Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Si le coup d’Etat du 30 septembre 2022 mené par le capitaine Ibrahim Traoré avait suscité de l’espoir quant à la reconquête du territoire, les choses semblent ne pas marcher comme sur des roulettes. C’est du moins le cas pour le secteur éducatif, victime directe de l’insécurité que traverse le pays. Lui qui est loin d’afficher un visage des plus reluisants. Selon le secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, la situation va de mal en pis et on dénombrerait en mai 2023, un total de 6149 écoles fermées.
Le rapport statistique mensuel de l’Education en situation d’urgence (ESU) du 31 mai 2023 affiche une augmentation du nombre de structures éducatives fermées de 13, par rapport à avril. En tout, ce sont 23,48% des structures éducatives du Burkina Faso qui ne sont plus fonctionnelles, ce qui porte le nombre d’élèves affectés par la situation à 1 043 490, soit 1 809 de plus.
Entre avril et mai, 28 écoles ont rouvert leurs portes, ce qui porte le nombre d’établissements qui ont rouvert à 539. Pour ce qui est du nombre d’établissements délocalisés, le pays est passé de 383 en avril à 391 en mai. Dans le même temps, on dénombre une hausse de 105 établissements d’accueil des Elèves déplacés internes (EDI) qui, en avril, était de 7 557. De toutes les régions du pays, seules le Centre et le Plateau central n’enregistrent pas d’écoles fermées.
De Roch Kaboré à Ibrahim Traoré, la situation ne s’est guère améliorée
En plus du rapport statistique mensuel des données du 31 mai 2023, le secrétariat technique de l’ESU a présenté une image illustrant le nombre d’écoles fermées de Roch Kaboré à nos jours. Du constat fait par l’institution, la situation ne s’est guère améliorée. En effet, sous Roch Kaboré, on enregistrait 3280 écoles fermées. Sous Paul Henri Sandaogo Damiba, 4258. Enfin, sous Ibrahim Traoré, 6149. Autrement, le nombre de structures éducatives fermées sous le président actuel s’est accru de 2869 par rapport à Roch Kaboré et de 1891 par rapport à son prédécesseur.
"Désœuvrée, la jeunesse sera une bombe dans quelques années" Souleymane Badiel
L’état du secteur éducatif est inquiétant. Nonobstant les mesures prises pour réduire la casse, la situation semble ne pas bouger d’un iota. Se prononçant au micro de Studio Yafa, Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), dit ne pas rester de marbre face à la situation que traverse le pays. Tout en déplorant les mesures prises par l’Etat et qui, jusque-là, ne portent pas fruit, il dit craindre pour l’avenir de la jeunesse qui, de plus en plus, marche sans repère ni perspective.
"Les mesures qui sont proposées sont juste pour essayer de maintenir les enfants sous le contrôle d’une autorité. Elles ne peuvent peut pas leur offrir une éducation avec un avenir...Dès lors que les portes des écoles se ferment, on entrera dans une situation où ce serait des prisons à grande échelle qui seront établies pour la jeunesse. Cette jeunesse qui n’aura pas la formation adéquate pour s’insérer dans la vie, la société va s’orienter dans des directions qui ne lui permettent pas de participer au développement de la nation. Désœuvrée et sans perspective, la jeunesse sera une bombe dans quelques années" s’est-il ému.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Crédit photo : UNICEF/2022/FrankDejongh
Vos commentaires
1. Le 8 septembre 2023 à 13:30, par SIDNABA En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Le mensonge est suicidaire pour ces putschistes du 30 Septembre 2022. Dans les dix commandements de Dieu, le mensonge est indexé et sera un point de jugement de Dieu pour accéder au royaume divine après la mort. En voulant usurper le pouvoir du Lt Colonel Paul Henri DAMIBA, ces capitaines l’ont trahi en mentant de façon éhontée. Mais comme Dieu ne dort pas, ils payeront tous leur forfaiture jusqu’au dernier jour. Quand on n’a pas d’expérience significative en politique et surtout dans la vie tout court, il faut éviter de s’improviser Président d’un pays même s’il y a beaucoup d’analphabètes. Qui gouverne par l’épée, périra par l’épée. Qui vivra verra. A bon entendeur, salut.
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2. Le 8 septembre 2023 à 13:43, par Peuple Insurgé En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Sans éducation, pas d’avenir pour une nation. On peut même dire que la propagation du terrorisme est facilitée par l’absence de perspectives pour bon nombre de jeunes dans les régions périphériques du pays. Mais comme on dit de ne pas chercher d’explication à ce qui nous arrive...on ne peut que subir religieusement.
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3. Le 8 septembre 2023 à 13:56, par PIONG YANG En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
C’est pour rien que KIM JUNG UN mise sur le soutien des incultes à la place de la révolution. Ces chiffres traduise ce qu’ils ne veux pas entendre des intellos.
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4. Le 8 septembre 2023 à 13:58, par Diongwale En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
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Une génération entière est sacrifiée. Il est inconcevable que depuis le début des attaques aucune politique de défense des lieux d’éducation n’ai été mise en place. C’est un scandale d’état.
