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Burkina/Médias : Le CSC met en place un guide de gestion des contenus médiatiques et une charte de bonne conduite

Publié le mardi 13 juin 2023 à 23h00min

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Burkina/Médias : Le CSC met en place un guide de gestion des contenus médiatiques et une charte de bonne conduite

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a mis à la disposition des médias confessionnels et non confessionnels un guide des contenus médiatiques et une charte de bonne conduite ce mardi 13 juin 2023 à Ouagadougou.

La charte de bonne conduite des médias confessionnels mise en place par le CSC comprend deux articles dont l’article 1 évoque les engagements et le second article les interdits. Au titre du premier article, les promoteurs des médias confessionnels s’engagent à respecter scrupuleusement les obligations conventionnelles des médias confessionnels du Burkina Faso, à promouvoir la paix, la tolérance religieuse et la concorde nationale à travers les contenus diffusés, à faire des médias confessionnels du Burkina des outils de préservation et de développement de la personne humaine. Ils s’engagent aussi à contribuer à la maturation spirituelle, civique et matérielle des auditeurs des médias confessionnels du Burkina Faso, à encourager des messages favorisant la coexistence pacifique entre les communautés au Burkina Faso.

Au titre des interdictions, les promoteurs des médias confessionnels s’interdisent d’utiliser ou de laisser utiliser les médias confessionnels du Burkina Faso aux fins de déstructuration et de division de la société, de diffuser tout discours de haine, d’incivisme, de discrimination et d’exclusion sociale, sur les médias confessionnels du Burkina Faso, de faire des comparaisons aux fins de dénigrement ou de stigmatisation de confessions ou croyances religieuses sur les médias confessionnels du Burkina Faso.

Pour ce qui concerne le guide de gestion des contenus médiatiques, il y a sept règles que les médias non confessionnels doivent respecter.
Au premier point, si la faîtière religieuse d’appartenance du demandeur de contenu confessionnel délivre des mandats pour communiquer dans les médias, s’assurer au préalable que le demandeur dispose de ce mandat.

Abdoul Aziz Bamogo, président du Conseil supérieur de la communication.

Au deuxième point, signer une convention avec tout demandeur de diffusion de contenu confessionnel pour préciser les obligations, les restrictions et les responsabilités des parties.

Au troisième point, toujours rappeler au demandeur les dispositions de la convention, de la réglementation, et le caractère sensible du message confessionnel dans les médias.
Au quatrième point, ne jamais diffuser en direct tout contenu à caractère confessionnel, toujours préenregistrer.

Au cinquième, faire examiner de bout en bout tout contenu à caractère confessionnel par un comité avant toute diffusion ou publication.
Au sixième point refuser la diffusion ou la publication de tout contenu contraire à la loi, à la réglementation et/ou de nature à compromettre la cohésion sociale et la paix.
Au septième point, ne jamais passer à la diffusion ou publication du contenu à caractère confessionnel sans l’accord formel du responsable attitré du média et du demandeur.

Pour le président du Conseil supérieur de la communication, Abdoul Aziz Bamogo, il s’agit de deux instruments qui vont désormais donner des repères clairs et précis aux acteurs afin que chacun puisse convenablement jouer son rôle dans ce contexte difficile qui nous impose de relever un défi sécuritaire énorme.

Pour encore se donner plus de chances de réussite, le CSC et L’Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) ont choisi d’élaborer ces deux instruments à travers une approche inclusive et participative. « Nous avons associé à cette démarche quatre types d’acteurs. D’abord les médias confessionnels représentés par la radio télé Al Houda, la radio télé Ave Maria, et RED, la Radio Évangile et développement », a expliqué Abdoul Aziz Bamogo, président du CSC.

Ensuite, continue-t-il, les organisations professionnelles des médias représentées par l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), l’Union burkinabè des éditeurs privés de services de télévision (UBESTV), et L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Burkina (UNALFA). Il y a aussi les organisations de journalistes et communicateurs confessionnels représentés par le Réseau des journalistes et communicateur musulmans du Burkina (REJCOM), Union catholique africaine de la presse (UCAP) et l’Union des journalistes et communicateurs évangéliques du Burkina (UJCEB).
« Enfin, nous avons les faîtières des trois principales confessions religieuses de notre pays : la conférence épiscopale Burkina Niger (CEBN), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) », a-t-il souligné.

Habibou Ouattara/Ouédraogo, présidente de l’Observatoire national des faits religieux

La présidente de l’Observatoire national des faits religieux Habibou Ouattara/Ouédraogo, a invité les acteurs des médias à bien s’approprier du contenu de la charte et du guide pour les respecter et les faire respecter pour l’intérêt général.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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