C’est un exercice qui s’inscrit dans le cadre de la bonne gouvernance. Selon le ministre de la défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly, c’est un signal fort pour tout membre du gouvernement par rapport aux objectifs qui ont été fixés. « L’essentiel, c’est de trouver le meilleur chemin, la meilleure voie, les meilleures formules possibles pour que l’ensemble des Burkinabè puissent vivre heureux », a-t-il justifié.

Le patron de la défense du Burkina Faso n’a pas filtré un chiffre après une quarantaine de minute d’échange avec le Premier ministre, Apollinaire Kyélèm de Tambela. « Le chef du gouvernement fera son point », a-t-il déclaré à sa sortie d’audience. Il faut signaler que les objectifs principaux du ministre Kassoum Coulibaly sont la sécurisation de la population et l’appui à l’action humanitaire.

En termes de perspectives, le colonel-major a indiqué qu’il s’agit de « toujours chercher le meilleur possible pour aller de l’avant ». « En bon militaire, je ne dévoile pas mes plans à l’avance. Dans mon idée, c’est être sûr qu’on a sécurisé une grande partie [du pays], être sûr que des populations sont réinstallées, des populations sont en train de reprendre certaines activités. C’est ça notre satisfaction », a-t-il confié.

Plus de 50 entreprises bloquées

Après le ministre de la défense nationale, c’est au tour du ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho de boucler cette série d’évaluations. Son exercice a porté sur les travaux de construction des infrastructures routières, aéroportuaires et ferroviaires.

« Nous avons pu constater que nous avons des problèmes au niveau de l’exécution des travaux compte tenu du défi sécuritaire parce que dans les zones où nous intervenons, nous étions obligés de suspendre les travaux », a affirmé le ministre à la fin de son évaluation.

Adama Luc Sorgho a indiqué que plus de 50 entreprises sont bloquées à cause de l’insécurité. Une situation qui va obliger son département à poursuivre les concertations avec les forces de défense et de sécurité pour pouvoir libérer ces zones afin qu’elles puissent intervenir.

Au niveau des voiries internes également, il y a des problèmes avec des concessionnaires notamment la SONABEL, l’ONEA et l’ONATEL. Il était question de déplacer leurs réseaux pour que les travaux puissent évoluer.
La passation des marchés aussi rencontre des difficultés. « Dans ce cadre, nous avons décidé de déconcentrer tout ce qui est comme travaux au niveau des régions. Ça pourra mieux améliorer nos performances »,

Contrairement au ministère de la Défense nationale, celui des Infrastructures et du désenclavement annonce un taux global de 34%.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net