La cérémonie a été présidée par le directeur de l’ISSP, Dr Abdramane B. Soura, qui a saisi l’occasion pour féliciter l’équipe pour le travail mené sur le terrain et surtout les productions qui ont découlé des données collectées.

Le MIDEQ est un projet de quatre ans (2020-2024) mené dans 13 pays du monde, avec six corridors (Burkina-Côte d’Ivoire, Ghana-Chine, Haïti et Brésil). Au niveau du Burkina, le projet a été exécuté dans six régions, dont deux principales que sont le Centre-ouest et le Sud-ouest où les flux migratoires sont importants, a expliqué le coordonnateur pays, Dr B. Hubert Dabiré.

Dr B. Hubert Dabiré, coordonnateur pays du projet MIDEQ

En termes d’activités menées sur le terrain, il précise que plusieurs actions ont été développées au profit des centaines d’enfants répertoriés, notamment des formations et installations professionnelles, des retours à l’école, ainsi que des appuis de divers ordres.

Sur le volet de la recherche, le coordonnateur-pays a fait savoir que des données très importantes ont été collectées du fait qu’il y a plusieurs corridors migratoires Burkina-Côte d’Ivoire, Ghana-Chine, Haïti, Brésil. En somme, 18 articles scientifiques ont été publiés dans les revues scientifiques de renom au cours de ces quatre ans de mise en œuvre du projet et trois sont en cours de publication, dit-il. Tout en expliquant que lors des analyses des données, ils ont remarqué qu’il y a des ressemblances, des points communs par rapport à ces corridors, malgré que ce soit des pays différents.

Les différents acteurs ont suivi la présentation des résultats du projet

« Une autre information également importante qu’il faut révéler, c’est que parmi les enfants répertoriés, beaucoup d’entre eux ont au moins l’un des parents qui est parti en migration. Les enfants ont dû abandonner les études, voulant eux-aussi prendre le chemin. Et cela se concentre dans deux régions, Centre-ouest et Sud-ouest », à dit le coordonnateur pays. « Au cours de notre intervention, on a remarqué aussi qu’il y a pas mal d’enfants impliqués dans le trafic », a-t-il ajouté.

Photo des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet MIDEQ

Au cours de ce projet de quatre ans, des enfants ont été répertoriés, soutenus à travers des formations, des appuis, réintroductions à l’école et formés aux métiers de leurs choix et réinstallés. « Ainsi, 102 enfants ont été bénéficiaires dans la région du Centre-ouest et cela s’est fait avec l’action sociale de la région. Dans les autres régions, les enfants ont été suivis afin de voir le processus migratoire et de les intercepter. Et là encore, il y a eu des situations où les parents sont eux-mêmes impliqués dans le trafic de leurs enfants, parce qu’on leur a fait miroiter un mieux ailleurs », a-t-il précisé.

YZ
Lefaso.net