Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
Le sujet relatif à la soustraction de la justice de la « guérisseuse de Komsilga » continue de susciter des réactions de réprobation d’organisations de diverses natures. C’est le cas avec l’organisation de la société civile, le Balai citoyen, qui, par la déclaration ci-après, dit « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires ».
NON AU SACRIFICE DE LA JUSTICE BURKINABE SUR L’AUTEL DES BAVURES POLITICO-MILITAIRES !
Ces derniers jours ont été marqués au Burkina Faso par une succession de faits très graves qui ne peuvent laisser indifférents tout patriote sincère, intègre, mu par l’intérêt général et soucieux de notre vivre ensemble harmonieux et paisible. Jamais dans l’histoire politico-administrative de ce pays, comme lors du retour impuni de l’ancien président Blaise COMPAORE au Burkina Faso sous le MPSR de DAMIBA, nous n’avons été éprouvés et insultés jusque dans nos fondements par un groupuscule, à la solde d’un régime militaire qui n’en fait qu’à sa tête, en contradiction flagrante avec tous les principes de justice, condition sine qua non pour une paix durable.
En effet, entre la soirée du 28 et le petit matin du 29 juillet 2023, l’exécutif s’est dangereusement immiscé dans les affaires judiciaires en faisant barrage à l’exécution d’un mandat de dépôt délivré par le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga II (TGI Ouaga II) à l’encontre de dame NIKIEMA Amséto, « guérisseuse à Komsilga ». En encerclant d’abord le TGI Ouaga II dans la soirée du 28 juillet avec deux (02) pickups et un blindé contenant des militaires encagoulés et armés pour tenter d’extraire la prévenue des mailles de la justice, puis en la faisant libérer par des agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) sur instructions du Directeur général de l’administration pénitentiaire et du ministre la justice et des droits humains, à l’insu du Procureur du Faso près le TGI Ouaga II, le MPSR de TRAORE s’est rendu coupable d’un parjure inacceptable et contraire aux principes qui fonde le Faso, notre république.
Tout en exprimant son soutien indéfectible, militant et agissant à l’ensemble des acteurs de la Justice de notre pays, le Balai Citoyen condamne avec force l’immixtion cavalière et honteuse de l’exécutif dans le judiciaire. Ce forcing qui a reçu une désapprobation nationale des acteurs avisés et sincères est une forfaiture qui met à nue l’État d’exception latent en cours Burkina Faso.
Le contexte sécuritaire est certes complexe, mais cela ne doit en aucun cas constituer un passe-droit pour la négation des principes de l’État de droit et des libertés démocratiques chèrement acquis de haute lutte dans notre pays. C’est dans un État respectueux de ces propres règles que le combat contre tout ennemi peut se gagner durablement.
Nonobstant cette affaire de la « guérisseuse de Komsilga », force est de constater que la propension des princes du moment à faire taire toute voix discordante à la leur par l’enrôlement forcé dans le rang des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) est évidement une initiative qui favorise la clandestinité dont nous savons la dangerosité pour un État en guerre.
Aussi, le mutisme du pouvoir sur des scandales révélés par la presse tels que le rapport d’Inata, la mort suspecte du Lieutenant Namoro, les enlèvements et séquestrations rocambolesques de paisibles citoyens, les agressions et tueries liées au fasciés, etc. constituent une attitude inadmissible qui instaure le doute et la méfiance sur l’engagement réel des autorités à positionner le pays sur des alternatives crédibles et meilleures.
Au regard de ce qui précède, le Balai Citoyen, tout en saluant la mémoire de toutes les victimes de l’insécurité dans notre pays et en reconnaissant le sacrifice inestimable de l’ensemble de nos forces combattantes, prévient le MPSR du capitaine Ibrahim TRAORE d’avoir une pleine conscience de la nature du peuple Burkinabè dont le silence ne doit en aucun cas être interprété comme un blanc-seing.
