Comme chiffres, on peut noter que pour le CEP, 376 275 candidats sont inscrits, dont 208 901 filles et 167 374 garçons. Par rapport à l’année dernière, on constate une baisse de 14,75 %. Au BEPC, on dénombre 216 284 candidats inscrits, soit 127 171 filles et 89 113 garçons. On constate une baisse de 16, 83%. En ce qui concerne le BEP, on enregistre 14 055 candidats inscrits soit 5 048 filles et 9 007 garçons. Cela représente 9,26% de hausse comparativement à 2022.

Le budget mobilisé par l’Etat pour les examens de 2023 est estimé à plus de 23 milliards de FCFA

Au CAP, il y a 9 540 candidats inscrits dont 3 808 filles et 5 732 garcons avec une hausse de 19,07% par rapport à l’an dernier. Pour le baccalauréat, on note 136 110 candidats inscrits, soit 68 717 filles et 67 393 garçons. Le chiffre démontre une baisse de 04, 65% par rapport à 2022.

Il a toutefois été précisé que les données citées en amont peuvent connaître un réajustement dans les prochaines semaines à cause des déplacements, ceux des élèves notamment, du fait de l’insécurité.

Les ministères de la Défense et de la Sécurité vont veiller sur le bon fonctionnement des examens sur les différents sites

Des éclaircissements apportés

Les conférenciers ont confié que des dispositions sont prises pour réorganiser les centres d’examen afin de permettre aux candidats déplacés internes de pouvoir composer en toute quiétude. Ils ont rappelé que la baisse constatée du nombre de candidats au niveau des examens du CEP, du BEPC et du BAC est liée à l’hydre terroriste qui a entraîné la fermeture de nombreuses écoles. « Nous vivons dans un contexte sécuritaire difficile. Il n’est pas inutile de rappeler qu’à la fin du mois de mars 2023, on enregistrait plus de 6300 écoles fermées avec plus d’un million d’élèves en situation de difficulté scolaire. Au niveau des écoles fermées, certains élèves arrivent à se réinscrire dans d’autres localités beaucoup plus sécurisées. Il est évident que d’autres n’ont pas cette chance. Au niveau du ministère en charge de l’éducation nationale, tous les élèves qui se déplacent d’une localité à une autre, quelle qu’en soit la période, sont pris en compte et inscrits. Ajouté à cela de nombreux élèves qui ont commencé la 6e et la 5e et qui, malheureusement, ne sont pas arrivés en 3e pour raison de rupture scolaire », a justifié le secrétaire général du MENAPLN, Ibrahima Sanon.

Ibrahima Sanon a notifié que l’Etat a tout mis en œuvre pour que les examens se déroulent en toute quiétude

Selon lui, la hausse des candidatures constatée au niveau des formations techniques et professionnelles s’explique par le fait qu’il y a de plus en plus d’offres. En outre, ces écoles se trouvent surtout dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Enfin, on constate les efforts de l’Etat pour promouvoir ces écoles.

Les dates des examens et l’innovation

Les dates des examens ont été également données. Les épreuves physiques et sportives aux examens du BEPC, BEP et CAP vont avoir lieu le 2 mai 2023.
Celles du baccalauréat se feront à partir du 22 mai. En ce qui concerne les épreuves écrites et orales le calendrier est le suivant :

 Du 06 au 08 juin 2023 pour le CEP

 Du 1er au 14 juin 2023 pour le BEPC

Du 1 er au 11 juin 2023 pour le CAP

Du 1 er au 12 juin 2023 pour le BEP

 Du 20 juin au 07 juillet 2023 pour le BAC

L’innovation majeure des examens scolaires de 2023 est la mise en place du logiciel SIGEC (le Système intégré de gestion des examens et concours). Des dires des conférenciers, cette application va permettre de gérer les examens à partir d’une seule plateforme, contrairement aux sessions antérieures où chaque examen utilisait un logiciel spécifique. Cela va permettre d’assurer une meilleure prise en charge de la gestion des examens.

Les conférenciers ont démenti la rumeur selon laquelle il a été décidé de la mise en vigueur de l’harmonisation du baccalauréat dans les pays membres de l’UEMOA pour 2023. C’est plutôt à partir de 2025 que les Etats qui le souhaitent vont l’appliquer.

SB
Lefaso.net