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Burkina/Miss Universités : Des grincements de dents, derrière les strass et paillettes

LEFASO.NET

Publié le vendredi 31 mai 2024 à 21h53min

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Burkina/Miss Universités : Des grincements de dents, derrière les strass et paillettes

La nouvelle a récemment fait le buzz sur le réseau social Tiktok. Des anciennes Miss Universités Burkina ont pris la parole lors d’un live, révélant des faits « troublants » sur le comité d’organisation du concours. Les lauréates des éditions 2021, 2022 et 2023 dénoncent un environnement de travail toxique, le non-respect des contrats et des promesses, ainsi que le manque d’accompagnement pendant leurs mandats. Suite à cette affaire qui a suscité de nombreux commentaires et réactions, nous avons cherché à en savoir plus. Découvrez leurs confidences !

En 2021, Kadidjatou Nikièma a participé à Miss Universités pour se lancer un défi personnel. Naturellement timide, elle voulait surmonter sa peur de s’exprimer en public. Elle a attiré l’attention du jury, qui l’a couronnée Miss Universités. Cependant, à l’en croire, ce qui semblait être un rêve s’est vite transformé en cauchemar. Kadidjatou Nikièma révèle que les premières difficultés ont commencé avant même la grande finale. Elle décrit un environnement de tensions durant les répétitions. Ainsi, le promoteur du concours, Honoré Bambara, est particulièrement pointé du doigt.

« J’ai eu un problème avec le promoteur de Miss Universités pendant la compétition. Ce qui m’a fait piquer une crise. J’ai fait une crise émotionnelle et j’ai perdu connaissance sur le lieu de la répétition. Après cet incident, j’ai essayé de m’éloigner de lui. Toutes les filles qui ont participé à ce concours peuvent témoigner de la façon dont nous sommes traitées pendant la compétition », a-t-elle déballé. Une fois élue, Kadidjatou Nikièma n’est pas au bout de ses peines, selon ses explications. Elle n’est pas la seule dans ce cas, assure-t-elle.

Kadidjatou Nikièma lors d’un shooting photo pendant son mandat

Celle qui lui a succédé, Miss Universités 2022, Candide Toé, ainsi que Caren Kafando, la gagnante de l’édition 2023, ont également critiqué les agissements du comité d’organisation, en particulier son premier responsable. Toutes les trois ont souligné que la signature des contrats ne s’est pas déroulée dans les « règles de l’art ». Quelques jours avant la grande finale, pendant les répétitions, les candidates ont reçu le contrat. Elles auraient été sommées de les signer en quelques minutes, sans pouvoir l’emporter pour le montrer à leurs parents. Il leur a été strictement interdit de prendre des photos du document. Selon leurs récits, elles ont finalement signé le contrat après l’avoir lu rapidement sous pression.

« Nous faire signer le contrat à quelques jours de l’événement, sans même pouvoir en garder une copie, est très suspect et même contraire à la loi. Les contrats sont signés à la hâte pendant les répétitions. Imaginez, vous investissez des mois dans votre campagne, vos votes, et à quelques jours de la finale, on vous demande de signer un contrat. Il est difficile de refuser. Le contrat aurait dû être signé dès le début pour permettre aux candidates de décider si elles veulent continuer l’aventure ou non. Certaines filles ont signé malgré le fait qu’elles n’auraient pas dû le faire légalement sans l’approbation de leurs parents », rapporte Caren Kafando.

Caren Kafando le jour de son couronnement. Crédit photo : Page Facebook de Miss Universités

Les Miss ont toutefois précisé qu’un huissier de justice était présent le jour de la signature du contrat.

Les 25% du comité d’organisation et non-respect des clauses du contrat

En plus des cadeaux offerts par les partenaires du concours, les Miss élues reçoivent une somme d’argent. Kadidjatou Nikièma, Candide Toé et Caren Kafando se souviennent que leurs contrats spécifiaient que le comité d’organisation percevrait 25 % de cette somme. Le contrat mentionnait également que l’argent devait être versé progressivement chaque mois sur une année entière. Cependant, ce paiement échelonné n’a pas été respecté, selon Kadidjatou Nikièma. Elle devait recevoir 3 000 000 de FCFA, mais après la déduction de 25 % par le comité, il ne lui restait que 2 250 000 FCFA.

