Les travaux de construction du premier site de l’université virtuelle du Burkina Faso, sise au quartier Karpala, ont débuté en 2019. L’université a accueilli ses premiers étudiants en mai 2020. L’université compte actuellement 2 000 étudiants, avec une dizaine de filières enseignées. Pour la rentrée académique 2023-2024, l’université compte accueillir 10 000 nouveaux bacheliers.

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation Adjima Thiombiano a salué le travail abattu par ses prédécesseurs pour la mise en œuvre de l’université virtuelle au Burkina Faso. « Notre vision est de faire de cette université une alternative crédible et pérenne à l’accès équitable à un enseignement supérieur de qualité », a laissé entendre le ministre.

Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Adjima Thiombiano

Le patron du département en charge l’enseignement supérieur a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour accueillir les étudiants. « Il s’agit de consentir tous les efforts nécessaires pour que cette jeunesse puisse bénéficier d’une formation de qualité. Et également que cette jeunesse puisse connaître un accroissement de l’employabilité. C’est en ce sens que le gouvernement a mis un accent particulier sur cette université virtuelle », a indiqué Pr Thiombiano.

Le ministre en charge de l’enseignement supérieur a notifié que cette université virtuelle vient en réponse aux nombreuses difficultés que connaissent les universités publiques classiques.

« Au regard des opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication de nos jours, l’université virtuelle du Burkina a pour vocation de promouvoir leur intégration dans l’enseignement supérieur afin d’améliorer l’accès et la qualité de la formation. C’est pourquoi, en plus des missions classiques de formation et de recherche, l’université virtuelle a également une mission technique qui est de mettre en place des plateformes sécurisées pour héberger les ressources pédagogiques numériques ; déployer des services à haute valeur ajoutée (classes virtuelles, bibliothèque numérique, outils de visioconférence) accessibles par toute la communauté universitaire et renforcer les capacités des enseignants aux nouvelles approches pédagogiques », a expliqué Pr Thiombiano.

Selon lui, l’ensemble du projet de construction de l’université virtuelle coûte au budget de l’Etat et à l’ensemble de ses partenaires environ 80 milliards de francs CFA.
Ce sont au total 16 espaces numériques ouverts qui seront construits au Burkina Faso. Trois à Ouagadougou plus le siège, deux à Bobo-Dioulasso et le reste dans les autres chefs-lieux de régions du pays, a révélé le ministre Thiombiano.
D’après le président de l’université virtuelle, Jean Marie Dipama, dix filières de formation sont enseignées dont quatre filières de niveau master et six filières de niveau licence.

Le président de l’université virtuelle, Jean Marie Dipama

Les filières enseignées sont, entre autres, les énergies renouvelables, l’informatique, industrie et mine et la e-santé et télémédecine. « Au niveau des filières du master, ce sont des formations assez pointues. Parce que nous voulons mettre le numérique au cœur du développement. Le développement est maintenant dans l’intelligence. Notre rôle en tant qu’université c’est de pouvoir formater les intelligences afin que ces intelligences puissent réfléchir et répondre aux besoins du moment », a dit le président de l’université virtuelle.

Selon lui, pour la rentrée académique 2023-2024, d’autres filières de formation verront le jour. Ces filières sont les lettres modernes, le droit et les sciences économiques et de gestion.

Étudiante en première année de génie logiciel, Alifatou Congo apprécie l’université virtuelle. « On se connecte et on suit normalement les cours en ligne. Nous pouvons poser les questions où nous laissons les questions sur la plateforme et l’enseignant répond. Nous n’avons pas trop de problème de connexion. Je peux dire que ça va », a expliqué l’étudiante.

Rama Diallo
Lefaso.net