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Recherche au Burkina : Les acteurs outillés pour une valorisation des résultats

Publié le lundi 17 octobre 2022 à 16h53min

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Recherche au Burkina : Les acteurs outillés pour une valorisation des résultats

L’université Nazi Boni a procédé, le lundi 17 octobre 2022, au lancement des ateliers de formation en valorisation des résultats de recherche et de l’innovation du projet Centre d’expertise de formation en valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation (CEFEVRRI)/VaRRIMA de l’université Nazi Boni.

Le projet CEFEVRRI/VARRIWA existe grâce à l’appui technique de l’Agence universitaire de la francophonie et un financement de l’Union européenne (fonds recherche innovation). Il est mis en œuvre par l’université Nazi Boni, en collaboration avec l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR). Le projet ambitionne, dans une synergie d’action avec les dispositifs institutionnels déjà existants, d’impulser, de former les acteurs de la recherche, de l’innovation, les industriels, les entrepreneurs et surtout de réfléchir sur les besoins de la société burkinabè, dans les secteurs prioritaires de l’agriculture, de la santé, du numérique, de l’administration, des technologies, de l’industrie…afin d’apporter des solutions locales et accessibles.

Vue des participants

Le projet CEFEVRRI va former plus de 360 enseignants-chercheurs, chercheurs, doctorants, inventeurs et entrepreneurs aux outils de valorisation des résultats de recherche sur deux ans dans tout le Burkina Faso.

Pr Ibrahim Sangaré, coordonnateur du projet CEFEVRRI/VaRRIMA

En effet, l’université Nazi Boni a inscrit dans son projet de gouvernance, la création d’un centre incitatif pour un transfert de technologies et services pour un développement durable. Les données de la recherche et de l’innovation en effet, ne produiront les effets escomptés sur le développement que lorsqu’elles sortiront des laboratoires, des bureaux et des stations de recherche pour être utilisées à différents niveaux jusqu’ à l’industrialisation en passant par leur protection par des brevets.

Pr Hassan Bismark Nacro, président de l’université Nazi Boni

Ainsi, le projet CEFEVRRI sera un centre de référence pour impulser la dynamique et l’intégration de la culture de recherche-développement au Burkina Faso, gage de la transformation sociale. L’ANVAR aura ainsi donc à l’université Nazi Boni, son centre de référence en renforcement de capacités, en valorisation et cela est une fierté pour la communauté universitaire de Nazi Boni.

Au-delà des formations qui seront organisées, c’est une vision de contribuer à l’accélération du développement socio-économique du Burkina Faso à travers le comité scientifique qui travaillera à la cartographie des inventions et innovations économiquement et socialement porteuses pour leur transfert dans le monde de l’entreprise au bénéfice des populations.

Vue de matériels agricoles innovants

Comme le souligne le président de l’Université Nazi Boni, Pr Hassan Bismark Nacro, dans nos universités, dans nos centres de recherches, dit-il, « il y a beaucoup de résultats qui sont produits. Nous avons été formés pour produire ces résultats de la recherche, faire de la recherche et trouver de bons résultats. Malheureusement, nous ne sommes pas toujours outillés pour la valorisation de ces résultats et pour le transfert de ces résultats aux premiers bénéficiaires. Donc la création de ce centre va combler ce manque et outiller les gens sur les outils de valorisation des résultats ».

Comme perspectives à ce projet, le Pr Ibrahim Sangaré, coordonnateur du projet CEFEVRRI/ VaRRIMA, pour sa part rêve avec le comité d’organisation d’un certificat ou d’un master en valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en vue de la création d’un métier d’expertise d’interface entre la recherche et le monde socio-économique, à l’image des pays comme le Canada.

Photo de famille

Pour le directeur général de la FILSAH (La Filature du Sahel), Abdoulaye Nabolé, co-parrain de la cérémonie, des efforts ont toujours été faits au Burkina pour donner une chance à la recherche pour pouvoir trouver des solutions face aux attentes importantes de la population. Mais jusque-là, dit-il, « on peut constater que c’est resté au niveau académique encore. Pourtant des efforts ont été faits. Peut-être que c’est l’occasion aujourd’hui de créer un projet qui permettra de mettre en relation les acteurs sur le terrain et ceux qui président la recherche pour densifier davantage les possibilités de mise en œuvre des résultats de la recherche. Même quand vous n’êtes pas capable de créer quelque chose, vous pouvez innover sur la base de ce que les autres ont déjà fait à condition que vous puissiez suffisamment réfléchir pour adapter ça à vos besoins. Donc ce sont des occasions qui ont toujours manqué et je pense que c’est une initiative formidable qu’ici, à l’université Nazi Boni, ils aient décidé de passer à une autre étape de la mise en application des résultats de la recherche et je suis très honoré d’avoir été désigné parrain ».

Abdoulaye Nabolé, directeur général de la FILSAH (La Filature du Sahel), co-parrain de la cérémonie

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 octobre 2022 à 07:48, par Yacouba SANOU En réponse à : Recherche au Burkina : Les acteurs outillés pour une valorisation des résultats

    Pour avoir été bénéficiaire de cette formation, je pense que ce sont vraiment des outils que nous avons acquis pour la valorisation des résultats de la recherche, de l’innovation et de l’invention.
    Qu’il me soit permis de remercier tous les acteurs et particuliers le Pr Ibrahim SANGARE (je souligne au passage qu’il n’a pas apporté du lait pour l’occasion 😂) avec tout son équipe. L’initiative est la bienvenue. Sinon le citoyen lambda de ma patrie se demande à quoi sert la recherche menée. Il a tout a fait raison puisque celà n’est pas valorisé. Nous espérons que ce centre verra très prochainement le jour au grand bonheur de tous les acteurs. Bon vent

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