Il s’est agi pour les dix apprenants (cinq jeunes hommes et cinq femmes) de présenter en cinq minutes à un jury leurs projets de films . À l’issue de cet exercice, les membres du jury ont fait des remarques afin d’améliorer les œuvres. Il faut dire que « Ouaga tout court » est une initiative dont l’objectif est d’accompagner dix jeunes réalisateurs afin qu’ils présentent des œuvres cinématographique (courts-métrages) de qualité. La formation se déroule en 5 grandes phases à savoir : La courte écriture (ateliers et résidence d’écriture. Aussi, les ateliers du court (ateliers et masters-class sur les métiers techniques du cinéma).

Des professionnels du cinéma étaient présents pour détecter des talents

En outre, la courte connexion (pitch et networking). Également, ça tourne (découpage technique, dépouillement, production et postproduction). Enfin, court cinéma (diffusion et mise en circulation des œuvres réalisées). La date du 12 août 2023 marque ainsi l’une des étapes de la formation. Elle représente en quelque sorte, une évaluation des œuvres. « Dans le dispositif du projet, nous ambitionnons produire deux courts-métrages. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir des producteurs et des diffuseurs. Nous voulons attirer ces potentiels investisseurs sur les dix projets de films » a expliqué le coordonnateur du projet « Ouaga tout court », Abdoul Salam Koussoubé.

Abdoul Salam Koussoubé a espéré que les talents vont tenir compte des remarques pour perfectionner leurs œuvres

« Notre connaissance artistique s’est renforcée »

Abass Zerbo est l’un des bénéficiaires de l’incubateur. Il s’est prêté à l’exercice du pitch en présentant aux membres du jury son projet de film fiction intitulé Gounawouli (sac à problème en langue san). Le film narre l’histoire d’un enfant orphelin de mère dès sa naissance. Il va être rejeté par son paternel et la communauté de son village. Grâce à son courage, il va sauver son village d’une attaque terroriste. « Notre connaissance artistique s’est renforcée. Au départ, on nous a plongé dans le monde du cinéma. En tant que cinéaste, il est important de connaître l’histoire du cinéma. On a appris les méthodes techniques et l’écriture du scénario » a-t-il notifié.

Abass Zerbo a espéré que son œuvre tape à l’œil des producteurs présents

Ce projet a été financé à hauteur de 29 millions de FCFA par l’Union européenne et le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Selon le représentant du FDCT, Jean Yves Sawadogo, cet appui se justifie « par le fait de son caractère pertinent. C’est un projet qui répond à l’un des objectifs de la stratégie nationale de la culture et du tourisme à savoir : Accroître la création, la production et la diffusion nationale, sous régionale, internationale d’œuvres de cinéma et d’audiovisuel de qualité. Ce projet consiste à renforcer les connaissances de ces dix jeunes. A court et moyen terme, on devrait voir sur le marché de l’emploi, des jeunes réalisateurs qui vont offrir des services de qualité » a-t-il dit. Les autres phases du projet sont toujours en cours de réalisation. La formation s’étale sur un an.

Jean Yves Sawadogo a signifié que grâce à la formation, les réalisateurs seront plus compétitifs sur le marché cinématographique

SB
Lefaso.net