« Dans mon cas, le premier versement a été de 1 250 000 FCFA. Quelques jours avant la finale de 2022, on m’a remis un chèque de 1 000 000 FCFA », a-t-elle expliqué. Candide Toé a affirmé avoir vécu la même situation. « Je n’ai jamais reçu l’argent selon les modalités prévues. Le premier versement a eu lieu juste après mon sacre, et le reste quelques jours avant l’élection de 2023 », a-t-elle notifié.

Candide Toé le jour de son couronnement. Crédit photo : page Facebook de Miss Universités

Caren Kafando a, dans son témoignage, rapporté le même vécu. Elle a reçu le reste de son argent à quelques heures de la finale 2024.

La voiture de la discorde

Un autre point de désaccord concerne la voiture de la Miss. Kadidjatou Nikièma dénonce une publicité mensongère, affirmant que contrairement à ce qui lui avait été dit, la voiture n’était pas un don mais une mise à disposition. Quelques jours avant la fin de son mandat, le promoteur de l’événement, Honoré Bambara, l’a informé qu’elle devait rendre la voiture, dit-elle. « Il a dit que je devais rendre le véhicule parce que l’entreprise donatrice réclamait une certaine somme pour que je puisse la garder. Il a ensuite affirmé qu’il allait essayer de rassembler cette somme pour négocier à cet effet. Cependant, ils sont venus chercher la voiture chez moi », a-t-elle confié.

Une publication sur la page Facebook de Miss Universités annonçant que Kadidjatou Nikièma a pris possession de la voiture. Il n’est pas mentionné s’il s’agit d’un don ou d’une mise à disposition

Pour sa part, Candide Toé a reçu sa voiture en tant que don. Cependant, elle est indignée par sa mauvaise qualité. « Quelques jours après mon sacre, la voiture est tombée en panne près du commissariat de Ouaga 2000. Par la suite, de nombreuses pièces du véhicule étaient constamment défectueuses. Les pièces étaient très vieilles. Je ne peux même pas compter le nombre de fois où j’ai eu des problèmes avec ce véhicule », se rappelle-t-elle.

La voiture de Candide Toé

Une influence dans les médias ?

Frustrée par la récupération de la voiture, Kadidjatou Nikièma dit avoir exigé du comité d’organisation qu’il annonce publiquement sur sa page Facebook que la voiture n’était pas un don, mais une mise à disposition d’un an. Mais rien n’y fit, selon elle. Ses proches et elle décident alors de contacter des hommes de médias, afin de raconter la mésaventure. Mais, grande fut sa surprise. « Pour des raisons que j’ignore, ils (les hommes de médias) ont dit qu’ils ne pouvaient pas s’en mêler. Quelques instants après, le promoteur m’a appelé pour me dire qu’il voulait qu’on règle les choses à l’amiable et que comme je veux prendre la chose de cette manière, il faut que je sache que je ne peux rien contre lui et que si je veux continuer dans cette lancée ça ne va aboutir à rien. Il a dit que ça sera du bruit inutile », a-t-elle relaté. Elle s’est dit étonnée de constater que les journalistes contactés avaient vendu la mèche au promoteur. Kadidjatou Nikièma a confié avoir été effrayée après cet appel.

Les trois Miss décrient un manque d’investissement pour les accompagner pendant leurs mandats. « Après l’élection de la Miss, son mandat doit être actif. Il faut une présence accrue pour qu’on sache qu’elle existe. On doit donner de la valeur à la Miss et à son titre de reine de beauté. Moi par exemple, durant mon mandat, il y a des personnes à qui on me présentait. Elles disaient souvent ne pas savoir que le pays avait une Miss. D’autres disaient que j’ai disparu et que l’on m’a un peu oublié, ce qui est véridique. Deuxièmement, il y a un manque de communication avec le comité. Souvent, tu vas leur envoyer des messages et personne ne te répond. J’ai voulu faire des activités, on m’a imposé certaines conditions. J’ai réuni les conditions. Mais, il n’y a jamais eu de suite. Certes, j’ai eu l’honneur d’avoir été invitée au Mali, mais j’aurais voulu faire bien plus durant mon mandat. Me concernant, pour certaines sorties, je demandais toujours la permission. En dehors de mon voyage, je prenais tout en charge (maquillage, coiffure, etc.) Lors de mes sorties. Je ne me suis jamais plaint. Il est vrai qu’on traverse une crise actuellement, mais il y a toujours quelque chose à faire, sa voix à donner et son empathie à partager. J’ai pris l’initiative de prendre les choses en main une fois. Après avoir demandé la permission, j’ai reçu l’accord de lancer mon association de défense des droits de la jeune fille. Après que plusieurs mois se soient écoulés, il n’y a eu aucune action de leur part », a détaillé Caren Kafando.

