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Burkina : La Coordination nationale des associations de veille citoyenne met en garde les "déstabilisateurs" du gouvernement actuel

Publié le mardi 9 avril 2024 à 14h10min

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Burkina : La Coordination nationale des associations de veille citoyenne met en garde les

Dans une conférence de presse livrée, le lundi 8 avril 2024, la section centre de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) a donné sa lecture de la situation sécuritaire, socio politique et économique du Burkina Faso. Ce fut l’occasion pour elle de mettre en garde ceux qu’elle qualifie de "déstabilisateurs" du pays.

Avant de pointer du doigt un certain nombre d’atteintes à la bonne marche du gouvernement de la transition, la CNAVC a salué les nombreuses prouesses qui auraient été enregistrées notamment dans le cadre de la reconquête du territoire national. Pour la coordination, le leadership du capitaine Ibrahim Traoré permet d’impulser une dynamique de souveraineté nationale de développement durable et de réformes politiques et économiques en vue d’une indépendance totale. « C’est le lieu pour nous, membres des associations de la veille citoyenne de saluer ces efforts de millions de femmes et d’hommes partout dans le monde qui portent les idéaux des autorités du pays », déclare la coordination.

Il y aurait des "déstabilisateurs"

La CNAVC déplore qu’en dépit des multiples exploits du régime en place, "des brebis égarées” n’aient toujours pas compris leur message de patriotisme. Avec des qualificatifs forts et sous-entendus, elle expose un certain nombre de choses sans précision. Cependant, le nom du journaliste Inoussa Ouédraogo ressort dans leur déclaration liminaire. Cité en exemple suite à une déclaration qu’il a faite le 4 avril dernier, la CNAVC l’accuse d’être à la tête d’un front de déstabilisation de son pays. La coordination renchérit en affirmant que le journaliste serait guidé par des intérêts personnels au détriment du bien-être de son pays.

Ghislain Dabiré, secrétaire générale de la coordination a indiqué que la liberté d’expression réclamée par ce dernier est encadrée par la situation qui prévaut au Burkina Faso. La coordination a condamné fermement les organisations politiques qui essayent d’infiltrer leurs mouvements. " Celle où celui qui essayerait de trahir cette lutte sera démasqué et exfiltré hors de nos rangs", ont prévenu les conférenciers.

La porte-parole de la coordination, Nina Ouédraogo dans sa lecture a mis en garde ceux que la coordination nomme "déstabilisateurs" contre toute tentative de freiner l’élan révolutionnaire du peuple burkinabè. Pour se faire, elle en appelle au sens de patriotisme et de loyauté des camarades militants des syndicats et des structures et mouvements de la société civile à faire confiance aux autorités.

Le Front pour la défense de la république, l’OSC qui exige la dissolution du MPSR 2
Dans une vidéo publiée le 4 avril, le Front pour la défense de la république (FDR) appelait le peuple burkinabè à exiger la dissolution pure et simple du MPSR 2. Dans son message qui a duré environ 17 minutes, le porte parole de cette OSC nouvellement créée, Inoussa Ouédraogo s’adressait au peuple burkinabè.

Nina Ouédraogo, porte parole de la coordination nationale des associations de veille citoyenne

Tout en revenant sur le contexte de l’installation du président Ibrahim Traoré au pouvoir, il affirmait que le MPSR 2 a fait miroiter une refondation de la nation.

Selon lui au bilan de gestion du pays qu’il qualifie de “désastreux”, s’ajoute l’absence de liberté d’expression. “ Ils nous retirent le droit à la parole, ils nous refusent le droit de demander des comptes” a-t-il décrié affirmant qu’une tyrannie se serait installée au pays des hommes intègres.

Parmi les points exigés par le FDR, il y a la libération de toutes les personnes enrôlées de force, enlevées ou séquestrées, le retour des militaires au Front et dans les casernes, la mise en place d’une transition civile et consensuelle ainsi que l’organisation d’élections libres, inclusives et transparentes.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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