Le coût de la réhabilitation est évalué à 1 917 559 640 FCFA et les travaux vont consister, entre autres aspects, en l’accroissement de la capacité des boutiques intérieures (de 1,40 m² à 1,82 m² ) ; la prise en compte d’un système de fermeture en volets roulants permettant le libre passage aux devantures de boutiques ; la prise en compte d’un système de branchement de chaque boutique afin d’éviter l’utilisation de plaques et batteries solaires ; le regroupement des boutiques par pavillons couverts évitant ainsi l’excroissance et l’anarchie dans des allées de circulation des engins de secours ; la prévision de tôles translucides qui serviront d’éclairage naturel des pavillons et qui permettront le désenfumage en cas d’incendie.

Le ministre Serge Poda, donnant le top départ des travaux de réhabilitation par la pose de la première pierre.

La réhabilitation va également prendre en compte la résolution de la problématique de l’assainissement par la mise hors d’eau de l’ensemble du marché par élévation d’une plateforme sur lequel seront érigés les différents pavillons ; l’aménagement d’espace pour vente de fruits (mangues) ; l’aménagement d’espace de vente de condiments afin de regrouper ce secteur dans un pavillon.

Pour la célérité, les travaux ont été constitués en cinq lots : construction de 468 boutiques ; construction de 363 boutiques ; construction de 362 boutiques ; réhabilitation de 152 boutiques périphériques, 70 magasins, deux blocs de toilettes, d’un bâtiment administratif, assainissement et pavage ; travaux d’électricité générale et de sécurité incendie.

Au cours de cette cérémonie qui s’est voulue sobre, le ministre Poda a sollicité une minute de pensée pieuse pour les victimes du terrorisme.

Selon le ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, président de la cérémonie, la non fonctionnalité du marché, depuis le sinistre, a amené les commerçants à occuper toutes les voies aux alentours du marché pour vendre leurs articles. D’où l’importance de sa réhabilitation qui permettra ainsi de créer des richesses, des emplois, notamment en faveur des femmes et des jeunes.

Le président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté.

« Je voulais interpeller tous les commerçants par rapport à certains produits pouvant engendrer des incendies. Il est maintenant temps de mettre fin à l’incivisme dans nos marchés au grand bonheur de tout le monde. Les événements malheureux du 29 janvier 2023 doivent nous amener à nous remettre en cause et travailler à ce que de tels incendies ne se reproduisent plus. Pour ce faire, nous devons respecter les règles et surtout certains produits interdits de vente sur le marché. Dans les mois à venir, nous comptons organiser les états généraux des marchés et yaars. Cette mise au point permettra d’avoir une feuille de route afin d’entreprendre des réformes pour faire fonctionner nos marchés et yaars dans les meilleures conditions. J’interpelle les parties prenantes au suivi rigoureux des travaux pour garantir la qualité de l’ouvrage », a exprimé le ministre Poda, donnant le top départ des travaux.

Plusieurs boutiques et magasins partis en fumée en cette fin de matinée de 29 janvier 2023.

Dans la présentation, le président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté, a expliqué que le marché ‘’Sankar-yaar’’ est bâti sur une superficie de 1 ha 200. Il a été réhabilité en 2001 et comptait 1 400 emplacements constituant deux blocs, dont l’un était composé de 412 emplacements et l’autre de 988 emplacements. « Ce marché a subi un incendie le 29 janvier 2023, incendie qui a impacté 70% des emplacements mettant ainsi beaucoup de commerçants dans le désarroi », dit-il.

O.H.L
Lefaso.net