Candide Toé quant à elle a laissé entendre que durant son mandat, elle a été régulièrement victime d’un « manque de respect ». Elle a qualifié son mandat « d’inexistant » à cause du manque d’organisation et de communication.

Candide Toé affirme avoir été bloquée de la page Facebook de Miss Universités

⁠Lors de la finale de Miss Universités 2024, Honoré Bambara a déclaré ceci : « Malheureusement, très souvent, les filles, quand elles sont élues Miss, je ne sais pas si elles se prennent la tête ou s’il y a des personnes qui les conseillent mal, après, elles ne parviennent pas à se discipliner ». Ce commentaire n’a pas été du goût des plaignantes.

Honoré Bambara en interview à la finale de Miss Universités 2024

Caren Kafando a souligné avoir toujours considéré les responsables du concours comme étant une nouvelle famille. « Je m’adressais à eux avec les termes ‘’Tonton’’ et ‘’Tantie’’. Mes parents et mes proches ont suivi mon évolution. Souvent on me reprochait de ne pas dire certaines vérités au comité d’organisation. Pour le paiement, le contrat n’a pas été respecté. Mais, j’ai toujours été respectueuse. Il n’y a eu aucune prise de grands airs », s’est-elle défendue.

« Concernant “les personnes qui conseillent mal les Miss”, personnellement si j’avais écouté certains proches, en ce moment, on était au tribunal pour réclamer des dommages et intérêts », a réagi Caren Kafando. Crédit photo : Page Facebook de Miss Universités

Pour Candide Toé, « le respect est subjectif. Mais, à aucun moment je n’ai manqué de respect à qui que ce soit. Au contraire, souvent leurs comportements en tant que comité d’organisation et aînés de surcroît à mon égard étaient tellement insupportables et affligeants. Je n’ai rien à me reprocher. La preuve, j’ai plusieurs fois demandé qu’est-ce ce que j’avais pu faire pour qu’ils se comportent de façon horrible et injustifiée envers moi ? Hélas, je n’ai jamais eu de réponse plausible, cohérente, claire et nette, ni même ressenti le désir chez eux de m’en donner afin que je me corrige », a-t-elle signifié.

« Peut-être que par inadvertance j’ai eu des comportements qu’ils n’ont pas appréciés. Mais, je ne pense pas non plus que c’était une raison valable pour agir ainsi avec moi. Dans toutes les relations humaines, il y a souvent des malentendus. Mais, lorsqu’on est professionnel, on apprend à prioriser le plus important et cela doit passer par le dialogue. Si le dialogue est impossible, comment voulez-vous que l’on puisse se parler, se comprendre et finir par s’entendre ? », se questionne Caren Kafando.

En temps normal, le jour de la nomination d’une nouvelle Miss, la précédente vient sur le podium pour lui remettre la couronne, selon les trois miss. Candide Toé confirme l’information selon laquelle, elle n’a pas été invitée à la grande finale de Miss Universités 2023. En 2024, Caren Kafando a été présente le jour de la cérémonie. Mais, elle n’a pas eu le droit de remettre la couronne à la nouvelle miss, Priscilla Traoré, selon elle.

« Officiellement, je n’avais pas reçu d’invitation. Mais, j’ai contacté le comité d’organisation et on m’avait assuré que ma présence était attendue. Ils ont dit que j’étais invitée d’office. Dans la salle, j’étais assise avec mes dauphines. Le comité d’organisation ne m’a pas approché pour me donner des instructions sur le déroulement de l’événement. Quant à l’eau sur notre table, nous n’en avons reçu qu’à l’arrivée de la Miss Mali. Sinon, l’une des hôtesses nous avait indiqué que nous devrions l’acheter nous-mêmes si nous le souhaitions », s’est remémorée Caren Kafando.

