Zorgho et Koupéla sont les villes qui ont accueilli les élèves des lycées et collèges des régions du Centre-Est et du Plateau central, pour la compétition des débats énergétiques. Cet exercice d’art oratoire a débuté avec les étudiants. Mais l’Agence belge de développement (ENABEL), partenaire de la compétition, a souhaité que les plus jeunes soient initiés à l’art oratoire, pour avoir eux aussi leur mot à dire dans la protection de dame nature. « Les communautés locales sont les principales responsables de la désertification » et « Pour sa stabilité économique, le Burkina Faso doit impérativement aller vers l’énergie nucléaire », sont les thèmes sur lesquels les élèves ont fait parler leurs talents.

Le premier match à Zorgho a opposé le lycée départemental de Méguet à celui de Kogho. Au final, c’est l’équipe de Méguet qui s’est imposée avec une moyenne de 58,33/75. Le deuxième match, toujours dans la même localité, a mis aux prises les lycées départementaux de Tanghin et d’Abssouya. Tanghin l’emportera face à ses adversaires du jour, avec une moyenne de 55,99/75, tout en ayant le meilleur orateur de la soirée, en la personne de André Compaoré. Pour lui, c’est une fierté d’être désigné comme meilleur orateur, surtout que cette compétition représente pour lui un coup d’essai. Mais selon ses dires, la satisfaction est encore plus grande, vu que les efforts de l’équipe toute entière ont fini par payer. « Le thème nous est parvenu un peu tard, mais le samedi nous avons travaillé avec les encadreurs pour que tout se passe bien. Aujourd’hui on a gagné et je suis content », s’est-il exclamé.

Pour Ilyasse Sana, assistant à l’organisation des débats énergétiques des scolaires, par ailleurs membre du jury, cette première phase commence bien. « On sent l’envie et la détermination de participer pleinement à la compétition. Et aujourd’hui, on apprécie l’effort qu’ils ont fourni pour ces prestations », a-t-il laissé entendre.

« Les débats ont été très intéressants. J’ai vu des élèves défendre corps et âme leurs positions. Ce sont des efforts à encourager », a salué de son côté Alaye Diallo, conseiller pédagogique.

Didier Malgoubri président du jury de l’équipe de Koupela

Le second match à Koupèla a opposé le lycée Kourita de ladite ville (majorité) au lycée départemental de Pouytenga (opposition). C’est le deuxième nommé qui l’emporte avec une moyenne de 57 sur 75.

Pour Abdoul Wahab Kaboré, responsable adjoint chargé de la logistique de l’association des Jeunes acteurs de l’énergie, les équipes ont défendu farouchement leurs positions. « L’équipe de l’opposition s’est attelée à donner des arguments pour montrer en gros les responsabilités sur la désertification qui ne sont pas liées aux responsables locaux. En ce qui concerne le deuxième débat, les deux équipes étaient de taille. On peut retenir que la majorité soutenait que pour une émergence économique du Burkina Faso, on doit se fier à l’énergie nucléaire. Elle a dans un premier temps montré l’importance de l’énergie nucléaire et, en plus, la quantité d’énergie que nous pouvons produire en utilisant la centrale nucléaire », a indiqué Abdoul Wahab Kaboré.

Selon le président du jury, Didier Malgoubri, c’est sur un certain nombre de critères que le vainqueur a été choisi. « Il y a l’éloquence, le respect du temps, l’accord du public, la force de l’argumentation. À la fin de ces débats, il faut saluer l’effort que les élèves ont fait. Nous avons par ailleurs souligné un certain nombre d’insuffisances et tenté de donner des conseils aux élèves pour de meilleures prestations », a indiqué Didier Malgoubri.

La compétition s’est poursuivie le dimanche 4 février 2024 pour désigner les demi-finalistes de cette compétition.

Carine Daramkoum
Erwan Compaoré
Lefaso net