Confédération : « L’AES est une réalité, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas croire », titille le président du CNT du Mali, colonel Malick Diaw
Arrivé dans la matinée de ce mercredi 24 juillet 2024 à Ouagadougou à la tête d’une forte délégation, le président du Conseil national de transition (CNT) du Mali, colonel Malick Diaw, a échangé en début d’après-midi avec son homologue burkinabè, Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Après une heure de tête-à-tête, les deux personnalités, accompagnées de leurs délégation et proches collaborateurs, ont livré le contenu de leurs échanges, qui ont porté sur la confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES), et ses contours. Ainsi, dans ses propos introductifs..., le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a dit sa fierté d’accueillir « un frère », pour cette visite qui intervient après celle du président Assimi Goïta et la tenue du sommet des trois chefs d’Etat le 6 juillet à Niamey, qui a consacré la création de la Confédération AES. « C’est le même peuple, c’est la même famille ; ils ont juste quitté une chambre pour une autre (parlant du président Diaw et sa délégation, ndlr) », a magnifié le président de l’organe législatif du Burkina, déroulant le tapis à ses hôtes.
« Le Mali et le Burkina ont des liens séculaires, géographiques, voire historiques. On se rappelle bien après les évènements, le Burkina a eu à accueillir des autorités maliennes en 2020. Et c’est l’occasion pour moi de remercier une fois de plus, le brave peuple du Burkina Faso. Tout le monde se rappelle cet évènement à Kaya (où un convoi militaire français en transit a été bloqué par les populations, ndlr : https://lefaso.net/spip.php?article109274). Donc, le brave peuple du Burkina a toujours consenti (l’abnégation) pour son frère malien. Également, aujourd’hui, nous vivons une situation qui n’est pas du tout insurmontable ; nous savons qu’au niveau du Sahel, à un moment, l’insécurité avait été perçue comme insurmontable. Mais Dieu merci, avec le temps, on s’est rendu compte que certaines visions peuvent nous amener au-delà même du succès. Voilà pourquoi, je ne cesse de saluer leurs Excellences messieurs les présidents du Niger, du Burkina et du Mali. Aujourd’hui, je suis à Ouaga (je dirai bien, Ouaga ; parce que je suis chez moi, je me sens beaucoup à l’aise ici, ce n’est pas la première fois de venir ici), sur invitation d’un frère. C’est une occasion pour moi, à travers la délégation qui m’accompagne, d’approfondir certaines réflexions, notamment sur beaucoup de sujets d’actualité. Le président Bougouma a rappelé, le 6 juillet 2024, il y a eu un évènement historique qui s’est tenu à Niamey, à l’issue duquel, il y a eu le traité de la confédération. Donc, nos excellences ont posé les jalons et aujourd’hui, il est de notre devoir, en tant que représentants du peuple, d’aller au-delà de nos limites, tant sur le plan parlementaire que sur bien d’autres plans », a, à son tour, décliné l’hôte, le président du Conseil national de transition du Mali, colonel Malick Diaw.
“Avec l’accompagnement de nos dignes peuples, l’AES vivra et vaincra
Outre la cérémonie de sortie des officiers sapeurs-pompiers de l’Institut supérieur d’études de protection civile (ISEPC), dont il est le parrain, le président Diaw a rappelé que le séjour de sa délégation sera faite de séances de travail sur des questions d’intérêt supérieur pour les peuples de l’AES. « Nous savons qu’aujourd’hui, nous n’avons pas droit à l’erreur. Et contrairement à ceux qui avaient opté de déplacer les problèmes dans le temps, on peut retenir que l’AES a choisi les obstacles comme repère. L’AES ne va jamais se permettre de déplacer un problème dans le temps, elle va affronter les défis.
Et avec l’accompagnement de nos dignes peuples, l’AES vivra et vaincra. L’AES est une réalité, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas croire. Le Sahel n’est pas que la galère, le Sahel n’est pas que la famine ; il y a des atouts, il y a beaucoup d’opportunités, le Sahel, c’est le sous-sol, c’est l’humanité surtout. Voilà pourquoi, l’AES a voulu briser toutes ces frontières qui constituaient un obstacle entre des frères, je dirai même entre des frères de sang. Aujourd’hui, tête haute, allons vers les défis », a, dans un air de galvanisation, rassuré le président Malick Diaw, insistant que la force des autorités de l’AES demeure les populations de l’espace.
O.L
Lefaso.net