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Burkina/Ministère de la Justice : Le recueil des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits communautaires en cours de validation

Publié le jeudi 21 décembre 2023 à 22h42min

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Burkina/Ministère de la Justice : Le recueil des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits communautaires en cours de validation

Le ministère de la Justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, a organisé un atelier de validation du recueil des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits communautaires au Burkina Faso ce jeudi 21 décembre 2023, à Ouagadougou. Il s’est agi de convier l’ensemble des acteurs intervenant dans ce domaine afin d’amender et de valider le projet de recueil.

En plus d’amender le projet de recueil, les parties prenantes vont apporter des informations complémentaires pour l’enrichir, arrêter un contenu consensuel et dégager des perspectives pour une bonne appropriation de ces mécanismes par l’ensemble des Burkinabè.

Les participants sont venus des quatre coins du Burkina Faso

Il faut noter que l’élaboration de ce recueil, qui matérialise la mise en œuvre d’une des recommandations issues du dernier rapport sur l’état des lieux des conflits communautaires 2018-2020, a pour objectif de consigner dans un document de référence nationale, l’ensemble des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits communautaires qui existent au Burkina Faso afin de les promouvoir et de susciter le recours à eux par les populations dans la résolution pacifique des crises sociales.

Ce recueil se présente donc comme un vaccin qui va prévenir les conflits communautaires au lieu d’être un remède qui va soigner cette maladie (conflit) qui met à mal le vivre-ensemble.

Il a été demandé aux participants des échanges francs, fructueux et constructifs

« En réalité, il n’existe pas de forme réussie de méthodologie de résolution de conflit communautaire qui ne part pas des systèmes mis en place par les communautés elles-mêmes. Si vous ne partez pas de cette approche, vous allez échouer. La méthode par laquelle on demande pardon en Asie n’est absolument pas la même en Afrique. Cela peut être une source d’incompréhension lorsque vous utilisez des méthodes qui ne sont pas reconnues par les communautés elles-mêmes pour résoudre des conflits. C’est pour cette raison que nous insistons sur l’importance de la prise en compte des mécanismes endogènes de résolutions des conflits communautaires. Nous attendons des participants qu’ils apportent chacun une pierre à l’édifice » a indiqué le conseiller technique du ministre de la justice, Abdul-Jabbar Maïga.

Abdul-Jabbar Maïga a souligné que les parties prenantes sont issues de divers horizons

Des dires du modérateur de cet atelier, le Pr Albert Ouédraogo les conflits sont inhérents à toute vie communautaire. « Une vie sans conflit n’existe pas. À chaque fois que vous demandez à quelqu’un de venir cohabiter avec vous, vous avez déjà créé les conditions d’un conflit. Tous les conflits ne sont pas à éviter. Il y a des conflits qui sont positifs parce qu’ils permettent de raffermir les relations et de régler certaines iniquités et injustices.

Albert Ouédraogo a rappelé la nécessité de transmettre les valeurs endogènes qui ont favorisé la paix au Burkina Faso à la jeune génération

C’est pourquoi, dans la dynamique sociale, il faut prévenir les conflits nécessaires. Permettre de passer au-delà du conflit avant qu’il ne devienne violent est indispensable. Le conflit violent est dangereux pour les communautés parce qu’après la mort, tout ce que vous allez faire ne sert plus à rien. Il faut éviter cette issue fatale » a-t-il argumenté.

Wemba Ligdi (au milieu) est un médiateur traditionnel du Mogho

Parmi les participants, on compte des leaders coutumiers. Selon le Wemba Ligdi , le chef coutumier de Wemtenga, cette volonté affichée d’impliquer les leaders coutumiers dans la résolution des conflits est à saluer. « Notre rôle est de prévenir les conflits et d’apaiser les tensions. Auparavant, on impliquait moins les chefs coutumiers. Nous nous sommes donc mis à l’écart pour observer. Heureusement, désormais ce n’est plus le cas » a-t-il conclu.

L’élaboration de ce recueil a été financé par l’État burkinabè.

SB
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