Au cours de cette conférence publique, deux communications seront animées. La première portera sur La « connaissance du vaccin R21/Matrix-M et impact dans la lutte contre le paludisme ». Cette thématique sera présentée par le Dr Herman Sorgho de la direction régionale du Centre-ouest de l’IRSS.

La seconde communication portera sur « la contribution du moustique génétiquement modifié pour l’élimination du paludisme au Burkina Faso ». Cette deuxième thématique sera présentée par le Dr Patrick Epopa de l’IRSS.

L’ouverture de la conférence a été présidée par le président du CES, Bonaventure Ouédraogo, en compagnie du représentant du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Dr Félix Kini. En ouvrant officiellement la conférence, il a rappelé que c’est une activité annuelle de son institution qui vise à promouvoir des espaces d’informations et d’échanges sur des thématiques émergentes et des sujets de grande importance. Et la question du paludisme est un sujet de santé publique qui demeure la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité au Burkina, a-t-il souligné, tout en ajoutant qu’en plus de cela, il constitue également un fardeau économique et un poids pour le système de santé et les ménages.

Bonaventure Ouédraogo, le président du Conseil économique et social, sur la vulgarisation des résultats de la recherche scientifique auprès des populations

C’est pourquoi cette conférence publique permettra de mieux faire connaître les résultats de la recherche scientifique auprès des populations, notamment sur le vaccin R21 et le moustique génétiquement modifié dans la lutte contre le paludisme, a-t-il dit. S’agissant du vaccin et au regard des résultats, les autorités sanitaires du Burkina, à travers l’Agence nationale de régulation pharmaceutique, ont accordé le 20 juin 2023, l’autorisation d’importation, de vente et d’utilisation du vaccin R21/Matrix-M sur le territoire national, à l’en croire. Ce qui fait du Burkina Faso, le troisième pays africain (après le Ghana et le Nigéria), et le premier pays francophone à approuver l’utilisation de ce vaccin, dont la recherche a été menée dans notre pays. Et au directeur par intérim de l’IRSS, Dr Félix Kini, de préciser que c’est un vaccin qui est accepté dans les laboratoires et dans les cliniques et le taux de succès du vaccin va jusqu’à 75%. « Alors que dans certains cas, même autour de 33 à 35%, le vaccin est accepté et validé déjà et nous, on est à plus de 70% et surtout quand on voit l’impact du paludisme dans notre société », s’est-il réjoui.

Etudiants, agents de l’administration publique, enseignants-chercheurs et citoyens, tous mobilisés pour suivre la conférence publique le moustique génétiquement modifié

En ce qui concerne le lâcher de moustiques génétiquement modifié, Bonaventure Ouédraogo a fait savoir que la recherche serait encore à un stade précoce bien que les résultats, jusqu’ici, soient promoteurs. Pour Dr Kini, il s’agit d’un contrôle du paludisme par le contrôle du moustique en réduisant la population de moustiques vecteurs du paludisme afin de limiter la transmission de la maladie. Une occasion pour lui de rassurer le public sur le fait que le moustique génétiquement modifié ne peut pas procréer, donc ne peut pas se multiplier.

Dr Félix Kini, le directeur par intérim de l’IRSS, sur l’importance de montrer le travail qui est fait au sein des laboratoires burkinabè

En somme, ces avancées notables de la recherche ont donc motivé le CES, qui, à travers cette conférence publique de l’année 2023, a convenu de solliciter les communications des résultats de la recherche sur le rôle et l’importance du vaccin R21/Matrix-M, et le lâcher du moustique génétiquement modifié dans la lutte contre le paludisme, a conclu le premier responsable de la structure organisatrice.

Yvette Zongo
Lefaso.net