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5. Le 8 septembre 2023 à 14:51, par Passakziri En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Voilà ici un défi majeur à relever. Comment permettre L’accès à l’éducation à tous ces enfants ? au lieu de se perdre en paroles de combats vaniteux anti-impérialiste, tous devraient rivaliser d’idées pour relever ce défi , sinon voilà une nouvelle bombe à retardement dans 10 à 20 ans. Quel gâchis ces coup d’états de dupes !
Passakziri
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6. Le 8 septembre 2023 à 14:59, par liberte En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Je comprend certains ont perdu leur privilège notamment les détournements de deniers publics sans pour autant être inquiétés par qui que ce soit car comme disait NZ, certaines personnes n’hésiteraient pas à vendre le pays pour chauffer leur café.
Cependant bonne conscience et sens de la maturité obligent, il faut faire preuve d’esprit critique. A votre avis, combien d’années les autorités passées (depuis BC jusqu’à RMCK) ont-ils mis pour asseoir ce phénomène ? En tout cas pas moins de 10 ans. Honnêtement, pensez-vous qu’un tel problème peut être résolu en moins d’une année ?
Courage à IB, au Gouvernement et à toutes les FDS !
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7. Le 8 septembre 2023 à 15:06, par LE FORGERON En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Bonjour,
Il serait mieux que l’UNICEF et les autres organismes internationaux reconnaissent l’existence du terrorisme dans les régions de notre pays qui occasionne le déplacement des habitants survivants vers d’autres localités moins touchées pour échapper à la mort. Et que ces organismes internationaux nous aident à combattre ce terrorisme car les terroristes attaquent et tuent la population qui sont obligées de fuir leurs zones attaquées. D’où la fermeture des écoles dans ces zones vidées de leur population. Aidez-nous à combattre le terrorisme afin que la paix revienne et que les populations puissent retourner dans leurs localités d’origine. C’est ce que tout le peuple Burkinabè souhaite. Si vous, UNICEF, ne voulez pas ou ne pouvez pas nous aider alors vous ferez mieux de quitter notre territoire et revenir après quand nous aurions gagné notre guerre contre le terrorisme. Car vous ne voyez que les écoles fermées et les habitants tués par le terrorisme ? Avez-vous fait le bilan du nombre d’enseignants, écoliers et élèves morts dans les attaques des terroristes ? Qu’avez-vous donné comme aide et solution à notre pays pour la lutte contre ce terrorisme ?
UNICEF, donnez-nous les réponses à ces questions et nous pourrons vous comprendre sinon à l’heure de cette guerre contre le terrorisme nous ne comprenons pas votre position. C’est parce que la paix existait que les écoles étaient ouvertes et fonctionnelles sans problème. L’impérialisme et ses valets locaux ont imposé cette guerre dans notre pays et dans toute la sous-région mais le Burkina Faso, la terre de GUIMBI OUATTARA, de DIABA LOMPO, de MOOGO NAABA WOBGO, de ......, va s’en sortir avec ou sans votre aide. Car nous sommes conscients de votre présence et vos positions contre le développement de l’Afrique mais c’est fini car la jeunesse a dit non maintenant. Nous demandons à nos autorités de suspendre tous ces organismes internationaux (PAM, PNUD, OMS, UNICEF, FAO et autres) , envoyés souvent par l’impérialisme, de notre pays pour nous maintenir dans la même situation. Ils ne sont pas là pour nous, ce sont des espions envoyés par l’impérialisme pour connaitre nos décisions entreprises dans ces différents domaines pour rapporter à l’impérialisme. En effet un président africain avait demandé le départ du FAO de son territoire car l’agriculture n’était pas pratiquée dans son pays et ne voyait pas l’importance de ce FAO dans son pays. C’est sûr que ce renvoi n’a pas eu lieu mais cela a permis aux membres de FAO qui résidaient dans ce pays que les autorités de ce pays ont connu leur mission première qui est l’espionnage et non l’aide. Celui qui veut, peut commencer à faire des enquêtes sur les dirigeants (présidents expatriés) de ces Institutions Internationales : il verra que ceux qui s’occupent souvent de l’éducation des enfants n’ont même pas d’enfant, soient divorcés et autres (pas de famille père, mère, enfant dans un couple). Ceux qui sont en tête du FAO ne sont même pas nés de parents cultivateurs, ni pratiqué l’agriculture une fois. Qu’est-ce que ces expatriés peuvent nous apporter ? Rien, nous vous disons rien. Sinon pourquoi depuis des années (presque 100 ans) nos pays sont toujours dans la même situation ?
Ceux qui veulent nous aider dans notre développement doivent nous aider à faire la guerre contre le terrorisme et gagner cette guerre pour que la paix revienne au pays. Ceux qui ne veulent doivent se taire ou même quitter le pays et quand nous allons vaincre l’ennemi alors ils pourront revenir faire leur bruit. Pour le moment nous avons besoin de concentration pour notre guerre dont nous espérons tous gagner car nos grands parents n’ont pas accepté la division de notre chère Faso et s’étaient battu pour la réunification en 1947. Ainsi cette guerre nous devons et allons la gagner. Nos ancêtres seront avec nous et nous devrons montrer à nos ancêtres que sommes leurs dignes petits-fils.
