« Eau : facteur de résilience, de paix et de développement », tel était le thème retenu pour la 4e édition du Forum national de l’eau et de l’assainissement (FNEA) dont la principale ambition est d’assurer la mobilisation citoyenne et populaire. L’événement a regroupé 750 participants de divers profils. Cette rencontre leur a permis d’échanger et de partager des connaissances. Le bilan de la mise en œuvre des recommandations de ce 3e forum a été présenté et discuté. À l’issue des travaux en sessions plénières et thématiques, les participants ont formulé des recommandations pour un développement et une meilleure gestion durable du sous-secteur de l’eau et de l’assainissement.

Il s’agit, entre autres, d’élaborer et d’adopter des outils d’intégration de l’approche Nexus dans la planification, la budgétisation au niveau national et local ; de faciliter la mise en œuvre de l’intercommunalité entre communes de régions différentes dans le but d’améliorer l’efficacité du service public de l’eau et de l’assainissement, d’encourager la prise en compte du traitement des eaux usées dans la mise en œuvre des projets d’assainissement. Il est également question de prendre des pass migratoires de poissons dans les études et travaux de construction de nouveaux barrages et de retenues d’eau.

Vue des participants

Diligenter la mise en place d’un groupe d’experts chargé de la mobilisation des fonds climat au sein du département au profit du sous-secteur de l’eau et de l’assainissement est aussi une recommandation évoquée par le rapporteur général, Ousséni Koudougou. Comme résolution et la seule de cette rencontre, les participants ont invité les parties prenantes à encourager la concertation entre les acteurs pour une mise œuvre concertée des initiatives de « la bataille de l’eau » et de l’offensive agropastorale et halieutique.

Le chef de l’État a été représenté par le directeur de cabinet du ministère en charge de l’eau et de l’assainissement, Ousmane Bawar. Dans son discours de clôture, le président de la transition s’est engagé à une mise en œuvre diligente de l’Initiative bataille de l’eau (IB-Eau) pour résoudre de façon structurelle et durable les questions liées à l’eau et pour l’atteinte de l’ODD 6 à l’horizon 2030. « J’y accorderai une attention particulière et j’instruis les chefs des départements concernés à établir une feuille de route et à mettre en place un dispositif de suivi de la mise en œuvre de ces recommandations et engagements », a-t-il déclaré.

Le directeur de cabinet de ministère en charge de l’eau et de l’assainissement a représenté le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré

De son côté, le président du comité d’organisation, représenté par le secrétaire général du département en charge de l’eau, Boureima Kouanda, a exprimé sa satisfaction pour le défi relevé. « Le forum a rempli son contrat d’objectifs avec la réalisation de toutes les activités prévues, lesquelles activités ont été lancées le 19 avril 2024, à travers un cross populaire et une séance d’aérobic », se réjouit-il. Le dernier acte de ce forum, c’est la nuit de reconnaissance qui va honorer les hommes et les femmes ainsi que les structures qui ont marqué d’une pierre blanche le sous-secteur eau et assainissement.

Désormais, les regards sont tournés vers la 10e édition du Forum mondial de l’eau qui se déroulera du 18 au 25 mai 2024 à Bali, en Indonésie sous le thème : « L’eau pour une prospérité partagée ». Ce thème évoque une approche holistique de la gestion de l’eau et met en avant le rôle crucial de l’eau dans le développement économique et social. Pour la participation du Burkina Faso, les participants ont retenu de militer pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030 et la réalisation d’infrastructures structurantes dans les bassins hydrographiques transfrontaliers et nationaux à même de générer des recettes au profit des secteurs de l’eau et de l’assainissement.

Le secrétaire général du département en charge de l’eau, Boureima Kouanda, s’exprimait au nom du président du comité d’organisation

« Le Burkina Faso active son adhésion à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux pour réaffirmer son attachement à une collaboration mutuellement profitable. Par ailleurs, j’exhorte les participants à ce forum mondial à porter la voix du Burkina Faso à travers mes engagements dans la bataille de l’eau », a lancé le patron de la cérémonie.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net