LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

Publié le mercredi 25 octobre 2023 à 21h17min

PARTAGER :                          
Menaces contre les membres du collectif CGT-B :  Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

Ceci est une déclaration du Collectif syndical CGT-B parvenue à notre rédaction, ce mercredi 25 octobre 2023. Elle fait suite aux menaces contre la CGT-B et le collectif CGT-B.

Lefaso.net

COLLECTIF SYNDICAL CGT-B :

CGT-B – SATB – SYNACIT – SYNAFI – SYNAMICA – SYNAPAGER – SYNASEB – SYNATEB – SYNATEL – SYNATIC – SYNPTIC – SYNTAS

DECLARATION

Depuis la publication des conclusions de la rencontre nationale du Collectif CGT-B du 14 octobre 2023, on assiste, de la part d’individus et d’organisations soutenant le pouvoir, à un foisonnement de réactions hostiles sur les réseaux sociaux. Dans leurs vidéos et audios diffusés, les auteurs se livrent à la diffusion de contre-vérités, à des invectives et menaces contre la CGT-B et le collectif CGT-B qu’ils accusent d’être de connivence avec les impérialistes et les politiciens pour déstabiliser la transition. Face à cette cabale qu’il condamne énergiquement, le Collectif CGT-B fait la mise au point suivante :

• L’annonce de la manifestation du 31 octobre a été faite à la cérémonie de clôture publique de la rencontre nationale du Collectif CGT-B tenue le 14 octobre à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Cette rencontre a réuni deux-cent-cinquante (250) délégués issus des syndicats membres dont la CGT-B et ses structures ainsi que onze syndicats autonomes. La manifestation annoncée est un meeting et non une marche-meeting et il est programmé de concert avec d’autres organisations démocratiques. Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration traditionnelle de l’anniversaire de l’insurrection populaire depuis huit ans ;

• La CGT-B ainsi que la plupart des syndicats qui composent le Collectif CGT-B sont engagés dans la lutte contre l’impérialisme depuis plusieurs décennies ; elle fait partie des rares organisations qui dénonçaient depuis la fin des années 1980 la domination impérialiste et les politiques criminelles d’exploitation et d’oppression telles que les réformes ultralibérales imposées à travers les PAS par le FMI et la Banque mondiale ; lesquelles organisations ont mené un travail constant de sensibilisation et de mobilisation autour de cette question. Les exemples sont légion ;

• La CGT-B depuis sa création en 1988, seule ou dans le cadre de regroupement avec d’autres organisations, dénonce les coups d’Etat parce que l’expérience de notre peuple l’a convaincue que ceux-ci n’ont jamais remis en cause le système capitaliste néocolonial et ne peuvent en rien apporter des solutions aux problèmes du pays ;

• La CGT-B et le Collectif CGT-B, seuls ou avec d’autres composantes du peuple, ont mené d’importantes luttes au profit des travailleurs mais aussi des populations en général, luttes à l’occasion desquelles leurs militant(e)s ont consenti d’importants sacrifices liés à une répression barbare des différents régimes qui se sont succédé dans notre pays (tortures, expulsions sous le motif d’être des étrangers dans les localités où ils servaient, bastonnades, sanctions administratives et/ou financières, etc.) ;

• La situation de guerre civile réactionnaire qui endeuille chaque jour des familles burkinabè est prise en compte par les syndicats : lancement de souscriptions, organisation de manifestations de solidarité envers les personnes déplacées internes dans différentes localités du pays, proposition d’organiser et de doter les populations de moyens de défense, dénonciation des détournements notamment dans l’armée, formulation de revendications en faveur des ayant-droit des FDS, absence de grèves d’envergure depuis 2022 (avant même l’adoption de la loi de mobilisation générale et de mise en garde) malgré la vie chère, malgré l’instauration de nouvelles taxes, etc. ;

• La CGT-B nourrit la conviction que la lutte contre le terrorisme doit s’accommoder du respect des libertés individuelles et collectives. Pour elle, le respect des libertés et principes démocratiques, la gestion transparente et vertueuse des ressources fondée sur les intérêts et préoccupations du peuple, la prise en compte des opinions et préoccupations des citoyens sont une condition pour la victoire sur le terrorisme. A contrario, les stigmatisations, les enlèvements, enrôlements et disparitions forcés, les règlements de compte, la mauvaise gestion des ressources, les atteintes aux libertés des citoyens creusent le lit de la désunion et compromettent la paix sociale.

