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Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

Publié le mardi 28 mars 2023 à 23h50min

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Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

‘’La reconnaissance est sacrée …, elle est une vertu prospective, plutôt que rétrospective’’, dit-on. Mais comment se fait-il que le Burkinabè ait tant de peine à reconnaître, voire louer le mérite de l’autre, ne serait-ce que dans cet esprit d’encourager les autres à faire mieux ? Que dire donc, lorsqu’au sommet de l’Etat, la pratique de dirigeants successifs montre clairement la mésestime des actions des prédécesseurs, tendant ainsi à s’ériger comme mode de gouvernance ? Du président au Premier ministre, en passant par des ministres et bien d’autres responsables dans l’administration, les propos frisent régulièrement le mépris, le dédain, vis-à-vis des prédécesseurs. Malheureusement, ce cycle semble sans fin ... et on tombe ainsi dans un cercle vicieux par la chaîne de frustrations qu’on allonge indéfiniment.

Il faut pourtant, à un moment donné, cultiver l’effort de reconnaissance des mérites des autres, à juste titre. Indépendamment de la tête des clients. On ne peut pas passer le temps à minimiser, cracher, … dénigrer les acquis des autres dans la marche nationale. Cela maintiendrait le pays dans un cycle vicieux, où ceux qui viennent au pouvoir, et pour prouver qu’ils travaillent, commencent par adopter une posture méprisante vis-à-vis des prédécesseurs (heureusement que tous n’ont pas cet état d’esprit). Dès lors, des clans se créent, systématiquement. Et chacun, avec son lot de frustrations qu’il rumine. Ainsi de suite, au fil des changements.

Dans ce contexte, toute nouvelle équipe arrivant fait fi des acquis des prédécesseurs, tentant d’inventer la roue. On tombe également dans du gaspillage des maigres ressources, à une débauche inutile d’énergies et dans l’art de tourner en rond. Or, la construction du pays se veut la pose d’une pierre sur une autre ; chaque équipe dirigeante, en fonction de ses capacités et surtout de l’environnement en sa faveur ou à sa charge.

Il faut maintenant tirer leçons de ce qu’on ne peut construire dans cette conception négativiste des choses. L’un des reproches que le pouvoir du MPP a essuyés, c’est le négativisme dans lequel il a versé dès son accession au pouvoir. Il l’a érigé en stratégie de gouvernance, à travers surtout sa communication et certains de ses actes. Transition peinte en noir, avec à l’actif, un président et Premier ministre en exil.

Cette forme de dédain a entamé la confiance, la sympathie que certains Burkinabè, loin des considérations politiques, mais épris de justice et de valeurs, manifestaient pour le pouvoir (le mépris étant considéré comme un défaut humainement pernicieux). Au pouvoir Compaoré, il a été reproché d’avoir eu à certains moments, la même attitude envers son prédécesseur et les acquis de pouvoirs antérieurs font jusque-là l’objet de tiraillements de ce type entre contemporains.

Va-t-on poursuivre dans ce cercle vicieux… ? Ibrahim Traoré et son équipe dirigeante doivent-ils être les continuateurs de cette politique, au risque de camper le décor aussi pour les ‘’hommes forts’’ qui vont leur succéder ?

En ces temps d’appels à la mobilisation contre l’hydre terroriste, il faut plutôt miser sur ce qui réunit et bannir au maximum, tout ce qui est équivoque, tout ce qui peut diviser. Et apprécier le mérite des autres, aussi infime soit-il, procède sans doute de ce large ratissage des Burkinabè. De la sorte, tous y gagnent, à commencer par les dirigeants eux-mêmes.

Ainsi donc…, tous les Burkinabè sont ‘’mauvais’’ !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 mars 2023 à 17:24, par Amadoum En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Mr Ouedraogo vous avez tout dit en marchant sur des œufs et ça se comprend.
    On est tellement habité par la méchanceté que tout ce que l on fait ou dit c est surtout pour faire le plus mal a l autre.

    • Le 29 mars 2023 à 05:11, par Ed En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

      Cet article est incomplet. Il faut bien préciser que la critique systématique de l’autre ou des autres n’est pas lié à un parti politique mais plutôt à des personnalités.
      Dans l’équipe du gouvernement sous Roch Kaboré, il y avait de nombreux ministres pour vouloir rompre avec cet esprit car finalement, gouverner c’est pour tout le monde et pas pour un parti.
      C’est bien la critique des prédécesseurs qui a amené les derniers coups d’état. On ne peut effacer cette realité d’un coup de crayon.
      Par contre, accepter que pour l’instant, il est incontournable de faire avec l’équipe de transition.