C’est pourquoi, nous exhortons les autorités de la transition à prendre en compte les voix multiples, critiques et propositions de l’ensemble des burkinabè et à travailler dans le sens de l’unité, de la cohésion sociale chez les civils et militaires et du vivre ensemble au sein des communautés.
Nous exigeons par la même occasion :
• L’exécution du mandat de dépôt décerné contre la « guérisseuse de Komsilga » ;
• La poursuite de toutes les personnes impliquées dans cette affaire de soustraction des mains de la justice de la « guérisseuse de Komsilga » ;
• L’ouverture d’enquêtes indépendantes sur tous les enlèvements, séquestrations, assassinats révélés par la presse d’investigation de notre pays ;
• L’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les crimes économiques et autre biens mal acquis.
Le Burkina Faso doit rester et demeurer un état de droit en dépit du contexte sécuritaire très difficile. Force doit rester à la loi !
Notre nombre est notre force !
Ensemble, on n’est jamais seul !
Pour le Balai Citoyen, la Coordination Nationale.
Vos commentaires
1. Le 1er août 2023 à 14:33, par fally doucoure En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
mes freres depuis 2 ans il semble que vous avez renonce a la lutte pour la democratie au burkina et en afrique. on ne vous entend plus comme OSC qui emet des positions critiques sur les abus des putshstes du Sahel. Vous semblez dominé par le nationalo populisme ambiant en ce moment, par l anti imperialisme qui emn fait est un fantasme, par la lutte contre le neocolonialise qui est un theme obsolete. Les enjeux c est la lutte contre le djhadisme plitique et culturel, le travail pour la revolution industelle en afrique pour des economies fortes, la creation de emploi pour nos milliers de jeunes, la rpromotrion du culte de la sc et de la technique.
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2. Le 1er août 2023 à 15:47, par Marie En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
Je me serais douté qu’il se lèverait un jour ou je serai d’avis avec le balai-non-citoyen.
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3. Le 1er août 2023 à 16:32, par Le visionnaire En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
J’apprécie la sortie de cette organisation très patriote qui reste et demeure une vraie sentinelle. Bravo pour votre constance et courage.
Je comprends que vous prenez des pincettes en ce qui concerne la stigmatisation et les tueries massives de peulhs mais il faudra s’y pencher sérieusement. Un génocide peul est en cours !
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4. Le 1er août 2023 à 17:07, par Ka En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
’’’’’’’’’’’’’’’’NON AU SACRIFICE DE LA JUSTICE BURKINABE SUR L’AUTEL DES BAVURES POLITICO-MILITAIRES ! le sacrifice inestimable de l’ensemble de nos forces combattantes, prévient le MPSR du capitaine Ibrahim TRAORE d’avoir une pleine conscience de la nature du peuple Burkinabè dont le silence ne doit en aucun cas être interprété comme un blanc-seing.’’’’’’’’’’’’’’’’’’
Merci au Balai Citoyen. Je ne suis pas là en tant qu’un vieux lambda a la retraite qui a vécu plus de 70 ans et vu presque tous les agissements d’un peuple démocrate natif de la terre des hommes intégré, non je ne suis pas là pour accuser qui que ça soit. Surtout pas le jeune I. Traoré et son régime, un Traoré qui a l’âge de mon second enfant. Je suis là pour transmettre, c’est ainsi chez les mossis quand on dépasse les 70 ans, on devient un sage et une bibliothèque vivant. Je sais qu’a Kossyam, les directeurs de cabinet, les chargés de mission et même leur mentor ne manquent pas de lire les contributions des internautes de bonne foi et de talent du Forum de Lefaso.net. C’est pourquoi je leur dis ici que depuis 2015 notre justice a prouvé sa crédibilité en jugeant des dossiers épineux et a eu la satisfaction de 90% de son peuple.