Et de renchérir : « je relate avec une profonde consternation les événements qui ont suivi la proclamation des résultats. Alors que l’assemblée s’attendait à ce que je me lève pour remettre la couronne, j’ai été étrangement omise. Tous les autres participants ont été appelés, mais mon nom n’a pas retenti. Cette situation était déconcertante, voire honteuse. En effet, dans les grands concours internationaux sérieux, il est de coutume que la Miss sortante remette la couronne à la nouvelle élue, symbolisant ainsi le passage du flambeau. Malheureusement, cette tradition n’a pas été respectée. Malgré cela, mes dauphines et moi avons fait preuve de dignité en posant pour la photo avec la Miss, bien que nous ayons été priées de nous tenir à l’écart pendant que les autres célébraient. Notre exclusion du protocole de l’événement reste un véritable affront », a-t-elle exposé.

Miss Universités 2021, Kadidjatou Nikièma dit regretter d’avoir participé à ce concours. Elle a confié avoir plus perdu que gagné dans cette compétition. Cela a déteint négativement sur son estime de soi, a-t-elle avoué. « Si je savais ce qui se passait là-bas, je n’allais pas me présenter. On ne peut pas guérir du jour au lendemain. Néanmoins, on doit avancer et en tirer des leçons. Il faut montrer à ces personnes qu’elles ne pourront pas nous arrêter. Certes, nous avons été atteintes et blessées, mais la lutte continue. Nous n’allons pas nous limiter à cette expérience. Elles ne peuvent pas nous arrêter. Ce n’est pas ce qui va déterminer qui nous sommes », a-t-elle dit les larmes aux yeux.

Kadidjatou Nikièma a dit avoir fait une dépression

Témoigner pour prévenir les futures candidates

Caren Kafando, Candide Toé et Kadidjatou Nikièma ont, selon leurs propos, décidé de s’exprimer dans le but de prévenir les futures candidates sur certaines dérives et demander au comité d’organisation de se remettre en question pour améliorer le concours. Elles souhaitent que leurs voix résonnent et qu’aucune autre candidate ou lauréate ne subisse ce qu’elles ont subi. Toutefois, Candide Toé dit être réaliste. « Je suis consciente que rien ne va changer. L’année prochaine, il y aura de nouvelles candidates. Mais, j’estime que j’ai fait ma part et j’en suis fière », a-t-elle dit convaincue. Caren Kafando a précisé qu’elle se porte mieux, contrairement à d’autres Miss qui ont fait des dépressions.

Joint au téléphone par Lefaso.net pour donner sa version des faits, Honoré Bambara a répondu par ceci : « Si je réponds, je vais créer plus de polémiques. Je ne veux pas créer de polémique. Je ne suis pas dans la polémique. Je suis une personne crédible », a-t-il lâché à l’autre bout du fil avec fermeté. Malgré l’insistance pour lui faire changer d’avis, le promoteur de Miss Universités est resté sur sa décision.

Grâce à une source anonyme, nous nous sommes procuré le contrat de Miss université. Une ancienne candidate a pu prendre quelques photos de manière discrète. Voir le contenu du contrat ici

Samirah Elvire Bationo
Lefaso.net

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Messages

  • Très bon article, espèrons que tout un chacun pourra tiré leçon surtout les jeunes demoiselles sur ce milieu. Un milieu pas si rose que l’on croit

  • Ah c’est pas simple.
    Que c’est triste et dommage.
    Il aurait été idéal d’avoir aussi la version du promoteur. Mais hélas... Merci à Faso. Net d’avoir donné cette tribune aux miss. Vous aviez fait votre écrit à charge et à décharge même si nous n’avions pas la version de M. Bambara.