Le Collectif CGT-B salue l’élan de solidarité qui s’est manifesté à leur égard par de nombreuses organisations et personnalités. Il salue aussi la disponibilité de la presse malgré le climat difficile dans lequel elle exerce ses activités.
Il invite les citoyens dans leur ensemble, les démocrates, toutes les organisations éprises de liberté et de justice, luttant pour un avenir meilleur débarrassé du terrorisme qui est un produit et un moyen de domination, d’oppression et d’exploitation des puissances impérialistes, à persévérer dans la défense des libertés en faisant preuve de courage et de responsabilité.

Il s’inquiète du silence incompréhensible que le gouvernement observe devant les menaces à l’intégrité physique d’autres citoyens et qui constituent de graves menaces à la cohésion sociale et au vivre-ensemble.

Pour sa part, le Collectif CGT-B rassure l’opinion nationale et internationale de son engagement à demeurer dans la voie conforme à son orientation. Il ne ménagera aucun effort pour lier sa lutte à celle du peuple pour une indépendance véritable.
Le Collectif syndical CGT-B invite ses militant(e)s, l’ensemble des travailleuses, travailleurs et démocrates à prendre part au meeting du mardi 31 octobre 2023 à la bourse du Travail de Ouagadougou à 8H autour d’une plate-forme citoyenne.

Ouagadougou, le 25 octobre 2023
Pour les secrétaires généraux
Le porte-parole

Moussa DIALLO
Secrétaire général de la CGT-B

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 25 octobre 2023 à 23:39, par Citoyen ordinaire En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Huum ! On connaît maintenant le schéma : on veut coûte que coûte que quelqu’un dise un mot pour qu’on en fasse tous les commentaires et les supputations possibles autour de chaque mot ! Le silence me semble être la meilleure réponse face à des situations comme celles-là ! En attendant la CGT fera.son meeting à la Bourse du Travail et le reste du peuple fera la commémoration des 30 et 31 Octobre 2014 au monument des Martyrs ! La distance entre les deux sites est si importante que personne ne pourrait perturber l’autre dans le déroulement de son activité !

    Répondre à ce message

  • Le 25 octobre 2023 à 23:54, par Un Burkinabe En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Ce communiqué est vide de sens ! C’est comme si il a été rédigé pour des semi- alphabétisés qui ne perçoivent pas la duplicité et la fourberie que cachent ces formulations ! A ce que je sache ni la Mairie ni le gouvernement empêché quelq’un de marcher ou de faire un meeting ! Quant à obliger le gouvernement à parler, c’est être très prétentieux ! Vous êtes libres d’envoyer vos représentants au Monument des Martyrs pour entendre ce que le gouvernement va dire ! De votre côté, dites ce que vous voulez mais n’essayez pas de distraire les gens car l’insurrection des 30 et 31 Octobre 2014 n’appartient à un syndicat ou à un Parti politique quelconque ! Non, ce serait une insulte à la mémoire de tous ceux qui se sont sacrifiés et qui continuent de prendre des risques sur leurs vies pour libérer ce pays ! Personne ne fera du Burkina sa propriété personnelle !