  • Le 28 mars 2023 à 17:32, par Bob En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Commencer votre propos par le MPP c’est avoir un parti pris grotesque. Lorsque Lamizana arrive au pouvoir c’est pour pallier la gestion catastrophique de Yameogo, Saye ZERBO justifie son coup d’état par l’incompétence de son prédécesseur et ainsi de suite. Le CNR qui prône la rupture avec l’ordre ancien remet tout en cause pour se justifier et Kouassi Blaise COMPAORE réduit son prédécesseur en cendres pour avoir la chance d’exister, lui l’homme de l’ombre. L’insurrection a balayé Blaise et tout ce qu’il représente et le MPP n’a fait que remettre au goût du jour la mode passée. Évidemment le MPSR I et II n’ont pas dérogé à la tradition. En fait, ce dont vous parlez n’est ni nouveau ni burkinabé. Pensez vous que si Biden disait du bien de Trump il aurait été élu ? Vous tenez coûte que coûte à fustiger le discours de IB sans avoir le courage d’assumer. Ce que vous dites n’a aucun sens au sommet de l’Etat. Sauf dans les cas d’une continuité, aucun président n’a intérêt à tresser des lauriers à son prédécesseur. C’est pas de chance, vous n’avez pas inventé l’eau chaude !

    • Le 29 mars 2023 à 07:53, par Indjaba En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

      Justement tant qu’on ne va pas désarmer les cœurs on sera toujours entrain de recommencer et de nous venger. Les Maiga et autres activistes qui sont entrain d’insulter aujourd’hui leurs camarades ont bel et bien insulté et communiqué exagérément pendant qu’on n’était déjà en guerre sous Rock. Aujourd’hui ils interdisent aux autres de parler ou critiquer sous prétexte qu’on est en guerre. Où est la sincérité ? La solution serait que le président relance la réconciliation, ne serait ce que dans ses propres discours. Dire que les autres dirigeants n’ont rien fait, ce n’est pas bien. Il a emprunté un goudron construit par les autres pourra aller à Kaya. il a fréquenté une école construite par les autres. Les ressourcess ayant permis de payer les armes actuellement viennent des impôts collectés avant l’arrivée de IB etc etc. Les prédécesseurs de IB ont bel et bien fait des chose mais ces derniers pouvaient mieux faire . Dans 2 ans on verra les différents indicateurs dans tous les domaines pour voir si IB a fait plus de bitume que Rock ou plus de csps que Blaise sur 2 ans. Soyons modeste et restons unis au lieu de dire des choses qui feront sautiller les adolescents avides de show mais qui nous diviseront au niveau national.

  • Le 28 mars 2023 à 17:38, par Lucius En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Très bon article. J’y pense depuis longtemps, tant c’est décevant de voir et d’entendre, dans nos administrations publiques, de nouveaux responsables remettre en cause le travail abattu de leurs prédécesseurs. Et pourtant, généralement, ils n’arrivent pas à faire mieux. Au contraire, ils déconstruisent ce qui a été construit et acquis auparavant et cherchent à réinventer la roue.. de la pire des manières. Ce qui fait que de nos jours, les textes les plus réfléchis adoptés de façon consensuelle et intelligente et appliqués sont remplacés par de nouveaux textes sans tête ni queue, incohérents avec d’autres textes et inefficaces. Quel dommage ! Le Burkina Faso de la médiocrité !

  • Le 28 mars 2023 à 20:01, par Wendinmi En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    La stigmatisation n’a jamais été aussi forte que vis-à-vis du régime Comparé, duquel on prenait soin d’innoncenter les RSS quand bien même ils ont été les plus puissants hommes forts de l’époque : Simon, Salif et Roch himself.
    Pour ce qui est du développement du pays, chaque régime y a mis du sien, de Maurice Yameogo à tous ses successeurs. Chacun bien entendu en fonction des réalités de son temps et de ses moyens. Le nier comme le prétend IB, n’ est pas juste car il ne s’est pas assis sur du néant. Beaucoup reste certes à faire, et c’est ce qu’on attend de lui actuellement, mais quelque chose a tout de même été fait.
    En toute objectivité et sans parti pris.

  • Le 28 mars 2023 à 21:50, par Sacksida En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    De toute facon, depuis les Independances Formelles de 1960, chaque President de la Republique ou du Faso et son equipe Gouvernementale a eu son Actif et son Passif, plus ou moins Brilliant en matiere de services aux Citoyens Burkinabe. Mais une Chose est sur c’est depuis une certaine Revolution Democratique et Populaire d’Aout que le Burkina Faso a fait des reelles progres Veritables en matiere de Developpement Economique, Social et Culturel. De meme, en matiere de Gouvernance Vertueuse, elle est egalement la moins mauvaise equipe gouvernementale depuis longtemps. Car meme les 27 annees de Blaise Compaore ont maintenu un certain esprit de la Revolution conduite par Thomas Sankara et ses compagnons Revolutionnaires d’Aout 83. Cela ne l’absoud pas sur des Questions Nationales de Crimes Economiques et de Sang ; meme si l’on a constate des Evolutions Economiques et Sociaux Culturels. Un Adage Burkinabe dit ; Si la Hache se dit qu’il est Tranchante, il ne doit point oublier que c’est son precedent tron d’arbre qui a fournit le Charbon au Forgeron pour sa fabrication. Donc l’Administration Publique Burkinabe est une Continuite pour peu qu’on ait une Honnete Intellectuelle. En tout etat de cause, c’est le Peuple Burkinabe qui est Integre et Eternelle car tout Gouvernant n’est que de Passage et ce sont surtout les Meilleurs Gouvernants qui seraient reconnus dans l’Histoire Politique Nationale du Burkina Faso et dans la Conscience Populaire Burkinabe et Africaine..Salut
    .

