Cette session de formation a été initiée par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), grâce au soutien financier de l’Union européenne au Burkina Faso. Elle s’inscrit dans le cadre du Programme « renforcement des capacités, production et diffusion de connaissances sur la population burkinabè ». L’objectif poursuivi était « d’outiller les professionnels du public et du privé qui disposent souvent de données dans leurs structures mais, faute de compétences statiques, ne peuvent pas les utiliser », selon le coordonnateur de la formation, Dr Moussa Bougma. Durant une semaine d’intenses travaux, les participants se sont familiarisés aux thématiques en matière de Statistique appliquée aux sciences sociales (SASS).

Les participants lors de la cérémonie de clôture.

Spécifiquement, au niveau du contenu, les formateurs ont installé une licence du logiciel Spss dans l’ordinateur de chaque participant, avant d’aborder les aspects théoriques. Il s’est agi de montrer aux participants comment partir de l’objet de recherche pour aboutir à l’identification de variables collectées sur le terrain. Ce travail théorique a été suivi d’une présentation du logiciel Spss et des fonctionnalités qui sont utilisées dans l’analyse statistique.

« Nous avons également examiné avec les participants la structure d’une base de données. Nous leur avons aussi montré la création de nouvelles variables de traitement de données manquantes ; abordé l’analyse univariée, ses fondements et comment pratiquer. Nous avons aussi fait beaucoup d’exercices d’application. Pour terminer, nous avons fait l’analyse bivariée avec l’ensemble des paramètres et des indicateurs qu’on peut calculer », a ajouté le coordinateur de la formation.

Le directeur général de l’Institut supérieur des sciences de la population (4e à partir de la droite), Dr Abdramane Soura, dit espérer qu’au cours de cette semaine, les participants ont su et pu tirer le meilleur parti de cette session de formation.

Pour cette promotion, le directeur général de l’ISSP dit avoir noté une assiduité assez remarquable, avec un fort intérêt des participants. Toutefois, une formation n’a d’effets que si elle est mise en pratique. C’est pourquoi, Dr Abdramane Soura a invité les participants à faire bon usage du contenu de cette formation pour eux-mêmes d’abord, mais aussi à être de véritables vulgarisateurs de ces connaissances au niveau de leurs structures d’accueil respectives, afin que l’ISSP puisse espérer les résultats escomptés sur le plan national. Pour l’instant, un groupe WhatsApp a été créé. Ce canal permettra d’interagir afin de renforcer les acquis des participants si entre temps ils rencontrent des difficultés.

Pour leur part, les participants se sont réjouis de la qualité de la formation dispensée. « Nous avons eu affaire à des formateurs de grande qualité, professionnels et pleins de leadership. Parce que vous conviendrez avec moi que la formation des adultes demande un certain nombre de subtilité. Leur grand professionnalisme et leur maîtrise du sujet, on fait que les six jours sont passés comme si tout c’était déroulé en deux jours. Imaginez, nous étions souvent dans la salle de 7h30 à 18 heures et toujours avec le sourire aux lèvres. Parce que nous sommes suffisamment captivés par les contenus qui nous sont livrés et par le professionnalisme avec lequel ces formateurs ont géré la dynamique du groupe », a confié Idrissa Ouédraogo.

Les participants, par la voix de Idrissa Ouédraogo, ont loué l’initiative de l’ISSP.

Cette formation qui s’achève marque également la clôture d’une série de formations (notamment en suivi-évaluation, en genre et développement, en statistique appliquée aux sciences sociales et en analyse spatiale) pour lesquelles l’ISSP a formé 400 cadres burkinabè entre 2018 et 2022. Avec l’importance d’une telle session de formation, M. Ouédraogo a lancé un SOS pour que l’ISSP puisse repartir vers l’Union européenne ou un autre bailleur de fonds, pour que d’autres fonctionnaires de l’État burkinabè et des professionnels du privé puissent en bénéficier également. Il a aussi saisi l’occasion pour remercier l’Union européenne dont le financement a permis de formation les 400 cadres burkinabè.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net