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Projet « Gestion durable des paysages des zones arides » : Bénéficiaires et acteurs de mise en œuvre poussent la réflexion sur les enjeux

Publié le mercredi 21 décembre 2022 à 21h00min

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Projet « Gestion durable des paysages des zones arides » : Bénéficiaires et acteurs de mise en œuvre poussent la réflexion sur les enjeux

Le Burkina Faso perd 470 000 hectares de couvert végétal par an ; une préoccupation face à laquelle l’Etat développe de nombreuses politiques. C’est dans cette verve que le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement a, à travers le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), initié le projet « Gestion durable des paysages des zones arides » dans dix communes reparties entre les régions du Centre, Centre-ouest et nord. C’est pour permettre une appropriation effective du projet-pilote et des approches promues par les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre que se tient, les 21 et 22 décembre 2022 à Koudougou (chef-lieu de la région du Centre-ouest), un atelier initié par le SP/CNDD.

Le Burkina est particulièrement éprouvé par les effets néfastes des changements climatiques et la dégradation de plus en plus intense de ses ressources naturelles. A cela, s’ajoute la dégradation des terres, constituant ainsi des défis qui affectent les populations dans leur ensemble et les écosystèmes terrestres en particulier. Ces défis engendrent également de profondes répercussions, notamment sur la sécurité alimentaire, la perte de la biodiversité, voire la survie de certaines communautés.

Le SP/CNDD est la structure d’exécution du projet.

« Les principaux risques climatiques auxquels est exposé le pays sont les inondations, les chaleurs extrêmes, les sécheresses, la perte du couvert végétal et la paupérisation des populations. Le pays a notamment connu des épisodes de sécheresse en 2004, 2010, 2011-2012 », a, à l’ouverture de l’atelier, et sous fond de rappel, étayé le point focal de la Convention Ramsar, représentant le secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, Mahamadou Tiendrébéogo.

La première communication a donné une cartographie de la situation au Burkina.

C’est pour apporter des réponses à ces défis que le ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement a, à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), mis en place ce projet, dénommé « Gestion durable des paysages des zones arides ».
Le projet, qui bénéficie de l’assistance technique de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), va s’exécuter dans trois régions, à savoir le Centre, le Centre-ouest et le Nord.

Ici, il est également question de partage des bonnes pratiques, en vue des les mettre en application à grandes échelles.

Il va, au final, contribuer à récupérer les terres arides afin d’assurer des moyens de subsistance aux populations et pouvoir redonner vie aux écosystèmes, à la lutte contre les effets néfastes du changement climatique et à la désertification pour le bien-être des générations actuelles et futures, explique M. Tiendrébéogo.

Par cet atelier, il s’agit donc de mieux cerner les enjeux du projet par une implication effective des bénéficiaires et acteurs impliqués, gage de son succès.

C’est pourquoi, pour Jacques Somda, chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature au Burkina, partenaire de mise en œuvre du projet, le SP/CNDD a vu juste en initiant cet atelier pour permettre aux parties de cerner les contours et enjeux.

Les participants ont, entre autres, fait une synthèse et un état des lieux d’avancement du Conseil national de développement durable.

« Ce projet vise à permettre au Burkina Faso de renforcer ses actions de gestion durable des terres qu’il a commencées (car, comme vous le savez, le pays a une très grande expérience en matière de gestion durable des terres). Il va permettre d’utiliser des approches paysagères à grande échelle pour que ces actions de restauration ne soient plus localisées, mais touchent plutôt de grandes superficies de terres agricoles, de terres forestières et de terres de pâturage afin de permettre aux populations de tirer les meilleurs profits de tous les services écosystémiques fournis par les écosystèmes terrestres », poursuit M. Somda, précisant que le projet « Gestion durable des paysages de zones arides au Burkina Faso » est estimé à plus de six millions de dollars (plus de trois milliards de FCFA : ndlr) pour cinq ans. Il bénéficie de l’appui technique et financier de l’UICN et du FEM.

Les participants ont, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, posé pour la postérité.

L’atelier, auquel participent en plus des cadres du SP/CNDD des représentants des directions régionales en charge de l’environnement des trois régions bénéficiaires et des représentants des bénéficiaires dans les zones d’intervention du projet ainsi que des personnes-ressources, devra également aboutir à des recommandations.

O.H.L

Lefaso.net

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