  • Le 28 mars 2023 à 22:40, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Bark wendé ! Voilà une belle preuve de maturité et de responsabilité. Tremblons de joie !!!! La mésestime est preuve d’échec et d’égarement. Alors que la gestion de l’État nécessite entreprise, raison et solidarité. Mr OUMAR, vous avez cet esprit de civilité, de reconnaissance logique et d’humanisme à profiter. Malheureusement nous au Faso sommes majoritairement des analphabètes fonctionnels difficiles à instruire car l’écoute, le sang froid et l’adaptation nerveuse font défaut. Et bonjour les euphories ou perturbations dans les réflexions et autres coordinations motrices. Et « Il faut pourtant, à un moment donné, cultiver l’effort de reconnaissance des mérites des autres, à juste titre. » TRÈS JUSTE. Et en être incapable signifie manquer de confiance en soi et compter sur les humeurs d’une foule ignorante et jalouse pour s’ériger. Heureusement que des intelligents thérapeutes comme OUMAR nous rappellent à la raison. À nous de faire preuve d’humilité et d’écoute et de compréhension pour dominer nos égoismes et corriger nos infantilismes pour être de bons joueurs consciencieux en politique surtout. GRAND MERCI OUMAR. VOUS ÊTES UN GUÉRISSEUR NON MÉDECIN.

  • Le 29 mars 2023 à 00:38, par Soucieux pour mon pays En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Si le prédécesseur a eu des insuffisances, il faut le dire. Ce qui est courant et malheureux, c’est qu’on loue des prédécesseurs qui ont visiblement brillé par leur médiocrité. Voilà pourquoi depuis les indépendances on tourne en rond. Le fait de de dire ce qui n’a pas marché est un signal fort pour faire marcher ces points précis. POURQUOI NOUS AIMONS L’HYPOCRISIE NE NE NOUS FAIT PAS AVANCER ?

  • Le 29 mars 2023 à 01:28, par Baoyam En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Le Burkina Faso n’est pas dans la situation qu’il est aujourd’hui par hasard. Certes les dirigeants ne sont pas responsables des attaques terroristes mais ils sont responsables de l’incapacité de l’armée et de l’appareil sécuritaire à y faire face. Ils sont responsables du manque d’équipement de l’armée. Ils sont responsables des recrutements chaotiques et du sous-équipement des VDPs. En six ans de pouvoir, Roch on n’a pas même été fichu de pouvoir acheter un seul drone.

    La corruption des pouvoirs précédents et l’immobilisme des systèmes politiques précédents ne sont guère à démontrer. On ne peut faire du nouveau que si on s’écarte vigoureusement de l’ancien pourri.

    En plus, on confond parfois les infrastructures et la gestion à proprement parler. Même pour profiter de la corruption, il faut au moins passer des marchés d’infrastructures.

    Au lieu de chercher à démontrer que les critiques de IB ne sont pas fondés, ce qui reviendrait à démontrer les mérites des systèmes passés, on déplace plutôt le débat sur le terrain humain et émotionnel (manque d’estime, manque de respect, des prédécesseurs). Ça rappelle les critiques de Jean-Baptiste contre Sankara. C’est bien africain. Mais ça ne mène pas au changement qu’il faut pour éviter que nos Etats soit dans un état piteux, incapables d’offrir une résistance digne de ce nom à des bandits de grand chemin.

    Je pari que si on fouille les éditoriaux de l’auteur, on trouvera des écrits très peu flatteurs sur le pouvoir MPP en particulier. On ne fait que décrire un système politique qui s’est servi au lieu de servir. Pour faire différent, il faut diagnostiquer ce qui s’est mal fait. C’est ce que IB a essayé de faire.

  • Le 29 mars 2023 à 03:10, par Biao En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Les politiciens surtout ceux du Burkina colorés depuis 1960 par de putschistes qui succèdent au pouvoir détruisent d’abord l’image des précédents avant d’endormir le peuple mouton et pratiquer leur sorcellerie.
    le MPSR a détruit l’expérience démocratique burkinabé même s’il faut reconnaître que le régime de Rock fut catastrophique.
    Que les putschistes actuels réparent au plus vite ce désordre constitutionnel.

