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États généraux de l’agriculture et de l’élevage : Un atelier régional de concertation se tient à Ouagadougou

Publié le mardi 19 décembre 2023 à 15h26min

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États généraux de l’agriculture et de l’élevage : Un atelier régional de concertation se tient à Ouagadougou

Le ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, a présidé ce mardi 19 décembre 2023, l’ouverture des travaux de l’atelier régional de concertation sur le document introductif élaboré dans le cadre de la tenue en 2024, des états généraux de l’agriculture et de l’élevage. Ces états généraux devront permettre une analyse rétrospective et prospective afin de mieux comprendre la situation du secteur et ainsi dégager des mesures et des options prioritaires et contextuellement viables pour la réduction de la pauvreté et l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.

Pour mémoire, la tenue des états généraux de l’agriculture et de la sécurité alimentaire en 2011 avait permis de définir une vision stratégique à l’horizon 2025 pour le secteur agricole et d’adopter de nombreuses mesures de réformes en vue d’améliorer significativement les performances du secteur agro-sylvo-pastoral et de réduire efficacement la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Malgré un accroissement substantiel de la production agricole et de l’élevage au cours des dix dernières années et de nombreux acquis engrangés dans la mise en œuvre des mesures et réformes adoptées, les acteurs sont confrontés à la persistance et l’aggravation de la pauvreté en milieu rural et l’insécurité alimentaire, selon le président du Collège des acteurs privés du secteur rural (CAPSR). Il en veut pour preuve, la dépendance aux importations de céréales qui s’est accrue au cours des quinze dernières années passant de 7,9% en 2003 à plus de 11,1% en 2018. Sans oublier les milliards de francs que l’on met chaque année dans l’importation du lait.

Le président du Collège des acteurs privés du secteur rural

Les causes de cette situation sont nombreuses. Les principales raisons sont la faiblesse de la productivité, le faible accès aux intrants de qualité et équipements adaptés, la faiblesse du conseil agricole et de l’élevage pour l’adoption des technologies, le faible accès au financement, la faiblesse de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles et animaux ». Au regard de ces résultats peu satisfaits et dans le souci de booster les performances de ce secteur, les acteurs du monde agricole, à l’occasion de leur rencontre avec le président de la transition, ont sollicité la tenue des Etats généraux de l’agriculture et de l’élevage (EGAE). En attendant les assises proprement dites, des ateliers régionaux de concertation sont organisés. Cette démarche participative et inclusive dans le processus d’organisation a permis non seulement aux ANE d’être représentés dans l’équipe technique nationale d’élaboration du document introductif, mais aussi d’apporter leurs contributions à la base à travers la tenue de l’atelier de la région du Centre, ce mardi 19 décembre 2023, à Ouagadougou.

Photo de famille

L’objectif global de cette rencontre, selon le ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, « est de disposer d’un document introductif pour alimenter les assises nationales de l’agriculture et de l’élevage qui se tiendront en début 2024. Il devra pour se faire contenir les aspirations profondes des acteurs directs ainsi que les orientations et les réformes nécessaires pour une transformation structurelle et durable de l’agriculture et de l’élevage au Burkina Faso dans le but d’assurer notre souveraineté alimentaire conformément aux ambitions actuelle des plus hautes autorités de notre pays ». C’est pourquoi les EGAE se tiennent sous le thème « Révolutionner le secteur de l’agriculture et de l’élevage pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire au Burkina Faso », a-t-il indiqué. Les maux qui minent le développement du secteur de l’agriculture et de l’élevage confirment l’idée qu’une amélioration des performances dans la perspective de la souveraineté alimentaire impose des réflexions soutenues. Parmi ces maux, le ministre Dicko a cité l’accès durable aux facteurs de production, la minimisation et la maîtrise de l’eau pour la production agro pastorale et halieutique, la réalisation et la gestion à moindres coûts des aménagements destinés à la production agro pastorale et halieutique.

Selon le ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, les résultats des travaux permettront de faire des propositions pour le devenir du secteur agropastoral

À cela, il faut ajouter l’accès aux services financiers des acteurs, l’adoption des nouvelles techniques et technologies de production dans l’élevage et l’agriculture et les mesures urgentes et efficaces pour augmenter significativement la production agricole et animale dans le contexte de la crise sécuritaire. De son côté, le président du CAPSR a renouvelé leur engagement et leur disponibilité à accompagner le gouvernement et ses partenaires dans la mise en œuvre de toutes actions visant l’atteinte de la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire au Burkina Faso. Aussi, il a rappelé quelques défis important devant les guider dans la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques et stratégies de développement. Il s’agit, entre autres, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer une responsabilisation de l’ensemble des parties prenantes, prendre des mesures pour assurer la qualité et l’adaptabilité des appuis mis à disposition des producteurs et des transformateurs, mettre l’accent sur la représentativité des jeunes et des femmes dans les instances de gouvernance et les espaces de dialogue au niveau local et national.

Vue des participants de l’atelier régional de concertation sur le document introductif

Aïssatou Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Ouédraogo, Le président du collège des acteurs du secteur rural :

Le Burkina Faso est un pays agricole et d’élevage. Plus de 86% des burkinabé pratique l’agriculture et l’élevage. Mais force est de reconnaître que nous n’avons pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. Nous voulons tenir des assises pour définir des documents stratégiques qui nous permettront dans les années à venir d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il faut reconnaitre qu’en février dernier lors de la rencontre avec le chef de l’État avec les organisations du monde rural, il a été recommandé de tenir ses assises. C’est pour mettre en œuvre ses assises que nous préparons actuellement des assises au niveau régional pour que en début 2024, nous puissions tenir les états généraux de l’agriculture et de l’élevage qui nous permettront d’avoir l’ensemble des documents stratégique à mettre en œuvre de manière inclusive afin que nous puissions atteindre l’autosuffisance alimentaire dans notre pays.

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