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Fait divers : 48 heures derrière les barreaux pour “avoir fait le bien”

Publié le mercredi 19 avril 2006 à 07h28min

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Ce fait rapporté par la victime (?) s’est passé au secteur n°18 de Ouagadougou. A l’origine, le jeune F.K et son cousin plus un ami, qui ramassent un portable. Le jeune F.K informe la police et passe 48 heures derrière les barreaux.

Tout serait parti d’un portable « haut de gamme » ramassé par trois jeunes hommes. F.K, jeune soudeur, son cousin plus un ami du cousin ont ramassé un portable muni d’une caméra. F.K fait vérifier le portable et le répare à hauteur de 16 000 F du fait que sur la voie l’impact des usagers a dégradé le portable. Après réparation, le cousin et son ami récupèrent le portable.

Quant à F.K selon ses dires, il se rend au commissariat de Boulmiougou en vue d’informer la police. De passage, il laisse son numéro chez le boutiquier non loin de l’endroit où le portable a été ramassé. Selon lui, c’était au cas où quelqu’un viendrait à demander un portable qu’il a perdu. Au commissariat de Boulmiougou, les agents se disent prêts à récupérer le portable à condition qu’on paye leur carburant. Le jeune débourse 1000 F CFA.

Mais selon lui, les policiers ne sont pas allés récupérer le portable. Le vendredi 07 avril, une dame appelle pour entrer en possession du portable ramassé. F.K lui demande de le retrouver au commissariat le mardi 11 avril pour prendre son portable. Le rendez-vous était fixé pour 8 h.

A 11 h 10, la dame arrive et rentre directement chez le commissaire. Du bureau du commissaire, elle appelle le jeune F.K afin qu’il la rejoigne à l’intérieur. Dès que ce dernier franchit la porte, le commissaire lui demande où se trouve le portable. Il tente d’expliquer que des policiers avaient promis aller chercher le portable mais qu’ils ne l’ont pas fait.

Selon F.K le commissaire qui s’adressait à lui en langue mooré, en présence de la dame et de l’agent concerné, a demandé de le mettre au frais « sans autre forme de procès ». « J’ai passé 48 h derrière les barreaux malgré le fait que j’ai révélé que j’étais séropositif sous traitement. J’ai été libéré lorsque le portable fut ramené par les agents que j’avais informés », a expliqué F.K.

Après avoir passé 48 heures derrière les barreaux, F.K vit son contrat résilié par son employeur du fait « qu’il a passé deux jours sans travailler alors que des marchés sont en attente ». Après avoir perdu son travail, marié et père de deux enfants, F.K ne sait plus à quel saint se vouer.

Sidgomdé

Sidwaya

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