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1er mai : Causes communes, revendications spécifiques en sus

Publié le mercredi 3 mai 2006 à 06h33min

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Environ deux mille personnes ont pris part à la marche commémorative de la fête du travail, selon l’estimation des organisateurs de la manifestation. Tous étaient là pour demander l’augmentation des salaires, la baisse du coût des hydrocarbures, de l’électricité... pour mener ce qu’il est convenu récemment d’appeler « la lutte contre la vie chère ». Mais en plus de cela, il y avait des gens qui y étaient pour des raisons particulières.

Les vendeurs de la Loterie nationale du Burkina (LONAB) ont marché pour une chose : qu’on leur reconnaisse le statut de travailleur. Rien que ça, peut-on dire naïvement. Le message interpellatif que porte leur pancarte ne souffre pas d’ambiguïté : « DG de la LONAB, reconnaissez aux vendeurs de la LONAB le statut de travailleurs ».

Ailleurs on pouvait aussi lire « Justice pour les douaniers tués en cours de leur service », « où sont passés les dossiers en justice des douaniers agressés et sauvagement tués », qui sont le contenu des pancartes portées par les représentants du Syndicat national des travailleurs de la Douane (SYNATRAD), qui participent pour la première fois de manière visible à la célébration de la fête du Travail.

La raison, les douaniers ont neuf dossiers de leurs camarades qui ne sont pas ou qui n’avancent pas du tout en justice. « Mais les plus saillants, ce sont les dossiers de l’agent d’encadrement Alidou Traoré, assassiné à Ouahigouya en 1987 ; de l’assistant Louis Pierre Somda, tué à Déou en 1993 et du préposé Salif Ouédraogo, mort en mission à Pouytenga en 1997 », a résumé le secrétaire général de ce jeune syndicat, Etienne Sidibé. A l’entendre, ces dossiers n’avancent pas du tout. « On nous a dit que ces dossiers sont en justice, mais depuis, plus rien » soulignera-t-il.

Au-delà, les douaniers ont aussi d’autres préoccupations. Ils disent être le seul corps paramilitaire qui ne bénéficie pas d’indemnité de logement et d’indemnité de risque. Ils dénoncent en outre le trafic d’influence qui a cours dans leur métier. Est-ce cela qui complique la lutte contre la corruption dans ce corps ? Toujours est-il que les douaniers étaient bien là pour plaider pro domo.

« Nous avons voulu nous mettre en tenue, mais cela n’a pas rencontré l’assentiment de la hiérarchie », a dit sans regret M. Sidibé.

Aimé Mouor KAMBIRE

Sidwaya

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