« Nous magnifions leur contribution à l’édification d’une opinion publique éclairée, à la stimulation d’une citoyenneté responsable, au développement d’un secteur médiatique dynamique qui contribue efficacement au renforcement de la cohésion sociale et de la paix dans notre pays. Ces médailles qui vous sont destinées, vous pourrez les arborer avec une légitime fierté. Vous avez été jugés dignes de porter ces médailles au regard de votre engagement, de votre attachement au travail bien fait, des résultats remarquables que vous avez générés au bénéfice de vos structures respectives ». Ce sont là les propos d’encouragement tenus par le président du CSC, Abdoul Aziz Bamogo, envers les récipiendaires.

Mais pour le directeur de publication de L’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo, élevé au rang de commandeur de l’ordre de l’Etalon, au-delà de sa joie, il aurait souhaité la suspension, pour un temps, des décorations civiles au regard de la situation sécuritaire nationale. « Peut-être que je vais décevoir beaucoup de gens et même me faire lyncher, mais je dois dire que par les temps qui courent, avec la situation sécuritaire qui est la nôtre, on aurait dû suspendre pour un temps les décorations civiles parce qu’actuellement, ceux qui méritent vraiment d’être décorés, ce sont les FDS les VDP. Ce sont ceux-là qui, par le sang, le froid et toutes les souffrances que vous connaissez, sont au front et donnent leurs vies pour l’intégrité de notre territoire. C’est à eux que je pense en recevant cette distinction et c’est avec eux d’abord que je voudrais partager cette médaille. Et ensuite avec l’ensemble de la presse burkinabè, toutes catégories confondues, mes collaborateurs directs de L’Observateur Paalga, ma famille, mes amis et toutes mes connaissances. Je suis bien sûr content de cette distinction mais avec l’arrière-goût dont je vous avais parlé », a-t-il expliqué.

41 travailleurs et partenaires du monde de la communication et des médias ont été distingués

Dans l’ordre de l’Étalon, la directrice générale de Sidwaya, Assétou Bado/Guiré, a été élevée au rang d’officier. « Après une première décoration en 2015, une deuxième aujourd’hui et plus de 20 ans de service, je rends grâce à Dieu. J’ai une pensée émue pour nos forces combattantes qui sont au front et qui nous permettent de vivre à Ouagadougou et de travailler sereinement. Je voudrais dédier cette médaille à l’ensemble de mes collaborateurs de Sidwaya, à ma famille et à tous ceux qui m’épaulent au quotidien dans cette tâche qui m’a été confiée depuis bientôt deux ans », a-t-elle déclaré.

Distingué au rang de chevalier, le gestionnaire du Centre national de presse Norbert-Zongo est le troisième et dernier récipiendaire de l’ordre de l’Étalon. « J’avais déjà été décoré en 2015, c’est la deuxième fois que je suis décoré et je n’ai que des sentiments de satisfaction et de fierté de voir que le travail que nous faisons est reconnu quelque part ; et c’est aussi une invite à garder le cap pour continuer l’engagement », a-t-il laissé entendre.

Faite officier de l’ordre de mérite des arts, des lettres et de la communication, Fanta Diarra/Senogo, retraitée, s’exprime : « Je suis à la retraite donc je n’avais pas pensé à une telle décoration. Mais avant tout propos je voudrais observer une minute de silence pour tous ceux et celles qui ne sont plus avec nous. J’encourage également tous ceux qui sont au front et qui se battent pour nous, parce que c’est grâce à eux que nous sommes là aujourd’hui. Je remercie les autorités, je remercie le président du CSC, le président de l’Association nationale des retraités de l’information et de la communication. Je dédie cette médaille à tout le monde. Je suis tellement contente et émue que j’en perds mes mots. J’ai été décorée chevalier et aujourd’hui je suis officier. J’espère que prochainement je serai commandeur. »

« J’ai été décorée chevalier et aujourd’hui je suis officier. J’espère que prochainement je serai commandeur », Fanta Diarra/Senogo

De son côté, le directeur de la radio Paglayiri de Zabré, Jean Pierre Boussim, confie : « J’ai l’habitude de dire que les décorations sont des pièges positifs mais nous allons toujours essayer. Comme l’a dit le président du CSC, au regard du contexte national que traverse notre pays, il faut travailler toujours du côté de la masse et de la population. Nous nous avons choisi d’être avec le peuple et je pense que si à un moment donné les autorités pensent que nous méritons une décoration, nous les en remercions ».

Parmi les récipiendaires, on note la présence du média en ligne Burkina 24, qui a été fait chevalier de l’ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net