  • Le 29 mars 2023 à 03:31, par Gibrila En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Detrompez vous Sieur Omar. Le ratissage large au Burkina est un language utilise par tous ceux qui veulent gouter a toute les sauces. Dans toute societe il y-a ceux et celles qui travail pour qu’elle avance et, ceux et celles qui travail a contre courant. Il faut les pointer du doigt et faire tomber leur masque. Un point c’est tout. Une necessite debattus mais inconclusif a la fin vaut mieux solution accepter de tous.
    Trop de tookn’boussi au Faso. La terre du Burkina Faso elle meme est remplis de monticules de mensonges et malhonetete eparpiller a travers le pays

  • Le 29 mars 2023 à 05:01, par HUG En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Bel écrit.C est du populisme pure de vouloir fustiger ces prédécesseurs quand bien même beaucoup ont crée une fracture sociale comme le mpp et le cdp de Blaise Compaoré.C est avec le mpp que Blaise Compaoré a été designé comme celui qui est responsable des attaques terroristes. POur masquer son incompétence notoire, le mpp a passé son temps à accuser Blaise Compaoré au lieu de combattre sérieusement le terroristes.

  • Le 29 mars 2023 à 07:37, par KPL En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Le peuple est ondoyant

    Votre principale force, ce sont les armes que vous détenez. Le reste c’est de l’illusion, croyez-moi. Les peuples sont très versatiles. Ils applaudissent quand vous arrivez au pouvoir et applaudissent quand vous en redescendez. Le peuple est ondoyant. Il n’y a pas longtemps, le Président Roch Marc Christian Kaboré était adulé et drainait une foule de partisans et de sympathisants. Où sont-ils aujourd’hui ? En dehors de quelques-uns qui osent encore défendre le bilan du pouvoir MPP, la plupart des militants et soutiens ont, soit retourné leur veste ou rasent les murs. Votre prédécesseur en exil au Togo Paul Henri Sandaogo Damiba a aussi quelques soutiens tenaces qui continuent de ruer dans les brancards, mais le gros lot, s’est muré dans un silence assourdissant ou a rejoint le MPSR 2 avec femmes, enfants et bagages.

    Votre intention n’est pas de diviser les Burkinabè mais…

    Par ailleurs, vous avez raison quand vous dénoncez les communications qui sont de nature à faire le jeu des terroristes. Mais plutôt que d’interpeller et de sensibiliser, vous tenez des propos susceptibles d’être mal interprétés et créer des désagréments au sein de la population. Vous avez un auditoire qui peut ne pas comprendre et s’adonner à des interprétations à même de mettre à rude épreuve le vivre-ensemble. Depuis votre discours de Kaya, des Burkinabè sont désignés comme des terroristes parce qu’accusés de faire des publications sur les attaques terroristes contre nos forces de défense et de sécurité. Cela peut entraîner des dérives. Or ce n’est ni votre souhait ni votre intention. Vous voulez simplement dire que tous les Burkinabè doivent s’unir face au terrorisme et éviter des attitudes qui non seulement minimisent les efforts de l’armée mais également contribuent à la communication des terroristes. Mais votre manière de faire n’est pas propice à mon sens.

    Un chien a été qualifié de réactionnaire et abattu

    Nous avons une justice qui fonctionne à plein régime malgré les moyens dérisoires pour une bonne administration de l’appareil judiciaire. Si vous estimez qu’il y a des compatriotes qui communiquent pour les terroristes, il vous appartient de saisir le Procureur à travers la Garde des sceaux. Seul le Procureur est compétent pour apprécier du point de vue de la loi et ordonner des poursuites. En dehors de ce cadre, vous risquez de dresser des Burkinabè contre d’autres Burkinabè, de soulever une partie des Burkinabè contre d’autres Burkinabè, de diviser le Burkina Faso en deux camps : les patriotes et les apatrides. L’histoire de l’humanité est remplie d’exemples sur des drames humains nés de cette conception des choses. Sous le Conseil national de la révolution (CNR) de Thomas Sankara, on a divisé les Burkinabè en deux catégories : les révolutionnaires et les réactionnaires. Autrement, les patriotes et les ennemis du Burkina Faso ou encore les insurgés et les non insurgés comme on l’a vu pendant l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et qui a contribué à fragiliser la cohésion sociale.

    Un aîné m’a raconté une anecdote sous la Révolution : le chien de son voisin a été abattu par des CDR au motif qu’il a aboyé pendant qu’on chantait l’hymne national burkinabè. Il a été considéré comme un chien réactionnaire et traité comme tel : tué et jeté dans la marmite pour la soupe des CDR qui raffolent de la viande de chiens. Voyez-vous jusqu’où peuvent aller les dérives ? Même les animaux sont traqués.

    Le chef est une poubelle et un homme de pardon

    C’est pourquoi, il faut laisser le soin à la justice de s’occuper de la question des communications que vous mettez en cause. Nulle part dans votre discours de Kaya, en tout cas à ma connaissance, vous n’avez pris le soin de dire que la justice sera saisie. Cela donne l’impression que vous vous allez vous substituer au magistrat pour vous occuper de ceux qui sont accusés d’être les communicants des terroristes. Vous etes certes le premier magistrat du pays mais la loi ne vous donne aucun pouvoir de poursuite d’un citoyen Vous n’êtes ni procureur ni substitut du procureur. Par contre la Constitution, loi suprême du pays, vous donne le pouvoir de grâce et d’amnistie, c’est-à-dire le pouvoir de pardonner les comportements delictieux des vos compatriotes. Cela fait partie des valeurs de notre société : un chef est une poubelle, il supporte tout, il est un homme de pardon. Il appartient aux institutions de la République de sévir et en dernier ressort, vous jouez votre rôle de Père de la Nation qui peut décider de pardonner les errements des enfants de la République. Vous devez avoir un discours de rassemblement et non un discours qui va amener les Burkinabè à s’accuser mutuellement, à se détester, à se haïr et à se déchirer.

