C’est au Palais de la culture et de la jeunesse Jean Pierre Gingané que les adeptes de ces religions ont partagé le repas communautaire. Au delà de ce dîner, c’est un message de vivre-ensemble et de cohésion sociale qui est véhiculé par les organisateurs. Sous le thème « Nous sommes d’abord Burkinabè avant d’être musulmans et chrétiens », cette deuxième édition de rupture collective de jeûne s’inscrit dans une logique de promotion de la cohésion sociale.

Moumouni Koudougou invite les Burkinabè à promouvoir les valeurs de cohésion sociale

« Nous sommes des frères et sœurs musulmans et chrétiens mais nous sommes avant tout des frères et sœurs burkinabè », a lancé Moumouni Koudougou, membre du comité d’organisation de l’initiative. « Dieu a voulu et a fait de telle sorte que le jeûne musulman coïncide avec le carême chrétien. C’est une occasion pour nous de faire la promotion du bon vivre-ensemble », a t-il ajouté, indiquant que cet évènement est un tremplin de promotion de la cohésion sociale.

Tout comme lui, les différentes personnes qui se sont succédées au parloir, ont parlé de paix et de vivre-ensemble. Catholiques, protestants, musulmans, autorités administratives, autorités coutumières et traditionnelles ont appelé les Burkinabè à l’union et à la solidarité « pour un Burkina meilleur ». Mamounata Tiemtoré, troisième vice-présidente de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou a salué l’initiative.

Mamounata Tiemtoré, 3e vice-présidente de la délégation spéciale de Ouagdougou, a encouragé les organisateurs

C’est une initiative à encourager, a-t-elle, soutenu. « Aujourd’hui, des musulmans et des chrétiens se sont retrouvés pour partager ensemble un repas. Nous encourageons ces initiatives parce qu’elles sont le ciment de la cohésion sociale », a-t-elle confié. Celle qui est également directrice provinciale de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du Kadiogo, a traduit sa joie à ce groupe de jeunes qui a pris l’initiative d’organiser cet évènement.

La prière avant le partage

Lassané Sankandé est l’imam qui a officié cette prière de rupture. Pour lui, il n’y pas meilleure occasion de célébrer le vivre-ensemble que par des initiatives de ce genre. Dans son intervention, il a salué la pertinence du thème. « Avant d’être musulmans ou chrétiens, nous sommes des Burkinabè. Celui qui croit en Dieu et qui connait Dieu ne doit pas en vouloir à quelqu’un parce qu’il ne pense pas comme lui ou ne croit pas comme lui », a déclaré l’imam.

Serge Ika Ki
Lefaso.net