La ville de Sya vibrera bientôt au rythme de la 25e édition de Fitini Show, le festival culturel qui réunit chaque année, pendant les vacances scolaires, des milliers d’enfants. Cet évènement culturel est porté par l’Association Déni-Dêmê. Ainsi, depuis 25 ans, cette association s’efforce de faire vivre aux enfants d’ici et d’ailleurs des vacances de rêve. Placée sous le thème « Mon enfance, l’avenir du Burkina Faso », cette édition vise à sensibiliser le public à l’importance de l’enfance et à mobiliser les efforts, afin de garantir un avenir meilleur aux enfants du Burkina Faso.

Selon le comité d’organisation, le choix du thème est justifié par le fait que l’enfance est une période critique du développement humain. « Les expériences vécues pendant cette période très sensible de la vie ont un impact profond sur la santé, le bien-être et la productivité des individus tout au long de leur vie. De ce fait, investir dans l’enfance est essentiel pour briser le cycle de la pauvreté et promouvoir un développement durable », a expliqué Moussa Dembélé, président de l’association.

Pour cette édition 2024, Fitini Show compte couvrir plus de villes, avec 40 000 personnes directes qui seront sensibilisées aux différentes thématiques. L’objectif est aussi de toucher plus de 15 millions de téléspectateurs à traverse la télévision nationale (RTB), former environ 1 000 enfants et faire participer 3 000 enfants déplacés internes du Burkina. Pour Moussa Dembélé, la situation sécuritaire impacte plus les enfants, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la nutrition et de la protection. Fitini Show, selon lui, est une occasion de redonner le sourire à ces enfants avec un impact positif.

Fitini Show offre ainsi un évènement culturel riche en contenu artistique, incluant des ballets, du slam et des sketchs, abordant des thématiques liées aux droits des enfants. « Fitini Show vise à sensibiliser le public aux droits des enfants, à promouvoir l’éducation de qualité pour tous les enfants, à lutter contre toutes les formes de violences faites aux enfants et à mobiliser les acteurs de la société à savoir les gouvernements, les ONG, les communautés, afin qu’ils s’engagent à investir dans l’enfance et à protéger leurs droits », a-t-il laissé entendre.

Les innovations majeures de l’édition 2024

Des innovations majeures sont apportées à cette édition 2024. Il s’agit de l’organisation des ateliers de formation avec les enfants sur les thématiques liées à l’enfance, telles que les droits de l’enfant, la santé, l’éducation, la nutrition, l’eau et l’assainissement, et la protection contre la violence. Ces ateliers en sketchs, slam et danse visent ainsi à informer, sensibiliser et renforcer les connaissances des enfants sur leurs droits et devoirs. Il est également prévu une campagne de reboisement avec le concept « un enfant, un arbre ». Pour cette campagne, il est prévu la plantation de 3 000 plants par les enfants. Autres innovations, il s’agit de la délocalisation de la cérémonie d’ouverture et de la finale au stade Wobi de Bobo, ainsi que la participation des enfants des forces de défense et de sécurité.

Les prix n’ont pas connu de variations pour cette 25e édition. Le vainqueur en ballet chorégraphique repartira avec 1 500 000 F CFA, la première en miss empochera 100 000 F CFA, les premiers en play-back et en sketch 200 000 F CFA chacun et le premier en slam 75 000 F CFA. Cette édition se tiendra dans cinq villes du Burkina Faso : Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Koudougou, Banfora et Gaoua. Tout en rassurant le public que tout est fin prêt, le comité donne rendez-vous le 21 juillet 2024 au stade Wobi pour la cérémonie d’ouverture. Par ailleurs, il souligne que les manches éliminatoires de Bobo-Dioulasso se tiendront à la Maison de la culture (le théâtre de l’amitié étant en réfection).

Romuald Dofini
Lefaso.net