    Personne ne doit faire le jeu des terroristes

    Autant certaines communications, comme vous le dites, sont favorables aux groupes armés terroristes autant vos propos font le jeu des terroristes parce que l’un des objectifs des terroristes c’est justement de créer la division au sein de la société burkinabè, de dresser des Burkinabè contre des Burkinabè, de mettre en mal la cohésion sociale et d’entretenir le conflit permanent entre les filles et les fils du Burkina Faso. A ce propos, un proverbe dit le lézard ne pénètre que là où il y a des fissures. Ce n’est pas votre intention, loin de là mais nous sommes dans un contexte où la parole du chef pèse lourd, une mauvaise interprétation peut jeter l’huile sur le feu. Et c’est ce que nous commençons à vivre depuis votre discours de Kaya. Des noms sont cités, des menaces, injures et intimidations sont proférées à leur endroit.

    Quand la pluie vous bat, il faut éviter de vous battre. C’est notre désunion qui favorise le terrorisme. C’est les frustrations et le manque de cohésion au sein de l’armée qui expliquent en partie nos difficultés dans la lutte contre le terrorisme. Quand il y a un péril en la demeure, nous devons nous unir ou œuvrer pour l’union sacrée des Burkinabè.

    Autant je vous interpelle sur le poids et la portée de vos mots autant je lance un appel à tous les acteurs de la scène sociopolitique pour une communication responsable.

    C’est le Procureur du Faso qui décide de l’opportunité des poursuites.

    En tout état de cause, il appartient au Procureur du Faso seul, de décider de l’opportunité des poursuites. Autrement on tombe dans l’abus de pouvoir.

    Le Burkina Faso n’a pas commencé par vous. Il y a eu des hommes et des femmes qui ont géré le pouvoir d’Etat avant vous et il y en aura après vous. En d’autres termes, les hommes passent. Seul Dieu est Eternel.

    Je vous prie, Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, de croire à l’assurance de ma très haute considération.

    Adama Ouédraogo dit Damiss

    Journaliste

  • Le 29 mars 2023 à 07:37, par KPL En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Lettre ouverte d’un journaliste au président du Faso.
    A lire absolument et à partager SVP