    Malheureusement ça jette du discrédit sur cet événement.
    Félicitations aux filles pour ce courage et vivement que M. Bambara éclaire notre lanterne afin de nous permettre de mieux apprécier la situation. Comme l’a souligné une des miss, le trio(Nikiema, Kafando et Toe) ont joué leur partition pour attirer l’attention de leurs sœurs à faire attention. À elles d’être prudente.
    Déjà j’ai apprécié le fait que durant vos déclarations aucune de vous n’a reproché à la délégation des attitudes sexistes. Dans ce milieu ce genre de commentaire sont légions. C’est à l’actif du Comité et de M. Bambara.
    Pour le reste nous attendons vivement qu’il use de son droit de réponse.

    Avis aux promoteurs faites attention car avec l’avènement des réseaux sociaux, vous pouvez détruire votre IMAGE que vous aviez mis des années à bâtir avec de la négation et du travail. Rappeler vous du "Balance ton porc" dans les pays Européens.

    Éviter d’exposé vos manquements au risque d’être les grands perdants. Comme on aime à le dire : "celui qui arrive premièrement au commissariat, a raison".
    Alors prénez de la graine.

    A bon attendeur, salut.

  • Intéressant comme sujet. Cela pose globalement la question de contrat et de professionnalisme au Burkina Faso. Un contrat valable entre des parties suppose que les parties à ce contrat connaissent bien les termes, à défaut, chaque partie désireuse peut se faire assister afin de mieux comprendre le contrat avant de signer, précéder de la mention "lu et approuvé ". Cette mention est capitale. Si tel était le cas, le problème des voitures et autres sommes à verser serait éclaircie. Si ces préalables étaient réunis, ça pourrait donner droit à des poursuites judiciaires pour non respect des termes du contrat par les organisateurs. On est sûr qu’aucun partenaire sérieux ne voudrait associer son image à un événement qui pourrait lui porter préjudice. Par conséquent, chacune des parties ferait extrêmement attention. C’est déjà bien que des langues se délient.

  • J’ai vraiment de la peine. Quand tu pense que la voiture et tout le tralala était reel dja c’est de la poudre aux yeux. A mon avis il faut arreter cette histoire là et que promoteur s’explique.

  • Après avoir lu cet écrit, ainsi que le contrat joint en annexe, il apparaît clairement à l’article 11 de ce contrat, qu’il s’agit d’une exploitation pure et simple. l’Association des Femmes Juristes doit se saisir de ce dossier.
    Mais comme femme n’écoute jamais, les prochaines éditions, d’autres après avoir bien lu, iront participer pour vivre la même chose ou pire.
    Bonne chance à toutes !

  • Beau travail. Merci d’avoir levé le lièvre sur cette exploitation indigne de nos sœurs. En réalité, il faut que les filles comprennent que ces entrepreneurs du show biz sont à l’image de beaucoup d’entrepreneurs burkinabè. Pour eux, vous n’êtes que des numéros à manipuler.
    C’est avec ce type de gestion catastrophique que Moustapha avait perdu toute sa notoriété et enterrant du même coup Miss Burkina.
    Carton rouge aux journalistes qui sont aller vendre la mèche à Rouamba

  • Cet honore Bambara a toujours été un malhonnête depuis l’université de Ouagadougou. Je savais Que sa allait arriver un jour. Moi Jamais Mon enfant va participer a cet machin la

  • Ce sont des leçons pour vos petites sœurs qui voudraient tenter cette aventure.
    Ecoutez pour éviter qu’on se foute de vous allez-y bosser dur et devenez des femmes influentes.
    Cette histoire de miss n ’a aucune place dans notre culture. C’est pas pour dire des méchancetés mais la vérité est là, vous venez vous présenter presque dénudées et des gens assis se délectent de vos formes et certains discutent de vos "prix" comme si vous étiez des bêtes sauvages et vos contacts trainant dans les mains de certains hommes véreux, la suite on la connait.
    C’est pas honorable, vous êtes les enfants des gens. Votre corps n’a pas de prix, c’est de votre dignité il est question ici.
    Si vous êtes belles de figure, belles dans la tête, entreprenantes et influentes personne ne profitera facilement de vous.
    Sinon vous vous plaignez alors que les gens mettent leur business en place et vous utilisent pour arriver à leur fin. Refusez cela et bossez dur.

