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Fait divers de sacré : Filles aux « yeux secs »

Publié le mardi 14 février 2006 à 07h05min

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A Ouagadougou, comme dans bien de nos grandes villes, il y a de plus en plus de filles aux yeux secs. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles savent ce qu’elles veulent. C’est le cas de Christelle.

Christelle n’est pas une prostituée, disons qu’elle se débrouille. La débrouillardise, cette autre forme d’action pour certaines de lutter contre la pauvreté. C’est donc dire que Christelle choisissait ses partenaires : il ne fallait pas seulement avoir de l’argent pour sortir avec elle. Il fallait allier ligdi (l’argent) et style, le genre riche et beau.

Or, Longin avait de l’argent mais il n’était pas beau. Pour Christelle, c’était abominable de sortir avec, je cite : « cette tête de singe sur un corps d’éléphant ». Mais le drame de Christelle est qu’elle avait follement envie des « feuilles » de celui qu’elle traitait de « haute épaisseur ».

Ses amies ont beau lui conseiller de céder aux avances de Longin car selon elles, pour une femme tous les hommes sont les mêmes, il suffit seulement de fermer les yeux au lit, et tout passe. Christelle faisait toujours de la résistance. Mais comme Longin n’est pas du genre grand, gros et bête, il avait promis délier largement le cordon de la bourse seulement si Christelle baissait jupons.

Pour bien l’appâter, Longin lui laissait négligemment avant de s’en aller des « petits de 25 ou 50 mille francs CFA » pour soi-disant s’acheter ses petits besoins ou pour payer son loyer. Ces « petits quelques choses » donnèrent à réfléchir à Christelle, mais pas dans le sens attendu par Longin.

Ils discutèrent un soir et Christelle lui ouvrit par un « oui », la voie qui mène à son cœur puis à son intimité. Elle lui ouvrit seulement mais elle ne lui donna rien. Pour prouver sa sincérité, elle lui demanda une somme d’argent. Le lendemain, Longin revint avec les 300 mille francs demandés. Cette même nuit, ils se retrouvèrent dans une chambre noire pour passer à l’acte final.

Frénétiquement, Longin se déshabilla, dénudant ainsi ce dont Christelle avait le plus horreur en lui, sa « haute épaisseur » faite de chairs flasques, de bourrelets et d’excessives rondeurs.

Il se déshabilla complètement et s’étonna que Christelle ne fit pas de même. Son regard tomba sur celui de Christelle et il eut peur. De livides, les yeux de la fille commencèrent à se retourner. Elle fit semblant de se lever mais retomba lourdement sur le lit. Son corps était secoué par des convulsions et une sorte de salive se mit à couler de sa bouche les signes de l’épilepsie.

La peur de Longin se transforma en panique. Il réintégra ses vêtements en vitesse et sortit précipitamment chercher de l’aide. Plus tard lorsqu’il alla la déposer devant chez elle, Longin redémarra en trombe se disant qu’il l’avait échappé belle. Mais Christelle venait de l’avoir : faire semblant d’être épileptique afin d’éviter d’encaisser les 150 kg de Longin. Elle voulait l’argent de Longin et elle l’a eu. Longin voulait d’elle et il s’est fait avoir comme un vrai « bouki ».

Seulement Christelle, sais-tu que l’on s’attire ce que l’on pense être même hypocritement ? Alors « quitte dans ça, sinon ! »

Sacré Chédou OUEDRAOGO
Siwaya

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