Pour Kansolé Regina, « c’était très dur. » Et la jeune étudiante de s’interroger sur la distance réelle du trajet. Le visage encore marqué par l’effort fourni la veille, elle est pourtant venue chercher son prix à la direction des sports du Centre des œuvres universitaires. Elle a terminé à la cinquième place, et aura droit à des tickets de restauration. De quoi la soulager quelques semaines.

Souleymane, lui n’a pas eu assez de chance. Son rêve de se hisser sur la plus haute marche du podium s’est achevé au dispensaire universitaire. Lui-même ne s’en souvient que très vaguement. « Tout ce que je sais » dit-il, « c’est que tout est devenu sombre autour de moi. » Arrivé en 17e position, Souleymane s’est évanoui dès la ligne finale franchie. Il s’estime néanmoins heureux d’avoir pu terminer la course.

L’une des motivations du campus cross, se trouve dans la promotion du sport en milieu universitaire. A ce propos, il faut noter que les initiatives ne manquent pas. De l’organisation de grandes compétitions sportives (tournois inter UFR), en passant par d’autres initiatives moins grandes certes, mais non moins enlevées, l’université de Ouagadougou veut se donner les moyens de gagner.

Il reste à offrir les possibilités à tous les talents qui émergent, de donner une envergure internationale au sport burkinabè. La pratique du sport de haut niveau demande en effet, un minimum de préparation physique et matérielle. Eléments sans lesquels, toute initiative est vouée à l’échec.

Juvénal Somé
Lefaso.net