La Patrie ou la mort , Nous vaincrons !!!!!!!!!!!!!!
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Le 9 septembre 2023 à 11:11, par kwiliga En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Bonjour LE FORGERON,
"Il serait mieux que l’UNICEF et les autres organismes internationaux reconnaissent l’existence du terrorisme" Mais quelle drôle d’idée que ne penser que l’UNICEF ne "reconnait pas l’existence du terrorisme", d’où peut bien vous venir ce genre d’idée ?
Vous adressant toujours à l’UNICEF : "Aidez-nous à combattre le terrorisme" Mais, l’UNICEF, c’est un organe de l’ONU, sensé s’occuper des enfants en détresse, en urgence... Du fait, la partie qui s’occupe de la guerre (enfin, de la pacification), ce sont les casques bleus. Souhaitez-vous réellement l’implantation d’une MINUSBU au Faso ?
Et, paradoxalement, vous exhortez ensuite "nos autorités de suspendre tous ces organismes internationaux (PAM, PNUD, OMS, UNICEF, FAO et autres)", que vous accusez d’être "espions envoyés par l’impérialisme".
De mon point de vue, vous gagneriez à mieux structurer vos longues diatribes, voire même le fond de votre pensée.
On ne peut, en effet que s’alarmer des nombreuses contradictions qui émaillent votre texte :
Dites, il faudrait savoir ce que vous voulez à la fin. Doivent-ils nous aider ou doit-on les chasser ?
Force est de constater que, pour l’instant, alors que nous organisons des convois militaires pour livrer des denrées au Niger, nos semblons infoutus d’approvisionner de nombreuses communes de notre pays et c’est le PAM qui s’en charge avec des hélicos.
Si vous habitiez à Djibo, vous modèreriez les critiques et les accusations à leur égard.
Au fait c’est dans quel pays que "l’agriculture n’était pas pratiquée" ?
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Le 9 septembre 2023 à 21:42, par L’extremisss En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Un indice, Kwiliga. Ce pays qui n’a pas d’agriculture, et qui pourtant se voyait investi par la FAO, est limitrophe du pays qui n’a pas d’enfant, où l’Unicef prospère contre toute attente.
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Le 11 septembre 2023 à 08:54, par kwiliga En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Merci L’extremisss de votre précision géo-utopique. Mais bon sang, que n’y ai-je pensé moi-même.
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Le 10 septembre 2023 à 08:19, par Soum En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Merci ! Le manque d’école et de formation dans notre région du Sahel est la cause n1 de l’expansion du terrorisme chez nous. Et on continue à ne pas investir dans l’école....dieu sauve le burkina
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Le 11 septembre 2023 à 14:10, par Le nouveau sage En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
@Kwilga, vous les intellectuels de la TOUR EIFFEL, vous n’allez pas cessez vos gros mots et creer des machines pour qu’on puisse manger ???? Tout le temps c’est des gros mots doubles de phrasiologies creuses alors que le peuple meurt de faim !!!!! Vraiment, si francais pouvait developper un pays, le Burkina et le Senegal battraient les USA a plate couture !!!!!
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Le 12 septembre 2023 à 07:24, par kwiliga En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Bonjour Le nouveau sage,
Faiblement intellectuel et absolument pas de la tour Eiffel, je tiens néanmoins à faire observer que les français nous ont laissé, ici, à Koudougou, un formidable outil de développement, qui "faisait manger" une grande partie de la ville et que le système Compaoré s’est efforcé de laisser s’effondrer et d’empêcher la réouverture.
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8. Le 8 septembre 2023 à 16:25, par Ed En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
L’instruction des élèves EST UNE PRIORITÉ. Comment l’organiser est la question à se poser ?
Dans certains villages proches de l’action des terroristes, il n’y a plus d’écoles primaires car plus d’enseignants. Les enfants sont cependant dans les villages.
Dans ces villages, il y a des personnes qui ont suffisamment de connaissances et de compétences pour participer à l’instruction des élèves. C’est un devoir par solidarité. Il ne s’agit pas de remplacer l’école du quotidien mais de faire travailler par petits groupes quelques heures par semaine., avec les conseils d’un enseignant.
Les parents ont le devoir de comprendre que ces personnes qui accompagneront leurs enfants ont un droit minimum à de la rémunération. Chacun peut donner en fonction de ses possibilités.
Les enfants sont l’avenir du Burkina.
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9. Le 9 septembre 2023 à 12:39, par vrai visionnaire En réponse à : Burkina/Education : 6149 écoles fermées à la date du 31 mai 2023
Laissez les faire leur coup d’Etat ; vous vous avez fait votre coup d’Etat pour etre president actuellement. Pourquoi vous ne voulez pas de coup d’Etat alors que vous en avez fait ?
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