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Les “Premières dames” : A l’assaut du “Gouvernement”

Publié le lundi 26 décembre 2005 à 08h50min

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Les périodes de fin d’année riment souvent avec de nouvelles sorties discographiques. Et ce ne sont pas les premières dames de notre musique qui nous contrediront, elles qui choisissent cette opportunité pour mettre sur le marché leur nouvel opus, dont la dédicace a eu lieu le lundi 19 décembre 2005 au Jardin de la musique Reem doogo sis à Gounghin secteur 9 de Ouagadougou.

Les “Premières dames”, c’est ce groupe musical composé de trois dames, toutes issues du monde de la communication et de la culture, il s’agit de Aïcha Junior fondatrice du concept « Deni show » pour les enfants, Aminata GLEZ née DIALLO dite « Kadi Jolie » artiste comédienne et Maguy Leslie OKA animatrice à la radio.

L’idée au départ de créer un tel groupe est d’Aïcha Junior pour s’amuser un peu dit-elle. C’est ainsi que le groupe fait sa première apparition lors de Miss Malaïka à l’hôtel de Ville de Ouagadougou.

Ayant constaté que la mayonnaise a pris et vu l’engouement que cette sortie a suscité, les trois dames ont donc décidé de mettre leur composition sur un support pour le plaisir du public burkinabè. Ce qui à l’origine s’apparentait à un jeu a tout doucement fait son petit bonhomme de chemin pour devenir à présent une réalité.

Il faut aussi rappeler, selon les membres du groupe, que c’et en fait une manière de donner la réplique aux hommes, notamment au Gouvernement et à la Cour suprême, mais en même temps cette initiative dénote de la volonté de ces dames à jouer leur partition dans le développement du mouvement Takibôrôssé (y a bonni là pagaba rata !), en fait une façon de booster un peu ce mouvement et le tirer vers le haut.

Les premières dames en ce qui les concerne ne sont pas des musiciennes et pour ce faire, elles n’ambitionnent pas faire une carrière musicale en tant que telle et leur sortie sur la scène musicale burkinabè n’est rien d’autre qu’une contribution au mouvement ; c’est pourquoi d’ailleurs aucune stratégie de promotion ne sera mise en branle pour accompagner cette œuvre, elle devra s’imposer d’elle-même.

En réalité ce n’est pas un album qui a été mis sur le marché mais bien un maxi de six titres, trois morceaux et trois instrumentaux. L’œuvre a été entièrement produite par les premières dames elles-mêmes et réalisée au studio la Rûche sous la supervision de Sam Etienne ZONGO. Elles ont aussi bénéficié de l’appui de Mandoé, Smarty (Yeleen) et Awa SISSAO. La cassette est dupliquée par Seydoni et distribuée par Senghor distribution.

Les premières dames tiennent aussi à faire cette mise au point, par rapport au nom du groupe choisi, qui n’a aucune connotation politique donc ne s’apparente en rien au nom d’épouse de chef d’Etat, c’est tout simplement qu’elles estiment que toute femme est quelque part première dame dans son foyer, chez elle à la maison, voilà qui lève tout équivoque ou toute ambiguïté. Aussi dans cette cassette, Aïcha Junior et ses camarades prônent la solidarité entre les femmes, la paix, la justice, la liberté en un mot, elles font la promotion des droits de la femme et de l’enfant.

Il faut signaler en outre que ces dames ont un grand cœur, car elles s’inscrivent dans le social. En effet, une partie de l’argent engrangé pendant les spectacles du groupe va être utilisé au profit d’œuvres sociales en faveur des femmes et des enfants.
Bon vent donc à ces dames, qui par cette initiative, ont osé et rien que ça, c’est déjà une victoire.

L’Opinion

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