  • Le 29 mars 2023 à 08:33, par Boin-Zem-Wendé En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    COMME UN CERTAIN PRÉSIDENT D’AFRIQUE DE L’OUEST QUI A TOUJOURS CHERCHÉ À ÉLIMINER SON PLUS JEUNE ET REDOUTABLE OPPOSANT POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2024 PROCHAIN, LES HOMMES DE PRESSE BURKINABÈ, INDUITS EN ERREUR OU PAS PAR CERTAINS PRATIQUANT DE LA POLITIQUE DES ANNÉES DE PLOMB, SONT EN TRAIN DE LYNCHER LE NÉOPHYTE IBRAHIM TRAORÉ, À LA POINTE DE LEURS PLUMES ACERBES,
    INDIVIDUELLEMENT OU COLLECTIVEMENT ’’TOMBÉS’’ DANS LE PIÈGE D’UNE LANGUE TRÈS FOURBE ET ÉTRANGÈRE À L’ AFRIQUE ’’ the french’’.
    QU’ILS SOIENT DE LA PRESSE DU BURKINA FASO DES GRIOTS DU Moostinga, ILS SONT DANS LA LOGIQUE DE DÉFORMER TOUT OU PARTIE DU VERBE ET LA VERVE DU JEUNE CAPITAINE, TELS CERTAINS RELIGIEUX QUI NE CESSENT DE DÉFORMER LA PAROLE DE JÉSUS OU DE MAHOMET À LEURS PROPRES FINS.
    IBRAHIM TRAORÉ NE CHERCHE PAS À FAIRE DANS LE SENGHOR OU L’ACADÉMICIEN POUR PLAIRE À MONSIEUR OU MADAME
    QUI-QUE-CE-SOIT.
    EN DISANT ’’QU’ONT-ILS FAIT POUR VOUS... POUR LA JEUNESSE’’ IBRAHIM TRAORÉ PARLE D’UNE CERTAINE GESTION DE LA CHOSE POLITIQUE QUI AUJOURD’HUI A BALANCÉ LE BURKINA FASO DANS LES BRAS DU TERRORISME 👈🦻🦻 LE NATIF DES ANNÉES 90 N’A PAS VOULU DIRE QUE C’EST AÏEUX N’ONT RIEN FAIT DE BON ! IL NE S’ATTAQUE PAS À L’ACTE FONDATEUR DE LA HAUTE-VOLTA AUJOURD’HUI BURKINA FASO ET DE TOUS CEUXS QUI S’Y SONT EMPLOYÉS CORPS, ÂMES ET VIES POUR CELA. SOYONS SÉRIEUX !
    IL Y A BIEN DIFFÉRENCE ENTRE ’’MON TOIT ET MON TOI’’.
    POUR FAIRE DANS LE COURT, JE TIRE CETTE SONNETTE D’ALARME : NE TIREZ PLUS SUR L’AMBULANCE ET SUR L’AMBULANCE NE TIREZ PLUS !!!
    N’ABUSEZ PAS VOTRE ’’BANGRÉ’’ DE MANIPULATEURS DU FRANÇAIS POUR METTRE AU DOS DE LA POPULATION CE JEUNE CAPITAINE SANKARISTE À SA MANIÈRE QUI FAIT LE SALE BOULOT POUR SAUVER LE BURKINA FASO. ON EN A VU AVANT LUI : DES OFFICIERS ET HAUTS GRADÉS QUI SE LA COULAIENT DOUCE... PAR RAPPORT À DES SOUS-OFFICIERS ET OFFICIERS DE TERRAIN. ON VOIT LE DISTINGO.
    JEUNESSE PROGRESSISTE DU BURKINA FASO, MIEUX QUE MOI VOUS SAVEZ QUE LA PAROLE EST FAITE POUR ÊTRE ENTENDUE, QUE L’OREILLE EST FAITE POUR ÉCOUTER, PAS écourter, ET L’ESPRIT POUR DISCERNER .
    TOUT DE MÊME, UN CONSEIL ET PAS DE MOINDRE À MON JEUNE FRÈRE, FOUGUEUX, PRAGMATIQUE, PRÉSIDENT CAPITAINE IBRAHIM TRAORÉ QUE NOUS DEVONS ADMIRER ET SOUTENIR OÙ QUE BURKINABÈ PUISSE SE TROUVER À LA FACE DE LA PLANÈTE TERRE : MONSIEUR LE PRÉSIDENT IBRAHIM TRAORÉ, LA NATURE DE TOUS LES RÉSULTATS QUE VOUS ENGRANGEZ, DES ACTES QUE VOUS POSEZ, MONTRE QUE VOUS ÊTES UN HOMME FAIT POUR AGIR ET NON POUR PARLER ; DÉSORMAIS, LAISSEZ CET EXERCICE À VOTRE ENTOURAGE, COMME ASSIMI GOÏTA.

  • Le 29 mars 2023 à 08:49, par WALY En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Quand Blaise COMPAORE arrivait au pouvoir, les ORD, l’AVV, le Projet Sourou, le projet Bagre, Faso Fani employaient des milliers de personnes, CGP, CSPPA, Faso yaar permettaient de contrôler les prix des produits de grande consommation avec OFNACER. La BICIA, la BIB, BND, BFCI, CNCA, SOBCA étaient des banques appartenant à l’ETAT. SONAR, ONATEL, SOCOGIB, Imprimerie Nationale appartenaient à l’Etat. La Bataille du Rail, la RAN permettaient de résoudre des problèmes de transport. Brakina, APICOMA, SIFA était pour le Burkina. En quelques années il a tout bradé pour aller sur ses 2 pieds au PAS. L’éducation et la Santé ont été privatisées, bref ses parents, amis, militants et obligés sont devenus milliardaires sur le dos de l’état. S’il a construit quelques salles, lui et ses successeurs n’ont pas mis nos vieux stades aux normes. C’est vrai que les RSS et la plupart des politiciens l’ont aidé dans son entreprise destructrice, mais il était le Chef. Aucun domaine de l’armée au foncier n’ont échappé à leur furie destructrice ! Et vous voulez qu’on lui tresse des lauriers parce qu’il a fait quelques petites choses ? A moins d’être le diable 👿 aucun homme ne fait que du mal. Mais si on fait le bilan de Blaise COMPAORE il est globalement NÉGATIF. L’INSURRECTION est là d’ailleurs pour l’attester. Pourquoi uniquement le bilan de Blaise COMPAORE ? Parce qu’il a fait 27 ans au pouvoir en 62 ans d’indépendance., presque la moitié et le Burkina est aujourd’hui ce qu’il voulait qu’il soit. Vivement que IB s’éloigne des pratiques de la plupart de ses prédécesseurs qui n’étaient au pouvoir que pour eux mêmes, leurs clans et leurs partis. On ne prend exemple que sur ce qui est BIEN.