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 01:33, par Badaru En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    C’est la réponse du berger à la bergère. Étiez vous obligés d’avoir un ton insultant, une lecture partisane et une méconnaissance des améliorations que tout le monde reconnaît dans la lutte contre le terrorisme ? Vous n’avez pas actualisé votre analyse de votre société. Dans les années 60 à 80, les travailleurs salariés avaient un poids et l’Etat et les entreprises structurées dominaient le paysage économique. Aujourd’hui 99% des burkinabé vivent dans le secteur informel. Pour eux tout salarié est un privilégié qui ne vit pas au jour le jour. C’est cette amnésie qui vous crée des problèmes. A votre place je n’aurais jamais crié au secours et demander quoi que ce soit à un gouvernement que je vomis. Mais je pense que cette leçon vous servira. Le gouvernement doit assurer la sécurité de tous et vous devez tenir votre meeting en bonne et dû forme. Mais réveillez vous, on n’est plus en 1966.

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 08:53, par Militant En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Très bon communiqué, surtout à l’attention des excités qui ne connaissent rien de l’Histoire de ce pays. Surtout bon d’informer nos néo-anti-imperialistes que la CGT-B a commencé à lutter contre l’impérialisme, alors que certains qui s’agitent aujourd’hui, brandissant les poings au hasard, dans des rond-points ou dans des casernes, n’étaient pas encore nés !
    Lorsqu’on traite la CGT-B de pro-imperialiste, c’est risible et totalement ri-di-cule !!

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 09:00, par Danton En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Tiens, et le syndicat des impôts, le SNAID ? Il n’est plus membre du collectif CGTB ? Il veut protéger le Fonds Commun ?

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 09:45, par Thomas En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Je pense qu’il faut arrêter tout cela d’abord. Luttons pour liberer le pays d’abord. La démocratie avec cette situation ? Si la vie est chère et la population dit oui malgré il faut la rejoindre. Le syndicalisme est un instrument dangereux qui ne dit pas son vrai nom même ce que vous appelez démocratie.

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 10:42, par kwiliga En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Cela me coûte d’écrire ça, parce que je vous ai toujours reproché la défense des privilèges d’une petite caste d’élite... ça me coûte, mais je l’écris quand même TOUT MON SOUTIEN à la CGTB, car vous vous dressez aujourd’hui comme l’un des derniers remparts contre la dictature que l’on nous impose.
    Il en dit quoi Bassolma Bazié, des menaces de mort à l’encontre de ses anciens camarades de lutte ?
    Ah, pour faire le coq arrogant à l’ONU, pas de problème, mais pour se positionner sur les vrais problèmes de son propre pays, y’a plus personne !

    Répondre à ce message

  • Le 26 octobre 2023 à 17:00, par soyons vrais En réponse à : Menaces contre les membres du collectif CGT-B : Le syndicat inquiet du silence du gouvernement

    Je crois que ce pouvoir est celui du Peuple. Il n’y a ni dictature, ni exclusion. Il n’y a que les fils et filles de ce pays qui sont résolus à mettre fin à l’oppression d’un terrorisme soutenu par des impérialistes. Et chaque lutte ayant ses exigences, les Burkinabè ne peuvent nullement se dérober de celles que le contexte actuel leur impose : serrer les coudes, regarder dans la même direction, agir comme un seul homme. De ce fait il ne sied pas qu’un groupe de Burkinabè choisissent de faire la récréation pendant que tout le monde, avec ses moyens de bords et de toute manière se trouve au front contre l’ennemi commun qui prive le pays entier de liberté. Bien des fois, la sagesse commande de savoir accepter la privation de certains de ses droits au profit de l’intérêt commun. La priorité de l’heure, c’est le soutien aux FDS et supplétifs, c’est le soutien aux autorités de transition qui se donnent à fond pour la reconquête du territoire, c’est la libération totale du pays des terroristes et du terrorisme. Quand cela sera fait, et que les Burkinabè auront retrouver leur quiétude, personne ne s’en prendra à vous syndicats dans vos revendications égoïstes. Si vous voulez aider le Peuple, rejoignez-le à la place des martyrs à la date du 31 octobre. Vive la nation Burkinabè, vivent les FDS et supplétifs, vivent les autorités de la transition, victoire au Faso. Dieu bénisse le pays des hommes intègres.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique