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Burkina/Religion : « Nous avons exhorté nos imams à davantage de discours rassembleurs, surtout dans ce contexte difficile » (Dr Hamidou Yaméogo, président du CERFI)

Publié le lundi 5 février 2024 à 22h00min

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Burkina/Religion : « Nous avons exhorté nos imams à davantage de discours rassembleurs, surtout dans ce contexte difficile » (Dr Hamidou Yaméogo, président du CERFI)

L’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) ont, le samedi, 3 février 2024 à Ouagadougou, clos la première édition du Conseil national des Imams. Ce cadre d’échanges sur la responsabilité des imams dans le contexte actuel du pays vise donc à outiller ces acteurs sur les messages de paix, cohésion sociale et de vivre-ensemble.

« Imamat dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire ». C’est le thème autour duquel s’est tenu ce premier Conseil national des imams qui s’est déroulé sur trois jours et dont la clôture est intervenue dans la soirée du 3 février 2024. Ce cadre de réflexion a réuni une centaine d’imams et de recteurs des deux structures, CERFI et AEEMB, venus de l’ensemble du territoire national. « La charte des imams, adoptée par l’AEEMB et le CERFI, définit l’imam comme un militant qui assure la direction des prières et assiste les fidèles dans leurs obligations sociales et religieuses. Il est nommé par les conseils d’administration des deux structures. Pour pallier les difficultés inhérentes à l’accomplissement de cette responsabilité, les deux structures qui couvrent le territoire national, ont mis en place des cadres de rencontre comme le collège des imams qui regroupe les imams de la même localité et le conseil national des imams qui regroupent tous les imams du CERFI et de l’AEEMB. Le Conseil national des imams est une rencontre statutaire qui doit se tenir annuellement sous la co-présidence des présidents des exécutifs nationaux du CERFI et de l’AEEMB. Il vise à permettre aux imams d’améliorer leurs prestations et de contribuer au bon fonctionnement des structures. (…). L’imam est une boussole, un phare, il a un devoir d’exemplarité. Si l’imam, dans son langage, dans son discours, dans son comportement, ne donne pas l’exemple, ça peut aggraver la situation ; nous avons donc exhorté nos imams à avoir un discours de juste milieu, rassembleur, surtout dans ce contexte difficile. L’imam peut également, dans ses enseignements, contribuer à déconstruire le discours terroriste », a présenté le président du CERFI, Dr Hamidou Yaméogo.

Tiégo Tiemtoré a invité les participants à partager ce qu’ils ont reçu pour raffermir l’esprit de fraternité, de solidarité, de vivre-ensemble

L’objectif de ce cadre statutaire est, poursuit-il, de permettre aux imams et aux responsables des deux structures, non seulement d’échanger sur l’Imamat dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire, mais aussi mutualiser leurs expériences dans la gestion des affaires de la communauté.

El Hadj Hamidou Yaméogo a donc saisi l’opportunité pour reconnaître et encourager les imams pour tout le travail d’éducation, de formation et de sensibilisation qu’ils font en faveur des militants et de tout le peuple burkinabè. Il les a ensuite exhortés à conjuguer les invocations, afin qu’Allah le Tout Miséricordieux, aide le Burkina Faso à sortir au plus vite, de la crise sécuritaire et humanitaire qu’il vit depuis longtemps.
Le porte-parole du collège des imams, Tiégo Tiemtoré, se félicite donc de cette rencontre qui a permis aux participants d’échanger sur leur responsabilité dans le contexte actuel du pays et autour du message à transmettre à cet effet aux populations.

Les participants, venus de l’ensemble du territoire, ont témoigné leurs reconnaissances aux initiateurs, au regard de la pertinence du cadre.

« L’imam étant un éducateur et sensibilisateur, il est bon que dans un contexte sécuritaire et humanitaire comme le nôtre, il puisse avoir une approche lucide, qui appelle à plus de solidarité à l’égard des personnes déplacées, un message qui appelle à la cohésion sociale, au vivre-ensemble et au retour à des valeurs pour que nous puissions sauver notre pays. Aussi, les crises sont des moments de questionnements, de remise en cause pour pouvoir bâtir et tracer des sillons nouveaux pour la génération présente et celles à venir, et l’imam est au cœur de cette transformation sociétale parce qu’il parle à un public, il participe à l’éducation et à la sensibilisation des populations. Donc, il est amené à comprendre les enjeux du contexte et également à tenir compte du discours qu’il faut tenir pour ne pas susciter des contre-valeurs », justifie imam Tiégo Tiemtoré.

Le président du CERFI, Dr Hamidou Yaméogo, a confié que ce cadre sera désormais annuel.

Ce cadre statutaire, dont la cérémonie de clôture est intervenue en présence de plusieurs responsables et leaders d’organisations islamiques, a refermé ses portes par une lecture intégrale du Coran pour la paix au Burkina Faso.

Pièce jointe : Communiqué final de l’instance

O.L
Lefaso.net

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