  • Le 29 mars 2023 à 09:29, par clairvoyance En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    le mésestime est le dénominateur commun des maux que souffre le Burkina : division, insécurité, manque d’efficacité etc
    Depuis que les régimes se succèdent au Burkina, chacun vient et il dit que l’autre n’a rien fait ; alors qu’au finish il n’est sûr qu’il fasse mieux, de fois même pire. Les remises en cause systématiques des actions de l’autre sans faire la part des choses entraine des retours en arrière inutiles. Le Burkina Faso est une maison en construction à vie depuis qu’il existe, où chacun vient construire ce qu’il peut et repartir. Si chacun doit venir démolir systématiquement tout ce que l’autre a construit, c’est cela qui entraine l’amertume, la désolidarisation... au finish on tourne en rond et après on s’étonne qu’on est divisé.

  • Le 29 mars 2023 à 10:27, par Yovis En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Cet écrit est rempli de lucidité. Il faut au Burkina Faso un plan de développement sur 50 ans, avec des échéances de 10 ans pour les plans d’action opérationnels. Chaque régime qui arrive s’inscrit automatique sur cette trajectoire pour accomplir sa par de travail et avancer le plan de développement. Ainsi on pourra construire la santé, l’éducation, l’agriculture, la sécurité pour les 50 prochaines années.

  • Le 29 mars 2023 à 13:37, par SIDNABA En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    En réalité et pour résumer, il faut dire que le Burkina manque de dirigeants capables de faire le développement de ce pays et cela depuis l’indépendance à nos jours. A mon avis, les coups d’Etats sont pour quelques choses dans notre malheur. Il faut interdire les coups d’Etats au Burkina qui permettent à des non initiés avides de pouvoir de prendre des fusils du peuple pour imposer une gouvernance stupide et insensée. La seule voie pour accéder à la Présidence du Faso doit être l’élection par le peuple souverain. Nous devons relire notre constitution en vissant strictement la prise de pouvoir au Burkina. Si quelqu’un fait un coup d’Etat, qu’il soit banni immédiatement aussi bien par l’armée que par toute la population du Burkina qui adopte systématiquement une désobéissance civile et refuser d’obéir à son régime. Sinon à cette allure, nous serons un jour diriger par des soldats de rang. A bon entendeur, salut.

  • Le 29 mars 2023 à 14:05, par Yacouba l’Africain En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Une roquette sur l’ambulance... ?
    Desseins inavoués...?

    Thomas Sankara déclarait : "Je me retrouve comme un cycliste qui grimpe la pente raide d’une montagne. Il y a, à gauche comme à droite, des précipices. Je suis obligé de continuer à pédaler. Sinon, je tombe".

    On dirait que l’Afrique a vocation à ramer contre courant de ses fils qui prennent a bras le corps son émancipation.

    Puisse la Transition réussir sa mission de restauration de l’intégrité territoriale du Faso.

    Force et Courage aux FDS et VDP sur tous les fronts !

    Dieu Bénisse le Burkina Faso.

    Yacouba l’Africain

  • Le 29 mars 2023 à 19:20, par Sacksida En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    En outre, nous reiterons que chaque President du Faso avec son regime a eu des realisations plus ou moins Brilliantes ; et des mauvaises insuffisances qui ont impacte le Peuple Burkinabe. Tout ce que nous disons dans ce Forum, nous l’avons vecu, et l’on ne nous l’a pas conte en une histoire invraisemblable a dormir debout. C’est vrai dans notre Revolution Democratique et Populaire d’Aout, des Reactionnaires Insouciants existent qui s’enrichissent de maniere Ilicites et Crapileuses par des Detournements des Deniers Publics, des Vols, des Corruptions et des Malversations diverses au detriment des Populations Burkinabe. Aujourd’hui encore ces Politiciens Vereux existent et ne Defendent que leurs Interets Personnels Egoistes..Si notre Justice Classique et Neocoloniale laxiste traitait de maniere Vertueuse, ils seraient traduits devant des Tribunaux Speciaux de Repression des Crimes Economiques et Ecroues en Prison pour des Faits Delictieux. Comment Expliquez Vous des Fonctionnaires Salairies ou Politiciens soient des Multimillionaires ou Milliardaires, et nos Populations Inoncentes Croupissent dans la Pauperisation Continuelle ?.C’est donc une Question D’interets du Peuple Burkinabe contre Ceux des Valets Locaux etre Exploiteurs Exterieurs Imperialistes Neocoloniaux. Salut

  • Le 30 mars 2023 à 05:31, par Sarko En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Cette façon de faire n’ est pas le propre du Burkina. Elle est mondiale. On conquiert le pouvoir sur les erreurs de l’ autre. C’ est la raison de l’ existence d’ une opposition. Donc votre ecrit ne nous apporte rien de nouveau dans ce monde de turbulence.

