LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Médias : Mariam Ouédraogo remporte le prix Marie-Soleil-Frère de la meilleure journaliste du Burkina

Publié le samedi 22 octobre 2022 à 09h00min

PARTAGER :                          
Médias : Mariam Ouédraogo remporte le prix Marie-Soleil-Frère de la meilleure journaliste du Burkina

La cérémonie de remise du prix Marie-Soleil-Frère de la meilleure journaliste du Burkina Faso, édition 2022, s’est tenue le vendredi 21 octobre, au Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ). Mariam Ouédraogo des Editions Sidwaya a été désignée meilleure journaliste du Burkina, se succédant ainsi à elle-même.

« Promouvoir, renforcer, valoriser et mettre en lumière le professionnalisme de la femme journaliste », tels sont les objectifs du prix Marie-Soleil-Frère de la meilleure journaliste du Burkina Faso.

Pour cette 11e édition, dix candidates étaient en compétition. Dix-sept œuvres ont été présentées : huit en presse écrite, cinq en presse en ligne, trois en télé et une en radio. « De toutes ces œuvres, une a été disqualifiée car ne respectant pas les critères requis pour la compétition. Hormis cela, les seize autres étaient de très bonne qualité », a déclaré Mafarma Sanogo, la présidente du jury de cette édition.

« La drogue à l’école, Alerte rouge » est l’œuvre de Maïmouna Traoré

Après délibération, Maïmouna Traoré de la RTB a été désignée meilleure journaliste dans la catégorie télévision. Au niveau de la presse en ligne et écrite, c’est Mariam Ouédraogo des Editions Sidwaya qui est arrivée en tête. A noter qu’en 2021, ces deux journalistes n’avaient pas pu être départagées. Elles avaient toutes les deux remporté le premier prix.

Vu que les deux se tiraient encore la bourre cette année, c’est au bout du suspense que l’œuvre de Mariam Ouédraogo des Editions Sidwaya, intitulée « Victimes de viols de terroristes : des grossesses et des bébés lourds à porter », tapera le plus dans l’œil des jurés. Elle s’adjuge donc le premier prix et repart avec la somme d’un million de francs CFA, une attestation et un trophée.

Le jury de cette 11e édition a été présidé par Mafarma Sanogo (à l’extrême droite)

Que de joie pour cette dernière dont la réalisation de l’œuvre ne s’est faite sans mal. « En allant sur le terrain, j’avais déjà une santé fragile. Aussi, les femmes ont mis du temps à s’ouvrir parce que c’est un sujet assez sensible. La plupart des époux ignoraient qu’elles avaient été violées. La difficulté c’était comment rencontrer ces femmes sans les mettre en danger et sans les exposer », confie la lauréate.

Ce prix, Mariam Ouédraogo l’a dédié à toute l’équipe de Sidwaya ainsi qu’aux femmes victimes de ces mésaventures qui, chaque jour, ploient sous le poids de ces enfants qu’elles portent dans la douleur.

Les lauréates, les organisateurs et les invités ensemble sur la photo de famille

Appréciant le niveau de participation des femmes journalistes à cette édition, Abdoulaye Diallo, coordonnateur du CNP-NZ, notera qu’en dépit des conditions difficiles de cette édition, il y a de quoi être satisfait. « Chaque année, on registre entre 30 et 40 candidatures. On a enregistré moins de candidatures cette année, mais cela a été compensé par la qualité des œuvres », a-t-il ajouté.

Abdoulaye Diallo, coordonnateur du CNP-NZ, est satisfait de la place que se fait la femme journaliste au Burkina Faso

Rappelons que le 8 octobre 2022, Mariam Ouédraogo a remporté, dans la catégorie presse écrite, le 29e prix Bayeux-Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Avec cette nouvelle récompense, elle accroche désormais à son tableau de chasse une 14e distinction.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique