Burkina/État civil : La stratégie nationale 2023-2027 en examen
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La Direction générale de la modernisation de l’état-civil (DGMEC) tient un atelier de validation de la stratégie nationale de l’état-civil 2023-2027 et son plan d’actions 2023-2025, ce jeudi 10 août 2023 à Ouagadougou.
En 2011, le Burkina Faso a entrepris des reformes visant à améliorer la gestion du système de l’état civil. C’est ainsi que la Direction générale de la modernisation de l’état civil (DGMEC) a été créée et une Stratégie nationale de l’état civil (SNEC) en 2012, assortie d’un plan d’actions 2012-2016.
Cependant, le bilan de la mise en œuvre de ladite stratégie a révélé des insuffisances notamment dans la formulation du cadre logique, la définition des indicateurs et des activités. Le processus d’élaboration d’une nouvelle stratégie a été entamé en 2021.
Cette année, deux ateliers de révision et de finalisation tenus respectivement du 23 au 27 janvier 2023 à Ziniaré et du 2 au 7 mai 2023 à Manga ont permis aux acteurs techniques des ministères intervenant dans la gestion de l’état civil d’améliorer lesdits documents.

Les 10 et 11 août 2023, les acteurs vont examiner et valider la SNEC 2023-2027 et son plan d’actions 2023-2025. Selon le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Edgar Sié Sou, la vision du gouvernement est de faire de l’état-civil, à l’horizon 2025, un instrument performant d’identification de l’individu qui lui assure l’exercice de sa pleine citoyenneté.
C’est aussi « un outil de stabilité sociale et de prospective pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et programmes de développement d’autre part », a-t-il indiqué.
Situation sécuritaire prise en compte
A en croire Edgar Sié Sou, la nouvelle stratégie nationale va permettre de mettre à la disposition du Burkina Faso, des outils plus performants et la révision de ce qui avait été déjà fait. « Les outils de planification, dans tous les cas, ont toujours besoin d’être revus pour corriger les insuffisances en fonction de l’évolution à mi-parcours », a-t-il justifié.
Cette nouvelle stratégie nationale est conçue dans un contexte sécuritaire difficile qui a pour conséquence un nombre important de déplacés internes. Les acteurs ont assuré que le document prend en compte cette situation. « Avec ces déplacés internes, il y a beaucoup qui ne disposent pas d’acte de naissance. Je pense que cette stratégie va permettre de voir comment il faut faire pour que ces personnes ne soient pas dans la nature », a formulé Edgar Sié Sou.
Une fois validé, le document sera transmis à la Commission nationale de planification du développement (CNPD) pour examen.
Cryspin Laoundiki
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