Les Ghanéens se sont particulièrement distingués à cette édition du Marathon des échangeurs. En effet, les trois premiers à franchir la ligne d’arrivée viennent de ce pays voisin. Le premier, Richard Kweitu, a bouclé les 42 kilomètres en en 2 heures, 40 minutes et 4 secondes, battant du même coup le record du marathon jusqu’alors détenu par le Kenyan John Nbutu. Il repart avec un million de francs CFA et la médaille d’or. Le deuxième, Malan Yamputi, vainqueur de la dernière édition, a battu son propre record en établissant un chrono de 2 heures, 46 minutes et 11 secondes. Le troisième s’appelle Raja Lagblé. Il a fait 2 heures, 47 minutes et 45 secondes.

Emile Bonkoungou est le premier Burkinabè à franchir la ligne d’arrivée.

Emile Bonkoungou est le premier Burkinabè à franchir la ligne d’arrivée, en 2 heures, 59 minutes et 40 secondes. La première dame à boucler les 42,195 km est Béninoise. Elle se nomme Bentille Djerikou. Elle gagne la médaille d’or et la somme de 500 000 francs CFA. Les trois premiers (hommes et dames) de la catégorie 10 kilomètres ont tous été récompensés. Ils sont exactement 305 athlètes à avoir pris part à la 5e édition du Marathon des échangeurs. Les coureurs viennent du Burkina Faso, du Mali, du Bénin, du Ghana, du Niger, du Togo, du Nigeria, etc.

Les trois premières dames ont été récompensées.

Sous le signe de la résilience

A l’issue de la course, le directeur général de la télévision BF1, Issoufou Saré, a précisé que cette année, la catégorie 21 km a été supprimée. Elle sera ramenée l’année prochaine pour donner plus de choix aux coureurs. « On est en train de voir la possibilité d’ajouter des distances de 1 à 5 km pour ceux qui voudront s’inscrire aussi en famille ou en entreprise. On voudrait qu’au-delà de la compétition, ce soit une fête. C’est la particularité qu’on pourrait avoir l’année prochaine », a ajouté le directeur général.

Le directeur général de BF1, Issoufou Saré, a promis des innovations pour la 6e édition.

Cette édition a été placée sous le sceau de la résilience. A en croire Issoufou Saré, les sponsors traditionnels ne se sont pas bousculés pour soutenir la compétition. « Qu’à cela ne tienne, nous avons tenu ce marathon. D’autres partenaires se sont proposés, ce qui nous a permis de mobiliser un peu de moyens pour tenir l’édition. C’est donc l’occasion pour moi de les remercier à commencer par sa majesté le Mogho Naaba, qui s’est approprié ce marathon et qui est présent chaque année d’une façon ou d’une autre. Nous remercions également le ministère en charge des Sports et la Fédération burkinabè d’athlétisme et tous ces partenaires qui ont soutenu cette édition », a-t-il expliqué.

Le trio gagnant des 10 km a reçu également des prix.

Le Marathon des échangeurs a été placé sous le patronage de sa majesté le Mogho Naaba. Son représentant, Babayouré Kologho, tout en félicitant les initiateurs de cette compétition, a indiqué qu’il y a un symbole derrière le marathon. « Le fait de quitter le Palais des sports et passer par les échangeurs, c’est comme si on demandait aux échangeurs de se réunir. En même temps, on demande à la population de se serrer les mains. Si on se serre les mains, quel que soit le défi qu’on rencontre, on peut le relever », a-t-il déclaré.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net