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Football : « Le championnat burkinabè est beaucoup plus physique, différent, du championnat ivoirien, plus technique » assure Salif Bagaté

Publié le lundi 12 juin 2023 à 22h05min

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Football : « Le championnat burkinabè est beaucoup plus physique, différent, du championnat ivoirien, plus technique » assure Salif Bagaté

Arrivé à SALITAS FC grâce à un coup de pouce de l’ex international burkinabè Arisitide Bancé, le footballeur ivoirien Salif Bagaté a réalisé une bonne première saison avec les « Colombes de Ouaga 2000 ». Il termine meilleur buteur du championnat national et a été désigné meilleur joueur de la saison par la ligue de football professionnel. Au micro du journal Lefaso.net, il revient sur son parcours et ses ambitions. Il donne également son avis sur le championnat burkinabè qu’il juge très physique par rapport au championnat ivoirien qu’il trouve plus tactique et technique.

Avec 18 buts en 30 journées de championnat, Salif Bagaté devance Michel Batiébo de l’AS DOUANES (15 buts) et Ismaël Séoné de VITESSE FC (13) buts au classement des meilleurs buteurs. Avec cinq passes décisives, il a également été désigné meilleur joueur de la saison 2022-2023 par la Ligue de football professionnel (LFP), structure organisatrice du championnat burkinabè de football. Mais, tout n’a pas toujours été rose pour le canonnier ivoirien de SALITAS.

Parti de l’Espérance FC de Bouaké, en 3e division ivoirienne (2010-2011), où il débute presque sa carrière pour une saison, Salif Bagaté a atterri à Bouaké FC qui venait de monter en Ligue 2 (2012-2013) où il signe pour deux ans. « J’ai joué la montée avec eux où j’ai terminé meilleur buteur du club et meilleur joueur de la Ligue 2 », racontait déjà Salif Bagaté à nos confrères de l’Agence d’information du Burkina (AIB). Toujours selon l’AIB, après ce club, le cap a été mis sur le Sporting club de Gagnoa (2015-2016) avant de rallier l’AS Denguélé en prêt à la mi-saison où il joue six mois avant de revenir à Gagnoa pour la saison 2016-2017. L’attaquant est ensuite reparti à Bouaké FC (2017-2018) pour un an avant de s’engager avec l’ASEC d’Abidjan (2018-2019). Chez les Mimosas, son étoile commence à briller. Il joue deux saisons et demie et inscrit dix buts avec plusieurs passes décisives.

De chez les Mimos, Salif Bagaté est repéré par son compatriote Yaya Koné alors coach de l’AS DOUANES de l’époque. Coach Koné l’enrôle dans son effectif (fin 2019-2020 pour un ans et demi). Après l’AS DOUANES, le pistolero est reparti en Côte d’Ivoire avec le Sporting club de Gagnoa (fin 2021-début 2022) avant son « come-back » au Burkina Faso, à SALITAS FC où il a terminé meilleur buteur et meilleur joueur du championnat.

Arrivé au football grâce à son défunt père, celui qui a pour idoles les attaquants uruguayens Luis Suarez et Edison Cavani a même été appelé pour la première fois en sélection nationale ivoirienne en 2014 avec l’entraîneur d’alors Hervé Renard.

L’ambiance au sein de SALITAS FC et le travail, éléments déclencheurs du succès de Salif Bagaté

Après quelques péripéties, Salif Bagaté dépose donc ses valises à SALITAS FC pour la saison 2022-2023. Un transfert soldé par un succès individuel notamment avec à la clé les prix de meilleur joueur et meilleur buteur du championnat. Accueilli chaleureusement chez les "Colombes de Ouaga 2000", Salif Bagaté y trouve un club bien organisé avec un environnement serein, le comparant à son ancien club abidjanais. « C’est un club bien structuré avec son propre centre de formation. C’est comme à l’ASEC Mimosas, c’est un environnement qui est bien tout comme les dirigeants. L’ambiance est parfaite, on a été accueilli à bras ouverts et ça fait du bien. Il y a également la détermination au sein du club », soutient-il.

Le travail et l’environnement au sein du club, des facteurs qui ont permis à l’attaquant ivoirien de s’emparer du double prix du meilleur joueur et meilleur buteur du championnat burkinabè. « C’est une grâce de Dieu, en plus du travail. Avant d’arriver à SALITAS, j’étais membre de la sélection locale ivoirienne pour les éliminatoires du CHAN 2023. En pleine préparation du CHAN au Togo, mon contrat n’a pas pu être prolongé et je m’entraînais et faisais la préparation physique avec mon club de Bouaké. Puis Aristide Bancé m’appelle : viens tu vas essayer de te relancer avec le club SALITAS. J’ai dit ok, pas de soucis », précise-t-il.

« Dès que j’arrive, je tombe sous la coupe du coach Armand Bassolé. Si tu arrives dans un club et que tout le monde t’accueille à bras ouverts, tu as la confiance, il y a la confiance. Tout le monde a confiance en toi et tu es à l’aise. J’ai beaucoup travaillé aussi, après chaque séance, nous travaillons devant les buts et y a le travail individuel aussi. Etre élu joueur du mois (décerné chaque mois par l’Association des journalistes sportifs du Burkina), terminer meilleur joueur et meilleur buteur du championnat, c’est une grâce. Je vois que le travail que j’ai abattu a payé. Et je vais continuer dans cette lancée, toujours travailler davantage », se réjouit-il.

En fin de contrat avec SALITAS FC (contrat arrivé à échéance le 31 mai 2023), Salif Bagaté a indiqué que des négociations avec les dirigeants sont en cours. A l’entendre sur ses ambitions, il espère avoir « un bon contrat et réaliser quelques projets afin d’aider les petits frères qui veulent devenir footballeurs professionnels ».

Le championnat burkinabè plus physique, le championnat ivoirien plus technique

Sur son appréciation du championnat burkinabè surtout par rapport aux autres championnats dans lesquels il a déjà évolué, Salif Bagaté affirme sans langue de bois : « Le championnat burkinabè est beaucoup plus physique, différent du championnat ivoirien, plus tactique et technique, avec beaucoup de gestes techniques ».

« Je suis un footballeur qui ne baisse jamais les bras »

Celui qui est sous les projecteurs actuellement a connu des difficultés qui ont failli lui coûter sa carrière. « Quand je suis arrivé à l’AS DOUANES en 2019, j’avais signé un an et demi, je joue la mi- saison et puis la saison suivante, tous les mauvais sorts ont commencé. J’ai été gravement malade, pratiquement six mois. Quand je reviens je me blesse encore. J’étais vraiment dépassé et je ne voulais plus jouer même au football. Ma mère m’a remonté le moral et j’ai repris par la grâce de Dieu », confie-t-il.

A l’endroit des jeunes qui voudraient lui emboiter les pas et devenir footballeur, Salif Bagaté conseille : « Je vais dire à mes petits frères d’être courageux car le football est un métier très dur qui demande beaucoup de sacrifices. Il ne faut jamais baisser les bras, il faut aussi du travail individuel. Il faut tout donner, il faut beaucoup de sacrifices pour pourvoir sortir les parents des difficultés. Il faut se mettre au travail car seul le travail paie ».

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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