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Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

Publié le vendredi 8 juillet 2022 à 22h20min

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Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

Les avocats des familles de Thomas Sankara et ses compagnons ont fait ce 08 juillet 2022, une sortie médiatique pour exiger l’exécution de la sentence rendue par le tribunal militaire contre Blaise Compaoré. Dans le procès Thomas Sankara et douze autres, l’ancien président du Faso avait été condamné à la prison à perpétuité.

L’ex-président du Faso Blaise Compaoré, est arrivé hier 07 juillet 2022 à Ouagadougou après huit ans d’exil en Côte d’Ivoire, pour prendre part à une rencontre de concertation entre le président du MPSR et les anciens chefs d’État. Pour le collectif des avocats, Blaise Compaoré n’est pas un "super Burkinabè", mais tout simplement un justiciable comme tous les autres Burkinabè. Et de ce fait, il doit être arrêté et remis aux autorités judiciaires pour purger sa peine. Le mandat d’arrêt émis contre lui, doit donc selon Me Bénéwende Stanislas Sankara, être exécuté sans tenir compte des agendas politiques.

"En vertu du principe de l’égalité de tous les Burkinabè consacrée par la constitution, il n’existe pas de super Burkinabè aux yeux de la loi. Monsieur Blaise Compaoré est tout simplement un justiciable burkinabè contre qui un mandat d’amener a été décerné et il faut le répéter, il n y a absolument aucune raison pour que ce mandat ne soit pas exécuté ", a laissé entendre Me Sankara. En vue de permettre aux familles des victimes de faire leur deuil, le collectif des avocats a réaffirmé sa volonté d’œuvrer à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Blaise Compaoré.

Me Prosper Farama, également avocat des familles des victimes du coup d’État du 15 octobre 1987, trouve injuste que les autres condamnés dans le procès Thomas Sankara et ses compagnons, purgent leurs peines , pendant que Blaise Compaoré " se voit à la limite derouler un tapis rouge ". Pourquoi certains sont en prison, et il y a une catégorie de Burkinabè qui ne doit pas aller en prison au nom d’une pseudo réconciliation ? "

Sur les garanties que l’Etat ivoirien aurait reçues de la part des autorités burkinabè que Blaise Compaore ne serait pas inquiété s’il rentrait au pays, Me Farama y voit tout simplement un discrédit jeté sur la justice . "Sur quelle base juridique , le chef de l’Etat ou un membre du gouvernement peut-il donner des garanties à quelqu’un qui est condamné qu’en rentrant au Burkina il ne serait pas inquiété ? Si ce n’est qu’empêcher l’exécution de la décision de justice. Ce qui est pour nous une défiance à la justice. C’est un discrédit qu’ils jettent sur la décision de justice ", argue - t - il.

A la question de savoir si la justice aurait essayé d’exécuter le mandat d’arret contre l’ancien président sans y parvenir, Me Farama rétorque que d’usage, il n’y a pas besoin de justice pour essayer d’exécuter un mandat. Car poursuit - il , le mandat d’arrêt international est communiqué à toutes les forces publiques. C’est une exécution spontanée, il n’est pas besoin que quelqu’un dise aux autorités d’executer quoi que ce soit.

Pour l’avocat de la partie civile, le régime du président Damiba, par le retour de Blaise Compaoré, vient de montrer au peuple burkinabè d’où il vient, où il va et comment il pense y aller. "Je pense simplement qu’il vient de l’ancien système, qu’il va vers la restauration de l’ancien système et il pense y aller en défiant le peuple, en passant par la force. Mais on verra si un groupe d’individus peut faire face à tout un peuple. Moi j’ose penser que ce ne sera pas le cas".

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 8 juillet 2022 à 12:24, par A qui la faute ? En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    A quoi ça sert de lancer un mandat international d’arrêt contre lui si vous n’avez même pas les couilles pour l’arrêter ? C’est juste pour pouvoir dire aux populations ignares que c’est à cause de la France qu’il n’est pas arrêté. Voilà il est à Ouaga. Ce ne sont pas les juges corrompus qui légalisent les coups d’Etat qui vont s’intéresser à une quelconque arrestation de B.C

  • Le 8 juillet 2022 à 14:07, par L’homme Intègre En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    On sent que les gens ont fini de bouffer sur la mort de TIS et ils attendent d’autres occasions.

  • Le 8 juillet 2022 à 14:10, par El Hadji Malick ndiaye En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Blaise Compaoré ne peux pas faire parti du dialogue national ! N’est il pas condamné à perpétuité ! Donc il n’est plus un citoyen crédible ni solvable ! La loi c’est la loi ! Et dans toute loi il y’a une certaine moralité ! Si vous voulez porter un autre regard sur les voyous alors autant ne pas les prendre comme tels et les assimiler tous comme ces bons citoyens ! C’est le Monde à l’envers décidément

  • Le 8 juillet 2022 à 17:11, par Le Vigilent En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Damiba n’a pas encore compris que l’ère de la toute puissance du RSP et de ses méthodes d’hors la loi est définitivement classée dans les annales des pires catastrophes de l’histoire de notre pays. Il est temps qu’il se ressaisisse s’il ne veut pas subir le même sort que ce monstre de sinistre renommée a connu en septembre 2015.

  • Le 8 juillet 2022 à 17:12, par Yako En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Foutez-nous la paix bande d’irresponsables le feu est déjà dans les environs:Seytenga,Solhan,Bourasso ect... continuez à prêcher la haine et la vendetta Ouagadougou est au Burkina Faso et non dans les caraïbes.Quand ça va péter et il est très probable si rien n’est fait ni cabinet d’avocat ni domus de petits politiciens Ouagalais ne seront épargnés.Cest pourquoi, moi Yako suis en colère contre cette élite alimentaire en manque d’idées arrogante qui ramène tout à elle sans se soucier de l’arrière pays.Allons seulement. Yako

  • Le 8 juillet 2022 à 17:13, par Le Vigilent En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Damiba n’a pas encore compris que l’ère de la toute puissance du RSP et de ses méthodes d’hors la loi est définitivement classée dans les annales des pires catastrophes de l’histoire de notre pays. Il est temps qu’il se ressaisisse s’il ne veut pas subir le même sort que le géniteur et l’animateur en chef de ce monstre de sinistre renommée a connu en septembre 2015.

  • Le 8 juillet 2022 à 22:58, par Yoro ndiaye En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    En tout cas le beau blaise a l’air très fatigué.

  • Le 8 juillet 2022 à 23:18, par Dibi En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Il ne faut surtout pas laisser repartir ce satrape qu’attend le Régisseur de la MACO ; et que Ouattara, ce vendu au Néocolonialisme, arrête d’insulter le Burkina-Faso, son Peuple, son Histoire et ses Institutions nationales !
    Et que le Tribunal Militaire et les officiers de police judiciaire et toutes institutions judiciaires de ce pays s’assument ! Parce que Force doit rester à la Loi et Ouattara doit modérer son arrogance s’il ne nous a pas livré le fétiche encombrant en colis !
    Il s’est torché avec la Côte d’Ivoire, aux moyens de l’Armée Française basée à Port-Bouët. Deux fois, il a piétiné la Constitution ivoirienne. Une fois, en jetant L. Gbagbo à la Hayes, et une deuxième fois, en s’offrant un Troisième Mandat. Il est urgent qu’il arrête de violer les Peuples de la sous-région par les multiples forfaitures criminelles à nos souverainetés :
    En instituant, l’Eco-CFA, en complicité avec Macky Sall, la raclure de Macron, et le Touareg Bazoum de l’Azawad installé à la tête du Niger, au bénéfice du Trésor Français et de la prédation impérialiste occidentale au dépend de nos peuples.
    En imposant une réconciliation de classe compradore aux relents réactionnaires de majorités ethno-démographique au sommet, entre un satrape de toutes les malfaisances criminelles, qui est sorti ici, couché dans les cantines de l’armée française et qui nous revient, en jet d’Etat ivoirien, pour narguer nos institutions de justice qui l’on condamné par contumace à la perpétuité.
    Alassane Ouattara peut se coucher sur la Côte d’Ivoire et la violer ! Mais pas le Burkina-Faso, ni son peuple ! Lui et tous les gens de son espèce, ici au Burkina-Faso, doivent tenir cela pour dit ; on pense à Sandaogo Damiba, et toutes les raclures du MPSR, du CDP... et autres féodaux centraux, qui rêvent de se torcher avec nos institutions, notre souveraineté.
    Nous conseillons à tous ces vendus, de garder leurs étrons sur la tête !
    L’impunité ne saurait être la règle de droit au Burkina-Faso !
    Notre Histoire a jugé M. Yaméogo, S. Lamizana, S. Zerbo par nos tribunaux. De même, elle a jugé et condamné Blaise Kouacou Compaoré qui a l’obligation de se soumettre à son verdict ! Et toutes les pourritures politiques et intellectuelles néocoloniales françafricaines ou féodales qui soutiennent Blaise Kouacou Compaoré et lui conseillent de jouer la carte de l’Impunité, le poussent dans la merde ; le sortent de l’histoire ; ce qui définitivement, le rendra indécrottable et à vomir où il est déjà !
    En paraphrasant Trotsky, nous disons à Blaise Compaoré Kouacou, que s’il a encore un minimum de lucidité cognitive, de conscience et de dignité, il doit comprendre que le soleil, au Burkina-Faso, doit briller pour tous les burkinabè ; et non exclusivement que pour quelques-uns ; ces couches débilitées qui peinent à comprendre que Kouacou Compaoré Blaise ne peut rentrer dans l’histoire aux forceps ; sinon que par la petite et très mauvaise porte !
    Enfin, il est clair, pour notre peuple, que le Néocolonialisme et la bourgeoisie compradore (militaire et civile) qui est aux affaires, n’ont aucune solution à nos problèmes socio-économiques et culturels.
    La seule perspective qui nous reste est la Voie de la Révolution démocratique et patriotique de souveraineté nationale ! C’est cette perspective qui est à tracer ! Et elle relève de la responsabilité de tous les patriotes et éléments acquis à la Révolution !
    Na lara, an sara !
    La patrie ou la mort !

  • Le 9 juillet 2022 à 06:40, par caca En réponse à : Burkina : « Le mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré doit être exécuté sans tenir compte des agendas politiques », Me Benewende Sankara

    Dieu merci car le président Blaise Compaoré est au pays pour quelques jours. Comme dit l’Ecclésiaste : Il y a temps pour chaque chose... Que cela provoque des contradictions, il me semble dire merci à Dieu. Le Burkina voulu par le président Blaise Compaoré est démocratie où même les militaires au pouvoir n’empêche personne d’exprimer ses point de vue.
    La fête fut belle malgré les traitres comme il y a toujours dans ce pays. Voir le président Compaoré au palais Kosyam 8 ans après là où même des terroristes urbains étaient venu contraindre à la démission et s’exiler est une victoire d’étape qui montre que Dieu est contrôle.
    Quand aux terroristes urbains, vous êtes voués à l’échec avec votre plan diabolique. Le président Compaoré a été réhabilité dans ses fonctions sur demande du président de la transition Mr PHS Damiiba comme l’avait fait le transitaire Michel Kafando demandant l’ouverture du dossier Sankara. Chacun apprécie différemment cette action des présidents de transition dans notre pays.

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