Et comme je ne cesse de le répéter dans ce forum : ‘’’’’’’Le combat pour la justice est celui le plus difficile a mener car, on ne se bat pour personne en particulier, mais pour que la JUSTICE soit pour TOUS (sans exception). Surtout que dans le passé tout le peuple Burkinabé sait que le pays était profondément corrompu depuis plus de 60 ans, et n’est pas transformable en un modèle de DEMOCRATIE et de JUSTICE en quelques années. Les mauvaises habitudes des acquises pour au moins 27 ans ne se perdent que par étapes, le tout soutenu par une transformation progressive des mentalités, dont de nos jours, les juges ont pris les choses en main et qui demandent des encouragements. Car, je suis certain que mon ami Kôrô Yamyélé qui lutte actuellement a corps et âme pour que le droit soit dit sans embuche, ne me dira pas le contraire.
Si je suis là pour transmettre, c’est ce qui s’est passé avec cette dame qui fait partie a 100% de l’image par rapport à d’autres civilisations, car, notre culture contient beaucoup d’aspects positifs et certains négatifs. Et ceux qui ont défié la justice se croient des justes selon nos coutumes ! Mais comment notre vie peut-elle être parfaite alors que par définition l’être humain est l’expression même de l’imperfection ?
Oui au Burkina qu’il soit un grand intellectuel et cadre, ou un officier de haut rang de l’armée, et d’autres même président du Faso, du fonctionnaire au cultivateur, 99% croient qu’ils ont un sort prédéterminé d’où le développement du naturisme, c’est-à-dire la croyance aux divers esprits qui existent dans la nature contres lesquels l’homme ne peut rien. Tout ce qu’ils peuvent faire c’est de s’assoir dans leurs bureaux climatisés et imploré les esprits des charlatans comme cette femme de les donner un bon sort : ‘’’Car bien manger au Burkina, bien mourir ou mal mourir, être riche ou être pauvre, faire un accident ou ne pas en faire, souffrir ou ne pas souffrir, dépend de ces esprits.’’’ Pour un militaire ou un fonctionnaire quelconque au Burkina, la mort n’est jamais naturelle, sauf celle de Thomas Sankara : Un accident n’est jamais naturel, une maladie n’est jamais naturelle.
Et la difficulté du jeune Traoré d’imiter Thomas Sankara se caractérise par l’absence de la culture politique. Ses conseillers alimentaires qui l’obligent a mentir comme dire a son peupler qu’il n’y a pas un groupe Wagner au Burkina et de nos jours c’est le contraire.
Ici je transmets au régime Traoré de ne pas suivre le chemin de mensonge qu’a fait Damiba. Car, le mensonge court vite et prend l’ascenseur, mais la vérité qui va beaucoup plus lentement, et qui prend les escaliers finis toujours par rattraper et même dépasser le mensonge. Franchement dit, manipuler la jeunesse est très facile, mais avec ce qui se passe actuellement avec le copier-coller, faut-il douter sincèrement de la bonne foi de ceux qui prétendent être venus pour libérer le territoire national de l’emprise djihadiste au regard de l’intérêt et la concentration portés sur des réformes politiques ?! Vraiment la réponse à ces questions donne la chair de poule au peuple Burkinabé !
Mais Le désordre et l´anarchie ouvrent la porte à tous les abus en poussant chaque individu à obéir à son propre sens de la justice et non pas à obéir à une justice commune. Dans une situation de désordre, c’est la « loi de la jungle » qui s’installe. Le désordre permet ainsi la réalisation d´une plus grande injustice. Le Procureur a raison d’agir avec le soutien du peuple qui sait que la justice montre sa crédibilité en ce moment avec des condamnation des militaires, des ministres, des élus, qui est de dire le droit.
D’après les remarques je confirme, que le MPSR 2 est entrain de passer à côté des objectifs qui étaient les siens. Même si la vérité fait mal, titille les viscères, rend parfois insomniaque, elle mérite la peine d’être visitée.
Conclusion : Comme je ne cesse de le répéter dans ce forum, ’’’’’’passer la main a une autre génération ne suffira pas car chacun tentera d’assurer ses arrières sous les nouvelles mains .Que chacun respecte la constitution pour permettre a la génération future de s’assumer. Il n’y a aucun péril en la demeure sauf le respect du jeu démocratique et de la parole donnée.’’’’’’
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5. Le 1er août 2023 à 17:52, par A qui la faute ? En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
C’est la méthode russe que le peuple burkinabé amateur d’hommes forts va découvrir.
Qui s’assemblent se ressemblent.
Quand on regarde le nombre de massacres depuis la première heure du pouvoir MPSR2 qui s’est installé dans le sang, je ne vois pas comment ces gens vont accepter un jour quitter le pouvoir, vu le nombre de dossiers qui va les attendre.
Je n’aime pas du tout la clique à Roch mais je n’aime pas non plus la gouvernance bolchevick
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6. Le 1er août 2023 à 20:26, par Sacksida En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
En outre, le Balai Citoyens fait partie de la deuxieme generation des Societes Civils Credibles au Burkina Faso, apres l’epoque de la LIPAD, du MBDHP et bien sur des organisations syndicales de combats pour les libertes Democratiques, Syndicales contre les tentatives dictatoriales. Quand une Dictature surtout Reactionnaires tente de s’installer dans un Pays, les democrates, les Societes Civiles, les Syndicats et les progressistes doivent la combattre avant qu’elle ne deviennent un monstre qui devore tout sur son passage. Au cours de cette derniere decennie, le Balai Citoyens et le Peuple Burkinabe ont lutter et paye un lourd tribut depuis l’insurrection Populaire d’octobre 2014, pour elargir la Democratie au Burkina Faso. Donc, si aujourd’hui, nous en sommes dans une Transition encore, c’est parce que apres celle de 2015, le Pouvoir Politique de Rock Marc Christian Kabore et son Parti n’ont pas ete a la Hauteur des Attentes du Peuple Burkinabe : Bonne gestion et Gouvernance Vertueuse, Justice Progressiste contre des Dossiers Criminels Economiques, Justice Sociale et reparations assez equitable des Ressources Nationales economiques dans l’Interet General du Peuple Burkinabe. Donc cette Transition actuelle doit revisiter l’histoire politique du Burkina Faso depuis 50 ans pour ne pas faire de grosses erreurs graves car ce Peuple Burkinabe a dans ses genes la Justice, la Democratie et la Liberte. Observez le Grand Palais de Justice, ca veut dire quelque chose et eviter de rentret dans un shema hors des aspirations profondes des masses Populaires Burkinabe. Chaque regime doit s’employer a executer les principaux axes de sa mission et laisser a la posterite la poursuite du Chemin difficile de Developpement Economique.et Social fondamental dans l’Equite et la Justice Sociale. Car le Peuple Burkinabe Courageux meme dans la misere reste fier et exigents sur des Questions Nationales Essentiels. Salut
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7. Le 2 août 2023 à 06:27, par LeGoupil33 En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
Que voulez vous, le Capitaine Traore est bien trop occupé à s’occuper de son ego pour s’occuper vraiment de sujets comme celui de la justice et de l’équité. Le drame est que malheureusement jour après jour la situation se dégrade. Toute la région va se retrouver das la sitauation de la période où les émirs de sokoto régnaient à coups de terreur islamique. Un grand retour dans le passé.
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8. Le 2 août 2023 à 10:57, par kwiliga En réponse à : Affaire "guérisseuse de Komsilga" : « Non au sacrifice de la justice burkinabè sur l’autel des bavures politico-militaires » (Balai citoyen)
Il me semble important de souligner que, si une partie de notre population commence à penser que la charia et ses juges improvisés, se montrent plus équitable et que ses jugements sont mieux appliqués que ceux de la justice de notre pays, c’est la porte ouverte à la multiplication des sympathisant des djihadistes et à l’instauration d’un califat.
La lutte contre le terrorisme exige une grande cohérence, pas seulement de se faire acclamer par les foules.
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