  • « Si je réponds, je vais créer plus de polémiques. Je ne veux pas créer de polémique. Je ne suis pas dans la polémique. Je suis une personne crédible » et quand tu t’es battu pour la chose, la chose, c’est pour toi !
    Quel beau pays !
    Tout mon soutien à la rébellion des "Miss", même si ce type de concours me semble avilissant pour l’image de la femme et ne devrait pas exister.

  • Ce sont des leçons pour vos petites sœurs qui voudraient tenter cette aventure.
    Ecoutez pour éviter qu’on se foute de vous allez-y bosser dur et devenez des femmes influentes.
    Cette histoire de miss n ’a aucune place dans notre culture. C’est pas pour dire des méchancetés mais la vérité est là, vous venez vous présenter presque dénudées et des gens assis se délectent de vos formes et certains discutent de vos "prix" comme si vous étiez des bêtes sauvages et vos contacts trainant dans les mains de certains hommes véreux, la suite on la connait.
    C’est pas honorable, vous êtes les enfants des gens. Votre corps n’a pas de prix, c’est de votre dignité il est question ici.
    Si vous êtes belles de figure, belles dans la tête, entreprenantes et influentes personne ne profitera facilement de vous.
    Sinon vous vous plaignez alors que les gens mettent leur business en place et vous utilisent pour arriver à leur fin. Refusez cela et bossez dur.

  • Miss Université !!!! AAAh . des étudiantes !!!!. Etant étudiante vous devriez connaitre vos droits. On ne signe sous la pression . vous devriez touts refuser ce principe. ce n’est en 2024 que vous devriez parler de ça. Il fallait dénoncer cela vite . pour que les responsables soient traduit devant les juridictions.

  • Ce n’ est vraiment pas sérieux de la part de ce monsieur qui abuse de la naïveté des filles. Les Miss ne vont quand même pas faire une coalition pour raconter du faux. S il était responsable et respectable comme il le calme il aurait pu au moins permettre aux enfants de lire le contrat, leur dire clairement ce qui est don et ce qui ne l est pas, et il aurait permis aux miss précédentes de passe le flambeau. Ce dernier élément que tout le monde a vu le condamne et montre en filigrane quel genre d individu il est et c est dommage. A ton âge si tu dois mentir et exploiter des naives pour vivre c est triste. Et c est ce qui l amené à ne pas vouloir réagir.
    M. Bambara ! Changez si tant il est vrai que le narratif des filles est vrai. Ça vous rattraper un jour et songez que vous avancez en âge

  • Ce n’ est vraiment pas sérieux de la part de ce monsieur qui abuse de la naïveté des filles. Les Miss ne vont quand même pas faire une coalition pour raconter du faux. S il était responsable et respectable comme il le calme il aurait pu au moins permettre aux enfants de lire le contrat, leur dire clairement ce qui est don et ce qui ne l est pas, et il aurait permis aux miss précédentes de passe le flambeau. Ce dernier élément que tout le monde a vu le condamne et montre en filigrane quel genre d individu il est et c est dommage. A ton âge si tu dois mentir et exploiter des naives pour vivre c est triste. Et c est ce qui l amené à ne pas vouloir réagir.
    M. Bambara ! Changez si tant il est vrai que le narratif des filles est vrai. Ça vous rattraper un jour et songez que vous avancez en âge

  • Quelle honte pour ceux qui organisé ce machin de Miss Université !!!
    Il faut que cette forme d’exploitation de nos filles s’arrête.!!!
    Il faut mettre fin à ces pratiques indignes !!!
    Le Ministère en charge des femmes est interpellé
    La justice est interpellé
    Les femmes juristes sont toutes interpellées
    Les femmes avocates sont toutes interpellées.
    Il faut que toutes ces personnes physiques et morales interpellées fassent quelques choses pour ces filles qui ont été spoliées, exploitées et humuliées, par le comité d’organisation de Miss Université.
    Oui à la valorisation saine des jeunes filles ! !!!
    Mais non à leur humiliation, à leur exploitation !!!

