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Coupe de la Confédération : L’USO se fait hara-kiri

Publié le lundi 6 mars 2006 à 06h58min

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L’Union sportive de Ouaga (USO) quitte d’entrée de jeu la coupe de la confédération pour n’avoir pas pu renverser la situation en match retour des préliminaires de ladite compétition face à la formation tunisienne de l’Espérance de Zarzis. Battue à l’aller par 2 buts à 0, l’USO a « refusé de faire le jeu », ne se contentant que du match nul, 0-0.

Pour cette manche retour des éliminatoires de la coupe de la confédération, et après sa déroute à l’aller en terre zarzissienne, la formation rouge et blanc de l’USO savait très bien que c’était à elle de faire le jeu. D’ailleurs, ce fut le support de notre avant-papier du match, paru dans notre édition du vendredi 3 février dernier. Les espérantistes de Zarzis, qui s’adossaient sur une bonne avance de 2 buts, pouvaient se contenter du service minimum, c’est-à-dire gérer leur acquis. On n’avait pas besoin d’être un spécialiste du foot pour le savoir, encore moins d’être un joueur de l’USO. Les unionistes savaient donc à quoi s’en tenir.

Mais, aussi curieux que cela puisse paraître, ils étaient regroupés au milieu du terrain, incapables de développer le jeu et semblaient même ignorer leur retard. Le premier quart d’heure n’a montré qu’un jeu terne, sans saveur ni piquant. Les Arabes, très forts dans la rupture du rythme du jeu, profitent de chaque faute commise sur eux pour perdre le temps en se tortillant sur la pelouse.

Ainsi, ils ont grignoté de bonnes minutes. Passées ces 15 mn d’interrogation sur son sort, l’USO se réveille. Elle obtient coup sur coup 3 corners dont le 2e, bien coulissé par Rasmané Sanfo, échoit dans les pieds de Marc Otu. La frappe de ce dernier rase la cage du portier tunisien. Suite à ces menaces, les Zarzissiens bétonnent leur défense et évoluent avec un seul attaquant, Ahmed Douayb. On atteint la demi-heure de la partie dans cette ambiance mi-figue, mi-raisin. L’USO ne fait pas mieux, l’adversaire non plus.

La véritable action dangereuse survient à la 33e mn où, sur un coup de pied arrêté, le tir de Modeste Nikiéma est mal négocié par le portier Mehrez Hosni ; malheureusement, aucun joueur rouge et blanc n’a suivi l’action. La mi-temps intervient sur cette récréation mal à propos, insipide et morose. De retour des vestiaires, le coach de l’USO, Isaac Aquaye, décide d’injecter du sang neuf dans son équipe avec l’entrée de Zakary Illa à la place du géant nigérien Harouna Idé ; un choix d’ailleurs contesté par une partie du public.

Les protégés du président Félix Tiemtarboum auraient pu bénéficier d’un penalty à la 51e si l’arbitre sénégalais, Omar Diop, avait sifflé le maniement de balle d’un défenseur tunisien. Dès lors, la formation de Zarzis change de tactique et passe à 2 attaquants de pointe. Elle se montre dangereuse par moments, surtout sur les corners. C’est sur ce triste score de 0-0 que les deux équipes vont se séparer.

Les Zarzissiens se qualifient pour le prochain tour, renvoyant les nôtres à la dure école de l’apprentissage. Ils ne pourront s’en prendre qu’à eux- mêmes. Pour avoir refusé de développer des initiatives aussi bien individuelles que collectives, ils font les frais de leur timidité offensive. Tout au long du match, ils n’ont eu aucun culot pour renverser la vapeur, encore moins de sursaut d’orgueil.

Avec l’élimination du RCK, le piège maghrébin se referme sur nos clubs. On tire toujours les leçons, on recommence et c’est le même sort qui nous attend au finish. Quand parviendrons-nous à vaincre ce signe indien, pour ne pas dire arabe ?

Kader Traoré
Observateur Paalga

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