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Elevage au Burkina : « A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas donner de données fiables sur le cheptel », Amadou Dicko

Publié le dimanche 28 janvier 2024 à 22h30min

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Elevage au Burkina : « A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas donner de données fiables sur le cheptel », Amadou Dicko

La séance plénière de ce 26 janvier 2024 a réuni 61 députés à l’Assemblée législative de transition, pour une question orale avec debat. Le député Thomas Traoré du groupe constitué Partis politiques a souhaité du ministre délégué en charge des ressources animales, Dr Amadou Dicko, qu’il dresse entre autres le bilan sur le fonctionnement du secteur de l’élevage, notamment la situation du cheptel et des zones pastorales, les mesures envisagées pour l’écoulement des produits et sous-produits de ce secteur.

Chaque dix ans, le ministère de l’élevage établit un bilan sur la situation du cheptel au Burkina Faso, tout en appliquant un taux de croit pour déterminer le nombre d’animaux que contient le pays chaque année. Mais l’exacerbation des crises ces dernieres années a limité les actions quant à la collecte des données.

"Nous avons connu la COVID 19, les épizooties, la peste porcine africaine, la baule qui a attaqué les équins, la grippe aviaire qui a ravagé nos fermes avicoles. Mais la crise qui a eu plus d’effet sur l’effectif du cheptel est la crise sécuritaire. Nos éleveurs ont perdu leurs bétails par vols et rapts des terroristes. Elle a également obligé plusieurs de nos compatriotes à rejoindre les pays voisins. Elle a impacté notre système d’encadrement au niveau communal et sur la collecte de données. Cela fait qu’à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas donner des chiffres ou fournir des données fiables sur le cheptel au Burkina Faso" a regretté Amadou Dicko.

Toutefois, des études ont été menées dans les régions des cascades, de l’Est, le sud-est. "Là, plus de 90% des troupeaux ne sont plus sur place. Soit parce qu’ils se sont établis dans les pays voisins, soit parce que les éleveurs ont perdu leurs troupeaux" a-t-il relevé.

Le député Thomas Traoré, auteur de la question orale

Pour ce qui est des zones pastorales, il y en a 26. Mais pour l’heure, seulement 6 d’entre elles sont accessibles, eu égard à la situation sécuritaire. Ces zones sont issues des régions du Centre-est, du Centre-sud et du Plateau central. Outre cela, plusieurs difficultés entourent la rentabilité des zones. "On a l’insuffisance de matérialisation des limites de ces zones, des infrastructures telles que les points d’eau, des laiteries, des parcs de vaccination, etc. Pour contrer cela, une offensive a été mise en marche par le ministère, pour moderniser celles qui sont accessibles. Nos techniciens ont déjà défini le contenu d’une zone pastorale moderne. Leurs travaux seront utilisés pour aménager pour les zones de Bagré et de Songré-est" a-t-il laissé entendre.

La séance plénière de ce jour a été présidée par Dr Ousmane Bougouma

L’autre élément en débat portait sur la transformation et la commercialisation des produits d’animaux. A ce propos, le ministre a souligné que plusieurs efforts sont faits pour favoriser leurs expansions. "Nous construirons bientôt deux abattoirs modernes à Bobo et Dori. Nous construirons aussi des marchés de bétail et plusieurs laiteries. Pour ce qui est des laiteries, plusieurs ont déjà été faites, mais ont besoin de réhabilitation. Nous projetons aussi de construire une grande unité de transformation de produits laitiers à Koubri" a-t-il promis.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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