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Droits de l’Homme : 𝗟’É𝘁𝗮𝘁 𝗯𝘂𝗿𝗸𝗶𝗻𝗮𝗯è face à ses obligations devant le 𝗖𝗼𝗺𝗶𝘁é 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗰é𝗲𝘀

Publié le samedi 24 février 2024 à 13h08min

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Droits de l’Homme : 𝗟’É𝘁𝗮𝘁 𝗯𝘂𝗿𝗸𝗶𝗻𝗮𝗯è face à ses obligations devant le 𝗖𝗼𝗺𝗶𝘁é 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗰é𝗲𝘀

𝐿𝑒 gouvernement burkinabè a, 𝑙𝑒𝑠 20 𝑒𝑡 21 𝑓é𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟 2024, à 𝐺𝑒𝑛è𝑣𝑒, 𝑒𝑛 𝑆𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒, 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑖𝑝é 𝑎𝑢 𝑑𝑖𝑎𝑙𝑜𝑔𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟-𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒 𝐶𝑜𝑚𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑎𝑟𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 fo𝑟𝑐é𝑒s dans un contexte national, faut-il le souligner, chargé de ces « enlèvements » et/ou ces correspondances pour le « front ».

L’Organisation des Nations-Unies, à travers son organe spécialisé, entend par « disparition forcée », l’arrestation, la détention, l’enlèvement ou toute autre forme de privation de liberté commise par des agents de l’État ou par des personnes ou des groupes de personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi (article 2 de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et préambule de la Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées).

Ce dialogue a permis au Burkina de présenter les mesures qu’il a prises pour prévenir, réprimer et réparer ce crime, ainsi que pour assurer les droits des victimes et de leurs proches, rapporte le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions à travers sa page Facebook.

« La délégation nationale a notamment évoqué le rôle des tribunaux militaires, les mécanismes d’enquête, ainsi que les mesures d’accompagnement des victimes. Les membres du Comité ont salué les progrès accomplis par le Burkina Faso, tout en invitant le pays à renforcer ses mécanismes de protection contre les disparitions forcées. Les échanges ont porté également sur la qualification des disparitions forcées de crimes contre l’humanité, mentionnées dans le code pénal, sur l’accompagnement des structures intervenant dans la lutte contre les disparitions forcées et sur l’intégration de la dimension holistique dans les mesures de réparation des victimes et leurs proches. Pour le garde des sceaux, le Burkina Faso réaffirme son engagement à lutter contre les disparitions forcées, en reconnaissant qu’il s’agit d’une violation grave et continue des droits de l’homme, qui porte atteinte à la dignité humaine et à l’État de droit. Il a par ailleurs précisé qu’au regard du caractère spécifique de la situation que vit son pays, il est bon que des mesures particulières, endogènes et légales soient trouvées pour y faire efficacement face », lit-on dans la publication.

Lire aussi : Toute justice doit être défendue, l’injustice combattue ; d’où qu’elles viennent !

Une actualité qui ne laisse pas de marbre, au regard du contexte national de cet ‘’examen’’. En effet, depuis un bon moment, la situation nationale est chargée de questionnements et de pratiques qui s’accommodent difficilement avec des valeurs prônées par le commun des populations burkinabè. La liste des « enlèvements » ou « réquisitions » s’allonge (cas récents de Rasmané Zinaba et de Bassirou Badjo ), en dépit des injonctions de la justice de cesser la pratique.

D’où l’espoir avec les propos du ministre de tutelle, Rodrigue Bayala, chef de la délégation gouvernementale audit dialogue inter-actif, que la « la volonté » soit renforcée pour le bonheur de tous les Burkinabè, sans catégorisation sociale, encore moins d’idéologie que d’opinion.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Crédit-photo : Direction de la Communication et des Relations Presse du ministère.

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Messages

  • Ahmadou kourouma disait qu’en politique le mensonge et la vérité porte le même pagne. Monsieur le ministre j’espère que vous n’aurez pas de problème de conscience après. Le problème Anselme Kambou n’a pas été résolu. Est il vivant, mort à l’ANR ou toujours déténu à l’ANR ? C’est qui vrai est officiellement c’est eux qui l’ont enlevé. C’est déjà une victoire pour la famille. Avec tout ça on a pas honte, c’est au comité in va dire que tout va bien. C’est pas mieux pour le Burkina au regard de la lutte contre le terrorisme de quitter l’ONU et rester membre de L’OTAN ???. Puisse cette lutte justifie tout. Là fini toutes les questions de droit de l’homme que les autorités ne veulent plus entendre parler. La poudre aux yeux. C’est ça aussi l’avocat pour certains. Se taper de l’argent même en prenant le faux pour le vrai. D’autres aussi on décider de défendre la veuve et l’orphelin. Eh Burkina.
    SOME

  • Ce charabia ne veut rien dire parce qu’au Burkina les décisions de justice sont piétinés, ceux là qui sont les gardiens des lois, c’est à dire les membres du conseil constitutionnel se sont reduits en complices aux violations des lois , tout cela pour satisfaire l’ego surdimensionné d’un putschiste à la maturité douteuse. Dans le cas contraire ce conseil aurait levé son pétit doigt pour recadrer , au vu des violations repetées , devenues quotidiennes. C’est pourtant lair dans la constitution :

    Article premier
    Tous les Burkinabé naissent libres et égaux en droits.
    Tous ont une égale vocation à jouir de tous les droits et de toutes les libertés
    garantis par la présente Constitution.
    Les discriminations de toutes sortes, notamment celles fondées sur la race,
    l’ethnie, la région, la couleur, le sexe, la langue, la religion, la caste, les opinions
    politiques, la fortune et la naissance, sont prohibées.
    Article 2
    La protection de la vie, la sûreté et l’intégrité physique sont garanties.
    Sont interdits et punis par la loi, l’esclavage, les pratiques esclavagistes, les
    traitements inhumains et cruels, dégradants et humiliants, la torture physique ou
    morale, les sévices et les mauvais traitements infligés aux enfants et toutes les
    formes d’avilissement de l’Homme

    Article 3
    Nul ne peut être privé de sa liberté s’il n’est poursuivi pour des faits prévus et
    punis par la loi.
    Nul ne peut être arrêté, gardé, déporté ou exilé qu’en vertu de la loi.

    Passakziri

  • Et ainsi "Les membres du Comité ont salué les progrès accomplis par le Burkina Faso,.."
    Que dire après ça ? Pourvu que les "progrès" du Burkina, en matière de droits humains se poursuivent au rythme d’un enlèvement par semaine...?

  • Arrêtons de nous mentir à nous mêmes !
    Ce pays là appartient à tous et appartiendra à tous malgré les puissants du moment !
    C’est parce que le burkinabè n’apprend jamais de l’histoire sinon tout a été vu à côté ici avec le puissant régime de 27 ans de Blaise Compaoré ! Où est il ?
    L’histoire ne ment jamais et l’histoire bégaie ! Et comme Obama l’a dit : " Il nous faut des institutions fortes en lieux et places des hommes forts !"
    L’homme meurt mais les institutions demeurent !

  • Très franchement, les autres avocats doivent continuer à considérer ce monsieur, ainsi que Mtre Kyelem de Tambela, comme leurs confrères ?

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