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Lauryn Oriane Tiendrébéogo : Des études anglophones au mannequinat

Publié le lundi 8 avril 2024 à 21h05min

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Lauryn Oriane Tiendrébéogo : Des études anglophones au mannequinat

Diplômée d’une licence en anglais, Lauryn Oriane Tiendrébéogo s’est lancée dans le domaine du mannequinat depuis trois ans maintenant. Elle était le mardi 2 avril 2024 dans les locaux de Lefaso Tv. Dans cette interview qui nous a été accordée, Oriane nous partage ses expériences dans le domaine de mannequinat au Burkina.

Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivée dans le mannequinat et comment les parents ont apprécié ce choix ?

Lauryn Oriane Tiendrébéogo : Cela fait trois ans que je suis dans le domaine du mannequinat et cela m’est venu à l’esprit quand j’étais enfant. J’avais vraiment envie de faire le mannequinat et ma mère m’a soutenu. Elle m’a aidé et encouragé. Au tout début, cela n’a pas été facile avec le papa parce que nous savons tous que le domaine du mannequinat est un domaine où il y a vraiment du tout et étant donné que je suis une femme, ce n’est pas simple de se frotter à ce genre de milieu.

Etant aussi religieuse, il y a beaucoup de conception qui rentre en ligne de compte. Mais au fil du temps, avec l’amour et les efforts et ce que je faisais, mon père a finalement accepté que je sois mannequin. Mais ma mère, elle m’a toujours soutenue depuis enfant. Elle m’achetait des talons quand j’étais au primaire. Et je peux même dire qu’une partie de ma carrière est dirigée par ma mère.

Quels podiums avez-vous eu à faire ?

J’ai fait pas mal de podiums. J’ai eu à participer au Salon international du prêt-à-porter africain de Ouagadougou (SIPAO) pendant trois ans et à faire également le défilé du grand Pathé’O. J’ai aussi participé à la nuit du made in Africa, à la Ouaga fashion week. Récemment, j’étais au Ghana pour une formation en anglais et j’ai eu à participer à Accra fashion-week.

Pour le commun des mortels, les filles mannequins sont des filles aux mœurs légères. Pour vous qui êtes dans le domaine, qu’en est-il réellement ?

Je ne veux aucunement pointer quelqu’un du doigt, mais pour être honnête avec vous, c’est vrai. Mais il faut arriver dans ce domaine avec un état d’esprit. Si on arrive dans le mannequinat en se disant que l’on veut être un mannequin qui ne veut pas excusez-moi du terme « se souiller » parce que c’est une réalité qui est là, on se forge donc un mental de mannequin qui ne veut vraiment pas se souiller. Il y a quand même très peu qui sont arrivés à avoir cet état d’esprit. J’ai quelques-uns de mes devanciers que je respecte beaucoup car ils sont arrivés à se préserver. Mais pour la plupart du temps, les gens n’ont pas tout à fait tort parce que c’est un milieu où il faut avoir la tête sur les épaules, être vraiment caïd.

Ce milieu est passible de propositions telles que les pots de vin, les soirées de gauche à droite, les after etc. mais il faut savoir ce que tu veux car si tu te laisses faire, on va te faire. Mais si tu es dans une très bonne résolution, tu ne pourras pas te laisser influencer.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ?

Coté émotionnel, ce n’est pas simple. Pour quelqu’un qui vient de commencer, c’est un milieu excusez-moi du terme assez farfelu. Mais il faut savoir se positionner car c’est important. Garder la tête sur les épaules et rester fixé et concentré sur ce qu’on fait. Au niveau des entraînements par exemple, avant les défilés, on nous forme beaucoup avant l’évènement et cette formation en fonction de l’ampleur de l’activité peut s’étendre sur une semaine ou plus. Donc il faut rester concentré pour garder les schémas en tête. La fatigue, le manque de sommeil, la faim, la chaleur font partie des difficultés que nous rencontrons en tant que mannequin. Mais lorsque nous finissons les défilés et regardons le travail très bien fait, nous sommes heureux.

Que pensez-vous du mannequinat burkinabè et est-ce que le métier nourrit son homme ?

Le mannequinat au Burkina n’est pas aussi développé que les gens le pensent. Derrière les rideaux de ce domaine, il y a vraiment beaucoup de systèmes que j’aimerai taire mais le domaine n’est pas si développé. Généralement ce sont les grands stylistes qui ont leur propre entreprise et leur propre fonds qui s’acharnent vraiment à ce que le mannequinat au Burkina se développe et soit un beau domaine.

Le métier nourrit-il son homme ? Ça c’est la grande question qu’on nous pose à chaque fois. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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