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Burkina/ Carême catholique : « C’est une invitation à réduire en cendres nos mauvais comportements et penchants qui plombent notre relation avec Dieu et les autres », explique l’Abbé Joanny Kouama

Publié le mercredi 14 février 2024 à 21h30min

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Burkina/ Carême catholique : « C’est une invitation à réduire   en cendres nos mauvais comportements et penchants qui plombent notre relation avec Dieu et les autres », explique l’Abbé Joanny Kouama

Le mercredi des cendres marque le premier jour du carême chez les fidèles catholiques. À cette occasion, une messe a été célébrée ce mercredi 14 février 2024 à la cathédrale de Ouagadougou.

À compter de ce jour et jusqu’à la fin du carême (40 jours au total), les fidèles catholiques vont renforcer leur foi envers Dieu à travers un abandon des mauvaises habitudes et le dépassement de soi. La messe du jour a été célébrée par l’Abbé Joanny Kouama, curé de la paroisse de la cathédrale de Ouagadougou. Devant les fidèles, il a rappelé que cette période de carême est une invitation à la conversion et à un retour vers le seigneur.

« Il n’y a point de ténèbres sans un espoir de lumière. Il n’y a point de péché sans pardon pour celui qui cherche Dieu. Les cendres sont imposées à qui voudrait changer de vie et se convertir. La cendre est un signe extérieur de la volonté de conversion. Il ne s’agit pas de faire comme les autres. C’est un acte d’humilité et de pénitence dans la bible. Les cendres doivent être pour nous un signe de prise de conscience de notre besoin de conversion. Convertissez vous et croyez à l’évangile. Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras poussière. Cela vous amène à prendre conscience que sans Dieu, nous ne sommes rien. C’est une invitation à réduire également en cendres nos mauvais comportements et penchants qui plombent notre relation avec Dieu, les autres et qui nous épuisent », a-t-il fait comprendre aux fidèles venus nombreux pour l’occasion.

« C’est un temps de croissance spirituelle », abbé Joanny Kouama concernant le carême

Les trois P de la conversion

L’abbé Joanny Kouama a renchéri en soulignant que la période de carême repose sur trois piliers inséparables que l’on désigne par les « trois P » à savoir : la Prière, le Partage et la Pénitence. « Ces trois P sont à vivre dans la discrétion et l’humilité sans tambour ni trompette. Il faut prendre pour seul témoin, Dieu. C’est pourquoi, Jésus nous dis ceci : ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre père qui est aux cieux. Nous devons concilier la prière, le partage et la pénitence. La prière nous oriente vers Dieu. C’est un effort pour se rapprocher de Dieu et devenir plus saint. Le carême est un temps d’intimité avec Dieu.

Il ne faut pas être hypocrite dans la prière a conseillé l’abbé aux fidèles

C’est un temps de partage ou d’aumône. Cela nous oriente vers le prochain. Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. Nous sommes dans un monde où tout doit se savoir. Même pour donner quelque chose à un pauvre, il faut que la télévision soit présente. Si la télévision n’est pas présente, on publie sur Facebook afin que les autres sachent ce que l’on a fait. Le temps de carême invite tout un chacun à la pénitence ou au jeûne. C’est un combat que nous devons mener contre nos mauvais penchants et changer positivement pour revenir à Dieu. En jeûnant, il faut être discret. Ton père qui voit ce qui est secret va te le rendre », a-t-il conclu.

Les fidèles ont prié et chanté

Coïncidence, cette année 2024, le mercredi des cendres tombe le même jour que la célébration de la fête des amoureux, la Saint Valentin. L’abbé Joanny Kouama a donc conseillé aux fidèles qui vivent toujours en concubinage de régulariser leur situation au plus tôt en se rendant à l’église pour procéder au mariage religieux.

SB
YZ
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