Devenu au fil du temps un rendez-vous incontournable de danse dont la renommée a traversé les frontières du continent africain, le FIDO est un espace de rencontres, de création, de transmission et de partage qui accueille des formes et techniques assez variées de danse. Le festival est ponctué de spectacles de danse proposés par des compagnies professionnelles de danse. Pour la présente édition, ce sont au total 28 compagnies venues du Brésil, du Canada, de la France, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de l’Italie, du Mali, de la RDC, du Sénégal, du Togo et du Burkina Faso, qui vont présenter leurs créations chaque soir au Centre de développement chorégraphique « La Termitière », a fait savoir la promotrice du festival, Irène Tassembedo. Ces spectacles seront accessibles pour la modique somme de 1 000 F CFA.

Irène Tassembedo, promotrice du FIDO.

Après les spectacles de danse, des concerts live gratuits sont également au programme au niveau du village du festival, qui se tiendra cette année au quartier Kamsonghin. Les femmes du quartier seront impliquées dans les créations artistiques. Comme à l’accoutumée, le festival va se déporter au marché Rood-woko, à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, dans les établissements scolaires et au Prytanée militaire de Kadiogo.

Le thème retenu pour la 12e édition du FIDO est « Identité ». Le choix de ce thème, selon Irène Tassembedo, s’explique d’une part par le fait que « nous vivons dans un monde tellement interconnecté et interdépendant que les identités tendent à s’effacer au profit d’une uniformisation des goûts, des aspirations et des modes de vie ». D’autres part, « nombreux sont ceux qui comprennent qu’il est important de cultiver la diversité des peuples, dans ce qu’ils ont d’original à offrir au monde ».

Fadima Kambou, co-parraine de la présente édition du FIDO.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le festival met un point d’honneur sur la promotion de la danse traditionnelle, avec la participation de huit troupes traditionnelles au festival.
Malgré les difficultés financières liées au manque de sponsors, Irène Tassembedo se dit fière de la notoriété acquise par le FIDO au fil du temps. Une notoriété grâce à laquelle des artistes se pressent pour prendre part au festival et acceptent même de payer de leur poche leur déplacement au pays des hommes intègres. Ce qui la conforte dans le choix qu’elle a fait de partager sa passion pour la danse, en faisant fi des sacrifices.

Cette 12e édition du FIDO est co-parrainée par Fadima Kambou, de l’initiative Go Paga.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net