L’objectif de cette rencontre est d’examiner les recommandations émises par les commissions spécialisées et de définir des mesures concrètes en vue d’une mise en œuvre efficace des interventions de lutte contre le paludisme, selon le directeur général des études et des statistiques sectorielles, Wenceslas Koïta.

« Cette initiative s’inscrit dans le cadre du soutien apporté au Programme de lutte contre le paludisme SP/Palu pour la mise en place des activités. Elle est également l’occasion pour nous de valider les résultats des travaux entamés le 4 mars sur le Plan opérationnel de lutte contre le paludisme (MOP) 2026, couvrant la période allant du 25 octobre 2025 au 30 septembre 2026. Au cours des délibérations de ce matin, notre attention se portera principalement sur la situation épidémiologique du paludisme pour l’année 2023 entre autres. Nous porterons également notre attention sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière réunion, les propositions techniques formulées par les diverses commissions spécialisées impliquées dans la lutte contre le paludisme », a-t-il indiqué.

Directeur général des études et des statistiques sectorielles, Wenceslas KOÏTA

Selon Wenceslas Koïta, malgré les avancées significatives de leurs actions, notamment en ce qui concerne la réduction de la mortalité hospitalière, le paludisme demeure un défi majeur pour la santé publique et le développement au Burkina Faso.

« En 2022, cette maladie a malheureusement entraîné le décès de 4 243 individus, parmi lesquels 2 925 enfants âgés de moins de cinq ans », a laissé entendre Wenceslas Koïta.

Pour le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme Dr Sidzabda Kompaoré, la stratégie qui est développée par le secrétariat permanent dans l’optique de réduire et d’éliminer le paludisme, c’est d’abord la prévention.

Le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Kompaoré

« Nous parlons de l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action que nous donnons en campagne de distribution mais également pendant la distribution de routine qui se fait au bénéfice des femmes enceintes et des enfants de moins d’un an. En plus des moustiquaires, il y a la lutte anti larvaire. En 2023, nous avons procédé à la destruction des gîtes larvaires dans les villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso. Mais pour 2024, cela va s’étendre sur l’ensemble du territoire. Nous avons aussi la prévention médicamenteuse. Il s’agit notamment de la chimio-prévention du paludisme saisonnier que nous faisons tous les ans au bénéfice des enfants de 5 ans. Il y’a également la prévention chez la femme enceinte », a expliqué le secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme, Dr Sidzabda Kompaoré.

Carine Daramkoum
Lefaso.net