Dans "l’art de la guerre" rédigé par le général Sun Tzu, l’une des clés principales pour gagner une guerre est de n’ignorer pour rien au monde la communication. Cette idée s’est d’ailleurs renforcée surtout en ces temps de crise sécuritaire, où le Burkina Faso fait feu de tout bois pour sortir son pays de l’ornière.

Les participants à cette rentrée de la communication étaient des communicateurs, des enseignants d’université, des étudiants dans les filières de communication et marketing

A l’occasion de la rentrée de la Ligue des directeurs, conseillers et chargés de communication marketing (LIDICOM), un panel a été organisé sur le thème : « Crise multidimensionnelle au Burkina Faso : la communication ? » Ce thème permettra de lever l’équivoque sur la communication en temps de crise, pour permettre aux uns et aux autres de savoir ce qu’il faut dire, comment le dire, quand le dire, pourquoi le dire et où le dire, afin d’éviter de contribuer à amenuiser les efforts de lutte contre le terrorisme.

« En c’est temps de crise, la mobilisation générale devient un impératif d’efficience. La communication en tant qu’outil de culture et de valeurs qui fondent notre identité nationale de promotion des bonnes pratiques et de mobilisation des intelligences à la cause nationale, recouvre alors une plus-value qu’il nous faut préserver, protéger, harmoniser et utiliser savamment », a laissé entendre Pr Justin Toro Ouoro, parrain de la cérémonie.

« La communication est la base de toute société démocratique », Pr Justin Toro Ouoro

Par ailleurs, cette cérémonie a été l’occasion pour la LIDICOM de lancer le processus d’institutionnalisation de la journée mondiale de la communication. L’idée de ce projet est née du constat de l’inexistence d’une journée dédiée à ce corps de métier, alors que la discipline a le mérite d’en avoir une. « Nous avons attendu des années et il ne s’est pas passé une journée dédiée à la communication. Pourtant, sans fausse modestie, nous pouvons dire que c’est nous qui faisons les journées des autres. Nous avons fouillé et il existe une journée des communications sociales, mais ce n’est vraiment pas une journée telle que nous l’imaginons. Nous voulons que dans dix, quinze, vingt ou trente ans, quand notre projet portera fruit et qu’on parlera de la journée mondiale de la communication, que ceux qui s’intéresseront à l’historique, puissent lire qu’elle est née au Burkina Faso, précisément à Ouagadougou, par un groupe de communicateurs », a souhaité le président de la LIDICOM, Sougrinoma Ibrahim Guigma.

Le président de la LIDICOM, Sougrinoma Ibrahim Guigma, a salué toutes les structures qui œuvrent à la bonne communication au Burkina

Cette initiative a été saluée par le ministre en charge de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui dit rester disponible pour que ce projet puisse se concrétiser. « Dans la limite de ses capacités, le ministère ne ménagera aucun effort pour que cette initiative puisse se concrétiser de la manière la plus efficace possible », dira-t-il pour conclure.

« Je félicite les étudiants qui sont présents. Je les encourage dans cette dynamique et les invite à apprendre des plus anciens », Jean Emmanuel Ouédraogo

Erwan Compaoré
Lefaso.net