Lancés en 2018, c’est en octobre 2019 que les travaux des voies de contournement ont réellement démarré. La visite de ce jour, initiée par le ministre des infrastructures et du désenclavement, est partie de la RN2, route de Ouahigouya. Là, la délégation a pu constater l’état d’avancement des travaux, avec la construction du canal et le dépôt de goudron sur la chaussée.

un canal est en cours de réalisation au niveau de la voie de contournement située sur la RN2

Des questions sur le choix des matériaux et les difficultés ont permis au ministre de mieux cerner certains aspects. Cap est ensuite mis sur la RN6, route de Saponé. Des installations anarchiques, empiétant sur la réalisation de l’ouvrage routier, sont constatés et leur destruction ordonnée par l’autorité communale. Dernier arrêt, la RN1, route de Bobo-Dioulasso. Le constat fait à ce niveau est qu’il reste 17 km de voirie à réaliser et l’entreprise s’y attèle pour être dans les délais.

l’avancement des travaux expliqués au ministre par l’entreprise

A ce jour 11 janvier 2024, c’est un taux d’exécution de 87% que l’on enregistre, avec un délai consommé de 75%. Le ministre des infrastructures s’est dit satisfait de la qualité des travaux réalisés et du respect des délais par l’entreprise. « Nous avons pu constater que les travaux s’exécutent conformément au planning prévu. Nous n’occultons pas non plus les différents problèmes de terrain. Nous avons, séance tenante, enlevé un certain nombre d’installations anarchiques. Cette sortie nous permet aussi de voir et de booster l’entreprise dans ses travaux. Ils sont dans les délais et nous sommes satisfaits », a laissé entendre Luc Adama Sorgho.

le ministre des infrastructures Luc Adama Sorgho s’est dit satisfait du déroulement des travaux

Le PDG de l’entreprise EBOMAF, Mahamadi Bonkoungou, rassure que les travaux avancent bien. Il relève cependant que plusieurs difficultés entravent la bonne marche du chantier. Il évoque plusieurs procès engagés par des tiers contre son entreprise dans le cadre de ces travaux, l’épidémie de covid-19 qui a obligé à l’arrêt des travaux pendant plus d’un an. « Le chantier est un partenariat public-privé, avec des prix non révisables. A ce jour, nous avons l’inflation qui multiplie les prix d’achat du matériel et des matériaux par 10 et cela est supporté par l’entreprise », a-t-il ajouté. Malgré ces goulots d’étranglement, il rassure que ces voies qui seront réalisées seront de qualité.

Malgré les difficultés rencontrées, le PDG du groupe Ebomaf rassure que l’ouvrage est de qualité

D’un coût global de 237 milliards de FCFA, les voies de contournement s’étendent sur 125 Km. Pour le directeur général des infrastructures routières, Grégoire Yaguibou, c’est une fierté pour le pays de disposer de voies dont les caractéristiques géométriques s’apparentent à une autoroute et réalisées en plus par une entreprise locale. Ce sont au total huit communes et trois provinces que sont le Kadiogo, le Bazèga et l’Oubritenga, qui sont desservies par les voies de contournement.
Les voies de contournement devraient être fin prêt d’ici janvier 2025, mais l’entreprise EBOMAF promet de livrer l’ouvrage en juin 2024.

Gregoire Yaguibou, directeur général des infrastructures routières

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net