  • Le Ministère en charge de la femme doit exiger des promoteurs de Miss qu’ils constituent un dossier complet comprenant des pièces essentielleset le déroulement de l’organisation du début à la fin. Ce dossier doit être deposé au Ministère pour examen. Un accord ou un rejet du Ministère sera délivré aux promoteurs de telles activités.
    Entre autres, le dossier doit comprendre, :
     ......
     .....
     le modèle de contrat proposé aux candidates,
     les différents prix en espèces et en natures et le délai de leur paiement
     une caution financière de 25 000 000 de F CFA délivrée par une banque, pour éventuellement payer les lauréates au cas où les organisateurs ne respecteraient pas leurs engagements.
    Tout cela nous amène à demander au Ministère en charge de la femme de réglementer et réguler les activités de Miss.
    En attendant, il faut que le Ministère en charge de la femme suspende ’organisation de toute activité de Miss jusqu’à nouvel ordre, le temps que la réglementation en la matière soit prête.
    La Ministère en charge de la femme,, Madame Nandy Somé/ Diallo est interpellé e.
    Le Burkina nouveau né saurait être une terre ou on se tait et on ferme les yeux sur l’exploitation de la jeune fille !!! Non !!!
    Nous devons protègeer nos jeunes filles.

  • Et dire que c’est un homme qui s’occupe et profite de ce traffic de filles à leur gré. Quel terrorisme ! Dans un établissement public impudique. Où est le ministère de la femme ? Où est le ministère de l’éducation et de la recherche ? Où est le ministère de la culture ou des traditions ? Pauvres soeurs ; si vous pouviez essayer une autre école de la vie

  • 1) Merci beaucoup LeFaso.Net pour cet article et reportage sur le sort des Miss Universités Burkina. Vous au moins, vous n’avez pas vendu mèche, selon Kadidiatou Nikiema ! lol
    2) Merci encore. Il ya beaucoup d’anomalies dans cette affaire. Mais je vais juste aborder l’aspect crucial à savoir la signature des contrats des Miss Université.
     a) A mon humble avis non-expert, le contrat n’a pas de probleme. AUCUN ! Il est sans doute ecrit sous la responsabilité des Dirigeants de lUniversité. En temoigne dejà la composition du jury de l’election Miss.
     b) Ce qui pose probleme, ce n’estg donc pas le texte du contrat mais le RESPECT des termes du contrat.
    3) Pourquoi le même motif comportemental de la part des organisateurs qui font signer les contrats à quelques jours de l’election Miss de l’an N+1 ?
     a) En fait, il y a une sorte de pyramide de Ponzi qui a du être mis en place par les organisateurs ou certains d’entre eux.
     b) En realité, l’argent donné aux Miss est detourné même après le prelevements des 25% contractuels. La moitié du reste des 75% est DETOURNE par les organisateurs. 1ere Consequence les termes contrat qui prevoient 250000FCFA par mois ne pêuvent être respecter. 2eme Consequence, n’ayant plus d’argent pour payer les Miss, les organisateurs sont OBLIGES d’attendre les dons des partenaires de l’election Miss de l’an N+1 pour eponger leur dette vis-à-vis des Miss consacrées. En temoignent la relation des faits des 3 Miss : toutes ont recu le reste de leur argent à quelques jours de Miss de l’an N+1. Kadidiatou miss 2021 a du attendre l’election Miss 2022 (an N+1), etc.
    4) Regardez le cas de la voiture de Kadidiatou, pensez vous que si elle avait eu le temps de lire le contrat et de se rendre compte que le don, selon les termes du contrat, lui revient. Seul la couronne est un prêt et doit être remis. Le reste, c’est pour elle. Une autre raison qui explique les signature HATIVES des contrats.
    5) Je m’arrêtte là. Il ya beaucoup de lecons à tirer bonnes comme mauvaises. Aux Miss, je vous refelicite pour votre consecration. Je constate qu’elles s’expirment toutes bien. Cela est treès positif. Et Chers Miss, votre aventure doit continuer et cette fois-ci comme leaders feminines dans l’Entrepreneuriat, dans la Magistrature (comme Magistrates), dans le domaine politique, etc
    6) Les elections Miss, surtout Miss Université, ne sont pas du tout diaboliques ou malsaines et meritent d’être assainies. Heureusement tous ces "kalaboulés" (terminologie sous John Jerry Rawlings) tirent à leur fin. Et c’est la vocation de cette Transition MPSR2 reconduite.

    A bas Dieu et vive l’Universalité d’Esprit

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