame Soura qui a choisi la courte échelle de la mendicité.

Et quelle mendicité ? Dame Soura a choisi de se déclarer veuve (avec un mari bien vivant) pour s’attirer l’attention des âmes sensibles. Ces propos débités d’une voix aux trémolos émouvants et d’un air malheureux ne laissent personne insensible à son égard. A chaque fois qu’elle mendiait, elle expliquait que son mari était mort en la laissant avec cinq (05) enfants à charge. N’ayant pas de travail, elle sollicitait l’aide des bonnes volontés pour pouvoir s’occuper de ses rejetons.

Grâce à sa tactique consistant à se rendre veuve par la déclaration : "mon mari est mort me laissant avec cinq enfants...", elle s’est fait remarquée par un groupe de commerçants au secteur 11 de Ouagadougou.

A chaque fois que Mme venait solliciter leur aide, ils rassemblaient toujours 25, 50, 100 F à son intention. Mais ce groupe de commerçants avait un ami qui, se trouvant fréquemment en leur compagnie, avait assisté à deux ou trois passages de la bonne dame. La litanie de cette présumée veuve avait particulièrement ému ce dernier qui donnait chaque fois beaucoup plus d’argent que ses amis. Or notre dame habitait le même quartier que le commerçant ami du groupe. N’oublions pas l’adage qui dit que : "Chaque jours appartient au voleur, mais un seul jour est pour le propriétaire". Mme Soura a oublié que ce mensonge ne pouvait pas durer longtemps.

Un jour qu’elle était de passage dans son quartier devant la boutique du commerçant ami du groupe, elle salua un militaire qui est un connaissant de l’ami du groupe. Après son départ, le commerçant ami du groupe pris le soin de demander au militaire s’il connaissait la dame qui l’avait salué, et celui-ci de répondre par l’affirmative. "C’est ma voisine, nous habitons dans le même six-mètre". Et le commerçant demanda alors si elle avait un mari ? Et le militaire de répondre. Si ! Son mari travaille à la BRAKINA à Kossodo.

Alors un jour, la même dame de passage chez ses commerçants donateurs, croisa son voisin du quartier ami au groupe de commerçants. Celui-ci observa la femme répétant sa fameuse phrase tranquillement pendant que les autres récoltaient encore les 25, 50, 100... pour elle. L’ami du groupe dit alors à la femme. "Madame ce n’est pas bon ce que tu fais-là. Pourquoi tues-tu ton mari pour demander de l’argent ?

A cette allure, quand ton mari moura vraiment, tu ne trouveras pas quelqu’un pour te pleurer, en ce moment tu souffriras plus de la douleur de la mort". En entendant ces mots, la dame s’enfuit en se faufilant entre les hangars du marché pour se mêler à la foule.

Si M. Soura qui travaille chaque jour dur à la BRAKINA pour nourrir cette femme et ses enfants savait que sa femme le "tuait" pour solliciter de l’aide aux bonnes volontés, il aurait peut-être trouvé une solution à cette mendicité éhontée. Madame, pourquoi de tels comportements qui n’honorent pas la dignité de la femme ?

T. NAMARO

L’Hebdo

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