  • Le 30 mars 2023 à 15:12, par Sacksida En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    MERCI Internaute Waly de rappeler pas moins de 5O Societes d’Etat Burkinabe que Blaise Compaore et ses Accolytes Criminels ont detruit en quelques annees. Cela, en plus des Valeurs Positives d’Integrite et Morale de la Societe Burkinabe qu’ils ont detruites ; et c’est des Preuves Probants que lui et ses Accolytes n’avaient Rien Compris de Notre Revolution Democratique et Populaire d’Aout. Comble de Malheurs ses compromissions Interessees avec les Chefs Terroristes livre Notre Peuple Burkinabe et le Burkina Faso a Idre Terroristes. Que Dieu Sublime aide Notre Peuple Burkinabe. Salut

  • Le 4 avril 2023 à 19:12, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Arrêtez de prendre les Burkinabè pour des tarés. Celui qui veut des éloges, qu’ils travaille pour les mériter.
    Nous sommes d’un peuple patient mais determiné qui a subi dans sa chair la violence et l’incurie des régimes politiques sans coeur qui n’ont pas pas voulu se sacrifier pour le bien-être des populations. Alors, sachez que qui tué par l’épée périra par l’épée. Ceux qui ont utilisé le mépris des aspirations légitimes des populations et qui n’ont connu que violence, la tricherie, la corruption et toutes les formes d’abus du denier public comme mode de gouvernement et de conquête et de conservation du pouvoir d’État, ces gens-là n’obtiendront que le même mépris de tous comme récompense.
    Thomas SANKARA n’a eu besoin de personne pour défendre son bilan pour que des millions de burkinabè, d’africains et même d’autres nationalités lui tressent des lauriers. Tout le monde n’aura pas droit à un mémorial portant son nom. Certains, par culte de la personnalité avaient, de leur vivant, mis leur nom sur des rue et des édifices publics. Ces noms ont été vite gommés de leur vivant, comme pour dire qu’on ne se moque de tout un peuple de cette manière.
    Remarquez bien qu’en terme de reconnaissance populaire ceux qui ont précédé SANKARA et qui l’on succédé jusque là n’ont pas eu son mérite. Si le président actuel est apprécié, c’est parce que, pour le moment il a repris le flambeau de SANKARA qui est de quitter tous ces chemins battus et d’aller directement et franchement à la satisfaction des aspirations profondes des populations et de défense de la nation sans craindre de prendre des risques pour sa vie. Il laisse voir jusque là qu’il a de commun avec SANKARA l’amour de la patrie. Ne soyez pas étonnés que les populations soient reconnaissantes envers ceux risquent leur vie pour eux. Ne soyez pas non plus etonnés qu’elles soient dévues de ceux qui n’ont pas su utilisrt le pouvoir d’État efficacement ou qui ont même été très nuisibles.
    Les éloges, ça se mérite et l’exercice du pouvoir d’État est exigeant. Comme on dit ‹‹à vaincre sans péril, ont triomphe sans gloire››. Les éloges se méritent et ne se décrètent pas. Que les rois fainéants se le tiennent pour dit.

  • Le 4 avril 2023 à 22:28, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : Faut-il perpétuer la mésestime comme mode de gouvernance ?

    Arrêtez de prendre les Burkinabè pour des tarés. Celui qui veut des éloges, qu’ils travaille pour les mériter.
    Nous sommes d’un peuple patient mais determiné qui a subi dans sa chair la violence et l’incurie des régimes politiques sans coeur qui n’ont pas pas voulu se sacrifier pour le bien-être des populations. Alors, sachez que qui tué par l’épée périra par l’épée. Ceux qui ont utilisé le mépris des aspirations légitimes des populations et qui n’ont connu que violence, la tricherie, la corruption et toutes les formes d’abus du denier public comme mode de gouvernement et de conquête et de conservation du pouvoir d’État, ces gens-là n’obtiendront que le même mépris de tous comme récompense.
    Thomas SANKARA n’a eu besoin de personne pour défendre son bilan pour que des millions de burkinabè, d’africains et même d’autres nationalités lui tressent des lauriers. Tout le monde n’aura pas droit à un mémorial portant son nom. Certains, par culte de la personnalité avaient, de leur vivant, mis leur nom sur des rue et des édifices publics. Ces noms ont été vite gommés de leur vivant, comme pour dire qu’on ne se moque de tout un peuple de cette manière.
    Remarquez bien qu’en terme de reconnaissance populaire ceux qui ont précédé SANKARA et qui l’on succédé jusque là n’ont pas eu son mérite. Si le président actuel est apprécié, c’est parce que, pour le moment il a repris le flambeau de SANKARA qui est de quitter tous ces chemins battus et d’aller directement et franchement à la satisfaction des aspirations profondes des populations et de défense de la nation sans craindre de prendre des risques pour sa vie. Il laisse voir jusque là qu’il a de commun avec SANKARA l’amour de la patrie. Ne soyez pas étonnés que les populations soient reconnaissantes envers ceux risquent leur vie pour eux. Ne soyez pas non plus etonnés qu’elles soient dévues de ceux qui n’ont pas su utilisrt le pouvoir d’État efficacement ou qui ont même été très nuisibles.
    Les éloges, ça se mérite et l’exercice du pouvoir d’État est exigeant. Comme on dit ‹‹à vaincre sans péril, ont triomphe sans gloire››. Les éloges se méritent et ne se décrètent pas. Que les rois fainéants se le tiennent pour dit.

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